Un cessez-le-feu entre le gouvernement colombien et l’Armée de Libération Nationale

Salomée Colin
Latinioo
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2 min readOct 22, 2017

Lundi 4 septembre 2017, deux jours avant la visite du Pape en Colombie, le ELN a déclaré sur Twitter qu’un cessez-le-feu avait été mis en place avec le gouvernement pour une durée de 102 jours. Tweet, envoyé depuis Quito, en Equateur, où les négociations ont lieux.

Juan Camito Restrepo, chef Colombien des négociations avec l’ELN, a affirmé que cet accord est un premier grand pas vers la paix. De même pour Pablo Beltran, le représentant du ELN, qui affirme que le changement est possible dont la preuve est l’accord de Quito. C’est en effet un cessez le feu qui inspire confiance et qui pourrait aboutir à un accord de paix, ayant été proclamé peu de temps avant la visite du Pape François pacifiste. Ce serait pour la Colombie une seconde occasion de renforcer la paix au sein de son territoire suite à l’accord de paix signé avec les Farcs.

Le processus de paix aura surmonté de nombreux obstacles. En effet, le conflit entre le gouvernement et le ELN dure depuis plus de 53 ans, laissant sur son passage environ 220 000 morts. Les premiers contacts entre les deux camps opposés, pour tenter d’établir un accord, ont été pris en juin 1991. En 1992 des pourparlers ont été lancés au Mexique puis interrompus cinq mois plus tard. Et jusqu’à aujourd’hui plusieurs autres tentatives ont été faites comme par exemple : en 2000 avec l’instauration du zone neutre pendant neuf mois pour commencer un processus de paix mais qui aura été interrompu en 2001. En 2005 avec la libération du porte parole du ELN par le gouvernement, en 2007 avec l’ouverture d’un dialogue à la Havane, en 2012 lorsque J.M.Santos a confirmé l’ouverture d’un processus de paix. Et enfin le 7 février 2017 à Quito, ont commencé les négociations pour la paix débouchant aujourd’hui à un cessez le feu.

Article datant du 4 septembre 2017, tiré de Lavanguardia.

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