MEXIQUE : La Cour suprême de justice a décidé de ne pas modifier le droit de réponse

Ophélie Cheval
Latinioo
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2 min readNov 19, 2016

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Les requérants voulaient obtenir un droit de réponse et de rectification dans le cas où une information « offensive », parue dans la presse, serait fausse ou véridique.

Jusqu’à maintenant, le lecteur pouvait demander la modification d’une information provocante, seulement si elle se trouvait être fausse ou inexacte.

Depuis quelques mois, les deux principaux partis de gauche, Morena et le Parti de la Révolution Démocratique (PRD) avaient proposé la modification de celle-ci. Mot pour mot, l’article 3 de la loi réglementaire du sixième article constitutionnel désigne que « Toute personne a le droit de réponse en ce qui concerne des renseignements inexacts ou faux émis par un débiteur en vertu de cette loi et provoquant une infraction ». Morena et PRD voulaient retirer les termes « faux » et « inexacts ». Cela signifie que le demandeur pouvait obtenir une réponse et une correction d’une information, qu’elle soit vraie ou fausse. Cette demande représentée par le ministre, Alberto Perez Dayan, à la Cour suprême, a été refusée.

A l’approche des élections présidentielles Mexicaines de 2018, l’intention des deux partis est de se protéger de processus d’information “tendancieuses” dans des contextes électoraux, comme l’a expliqué, le député du PRD, Jesus Zambrano.

Alors que le leader de Morena, Andrés Manuel López Obrador, est un des principaux candidats aux prochaines élections, le pays se souvient encore de sa superbe couverture faite par les médias lorsque la droite du Parti d’action national (PAN) a appelé à sa destitution. Cela s’est passé à la veille des élections de 2006, alors que le PRD, était sur le point de gagner les élections. Le président Fox, le PAN, avait alors mis Obrador devant la justice pour le retirer de ses fonctions à Mexico. Ses derniers avaient ensuite, avec certains médias, lancé une campagne luttant contre sa candidature à la présidence.
Il est précisément ce type de situation que le PRD et surtout Morena voudraient éviter.

D’autre part, les opposants politiques ont critiqué l’initiative, estimant que cela favoriserait la censure et restreindrait la liberté d’expression, du fait que l’on pourrait supprimer/corriger une information véridique par prétexte qu’elle soit offensive.

SOURCE : Article de PABLO FERRI, publié le 11/11/2016 sur le site web d’EL PAIS
http://internacional.elpais.com/internacional/2016/11/11/mexico/1478819552_878938.html

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Ophélie Cheval
Latinioo

Student in economics and management at University of #Rennes1