Mexique : entre insécurité et corruption, des policiers impliqués dans la mort de María Villar ?

Adrien Romme
Latinioo
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2 min readOct 9, 2016

Le 13 septembre dernier, María Villar, la nièce du président de la Fédération espagnole de football Angel Maria Villar, a été enlevée à Mexico DF, la capitale mexicaine. Le corps de la jeune femme a été retrouvé à Toluca, à 60km de la capitale, mardi 20 septembre.

María Villar a été enlevée alors qu’elle était à bord d’un taxi dans la capitale Mexicaine. Les ravisseurs sont montés à bord et ont maitrisé leur victime grâce à plusieurs décharges électriques avant de la séquestrer pendant plusieurs jours et de réclamer une rançon à sa famille. Après que celle-ci ait versé une certaine somme d’argent, c’est le corps sans vie de la jeune femme qui a été retrouvé le 20 septembre.

Gustavo Salas, responsable de la sous-préfecture d’enquête contre la délinquance en bande organisée précise que la famille avait obtenu preuve que María Villar était encore en vie avant de verser une première rançon “sensiblement inférieure au montant fixé précédemment”. Le contact a été de nouveau brièvement établit avec les ravisseurs suite au versement, puis a cessé, quelques heures avant que le corps de la jeune femme ne soit retrouvé. La famille de María Villar avait fait appel à la police fédérale de l’État de Mexico, mais il s’agissait de ravisseurs “particulièrement agressifs” selon Salas, et ils n’ont disposé que de peu de temps. Une enquête a été ouverte par le parquet de l’Etat de Mexico suite à l’assassinat de la jeune femme précise le procureur général Javier Zaragoza.

Cependant ces derniers jours l’enquète a subi quelques rebonds, une série d’arrestations ont eu lieu et d’autres encore sont à venir très prochainement, impliquant des membres des forces de l’ordre mexicaines. Mexico, la capitale du pays, est bien connue pour faire face à un fort taux de criminalité combiné à une forte corruption policière qui fait souvent débat.

Cette affaire est un coup dur pour les autorités mexicaines qui essaient tant bien que mal de lutter contre cette image de corruption qui leur colle à la peau, d’autant que le cas María Villar a pris une ampleur médiatique importante. La suite de l’enquête et les futures perquisitions des prochaines semaines éclairciront certainement certains aspects de l’affaire, en attendant, le doute plane quant à une énième implication de la police mexicaine dans une affaire d’assassinat. Un fait divers qui n’est pas sans rappeler la disparition toujours non-élucidée des 43 étudiants à Iguala, dans l’État de Guerrero, deux ans auparavant. Des policiers avaient été accusé d’être impliqués.

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Adrien Romme
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