Une lutte conte les violences faites aux femmes en Colombie présente mais inefficace.

Salomée Colin
Latinioo
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2 min readNov 29, 2017

Une jeune étudiante de 17 ans a été assassinée par le père de son enfant à Huila.

Il y a deux ans, l’étudiante habitait avec son petit ami mais la cohabitation est devenue impossible. A l’époque elle était déjà maltraitée mais n’a jamais osé le dénoncer. Le jeune de 21 ans a mis fin à ses jours alors qu’elle rentrait des cours.

Toute une ville attristée. Une collecte de fonds a été menée pour financer ses funérailles et pour subvenir aux besoins l’enfant qu’elle laisse derrière elle. Le maire de la ville a également fait un don pour le cercueil de la jeune fille.

Maria del Carmen Jimenez, secrétaire de l’éducation à Huila, dénonce les violences faites aux femmes et souhaite agir contre le machisme en Colombie par le biais de formations parmi les jeunes, les familles et la société.

En effet, en Colombie une femme est agressée toutes les 12 minutes.

Selon Claudia Lopez les délits contre les femmes continuent d’augmenter et plus de 96% des agressions restent impunis.

Beatriz Quintero, du réseau national des femmes, attire l’attention de la société afin que les violences faites au femmes ne restent pas un problème de second rang.

Les politiques d’action sont concentrées dans les grandes villes, alors que les petites municipales, où la violence est tout de même réelle, sont oubliées. Cependant, la justice au sein des bureaux et institutions est inexistante et inefficace au sein des capitales.

Beatriz Quintero affirme bien que les femmes ne sont pas responsables de ce qu’elles sont en train de vivre.

Mais il se trouve que peu de gens s’intéressent à ce problème de société dont la preuve est l’absentéisme enregistré lors de la dernière séance de plénière. En effet, Viviane Morales, sénatrice du parti libéral, critique l’absence des hommes du congrès et affirme que c’est un manque de solidarité envers les femmes de Colombie.

Martha Ordóñez, conseillère présidentielle pour l’équité des femmes, aide le gouvernement à maintenir l’égalité des droits entre femmes et hommes. Une campagne nommée « Il pour Elle » recherche des hommes prêts à soutenir la cause des femmes. Cependant, l’action du gouvernement reste limitée à cause d’un manque de budget et de personnel. Il faudrait, selon elle, une autonomie politique et financière avec un conseiller dans chaque département visant à être plus proche des problèmes des femmes au sein de chaque région.

Mise en relation d’un article de El Tiempo (du 28 novembre 2017) avec un article tiré de El Colombiano (du 10 août 2017).

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