3 étapes essentielles que tout jeûneur devrait connaitre
Un guide accessible pour comprendre tout ce qui est nécessaire à savoir sur le super pouvoir d’adaptation de votre organisme. BONUS : les 3 étapes primordiales pour booster les bienfaits de votre jeûne.
Après avoir découvert des récits surprenants concernant la pratique du jeûne (ici), la simplicité des thèmes biologiques abordés va vous faire voyager dans une compréhension claire du fonctionnement de votre corps. Vous serez ainsi mieux armés pour (ré)entamer votre expérimentation du jeûne !
Si l’on modifie radicalement nos habitudes alimentaires, ne risque-t-on pas d’être carencé, épuisé, voire même d’en mourir ?
Vous verrez en 3 étapes comment le jeûne peut s’apparenter à la pratique d’une séance de sport.
Compostez votre billet et préparez-vous à trouver de nombreuses astuces et anecdotes concernant le jeûne dans cet article !!
Focus sur Les mécanismes du jeûne !
Jeûner fait peur.
Nul ne peut prévoir comment son organisme répondra à la suppression partielle ou totale de nourriture.
Les différents types de jeûne sont légions : jeûne thérapeutique, fasting (jeûne intermittent), court, long, religieux et bien d’autres encore.
Il est possible de constater une baisse des taux de certaines vitamines (notamment C, D et E) ainsi que d’autres éléments du métabolisme.
Mais PAS D’INQUIÉTUDE ! Le jeûne observé de manière raisonnable ne rendra pas ces pertes critiques.
Attention toutefois, les pratiquants qui bénéficient d’un traitement particulier ne doivent pas faire l’impasse d’une surveillance médicale, surtout en cas d’interruption de leur quotidien médicamenteux.
Et oui, pour certains il faut se faire accompagner !
Attachez votre ceinture, observons ensemble ce qui se passe si vous jeûnez en vous abstenant de manger (pas de boire) quelques jours.
- Au bout de 24 heures, vos stocks de glucose indispensables au cerveau sont épuisés !
- Durant les dix jours suivants, pour continuer à produire du glucose, ce sont les réserves protéiques qui diminuent (notamment les muscles)
- Et enfin, votre corps ira puiser dans ses réserves de lipides (graisses) pour produire un substitut de glucose appelé les corps cétoniques (familièrement surnommé le carburant du jeûne).
Ces corps cétoniques produits dans le foie vont désormais devenir la source d’alimentation de votre cerveau.
Approchez, approchez ! Une petite confidence juste pour vous : j’ai moi-même expérimenté différents types de jeûne :
- type fasting
- hydrique
- mais aussi un jeûne régulier de deux jours par semaine sur de longues périodes
Je vous atteste que ma sensation de faim s’est très vite épuisée. En ce qui me concerne, le passage le plus délicat s’est quasiment toujours situé aux environs du troisième jour où j’ai pu être éprouvée par une baisse de tonus très vite remplacée par un état euphorique de bien-être, voire de créativité…
La plupart des témoignages que j’ai lu le confirme : le plus difficile est le vécu de la crise d’acidose.
Elle est souvent traduite par des maux de tête, des nausées et un état de faiblesse générale.
Située entre trois et cinq jours après le début du jeûne, c’est le signe des prémices de la désintoxication de l’organisme, plus précisément de l’augmentation du taux d’acidité dans le sang.
Et oui, c’est généralement l’addition à payer lors de l’effort d’adaptation fourni par notre corps !
Pendant la crise, il est même possible de constater une aggravation passagère de sa maladie, mais cela s’estompe généralement dans les 24 à 72 heures suivantes.
Vous vous demandez alors combien de temps jeûner sans préjudices ? Don’t panic !
Pronostic vital engagé ? Une étude inédite
Je ne vous cache rien : le jeûne questionne notre rapport à la mort.
Si les médecins nous recommandent de ne jamais pousser une expérimentation de jeûne excluant toute nourriture solide au-delà de 40 jours, c’est que le phénomène de recyclage du corps (autolyse) qui nous permet de vivre est limité par nos réserves.
L’autolyse est le processus d’autodestruction cellulaire aboutissant à la destruction d’un tissu.
Ce qui est phénoménal dans ce processus d’autolyse, c’est que le corps utilise prioritairement les tissus qui contribuent le moins à notre survie.
Le professeur Chossat ainsi que le physiologiste Yeo (1) ont mené une étude pour le moins innovante.
Ils ont décidé d’autopsier des individus décédés du fait de ne plus s’être nourris durant un laps de temps BIEN SUPÉRIEUR à celui que l’on retrouve dans le cadre d’un jeûne thérapeutique.
Voici donc où a été prioritairement puisée l’énergie du corps pour fonctionner :
Les organes considérés comme les plus vitaux ont donc été préservés au maximum. Ils n’ont perdu qu’un faible pourcentage, ceci jusqu’au décès de la personne.
Au-delà des limites du jeûne, la graisse est la première à disparaitre.
Viennent ensuite les autres composants dans l’ordre du moins essentiel au plus vital. Les tissus les plus indispensables sont le cœur ainsi que les centres nerveux.
Leur nutrition est à ce moment-là garantie par les autres tissus dégradés les premiers.
C’est un peu comme si le cœur disait aux centres nerveux : « vous reprendriez bien un petit peu de rate ? ».
Aurais-je perdu quelqu’un en cours de route ?
Allez ! munissez-vous de votre passeport ! Embarquement immédiat direction les différentes phases du jeûne.
Passeport : jeûner en 3 étapes
Comme une séance intensive de sport, le jeûne va se dérouler en trois temps bien distincts :
- la préparation (échauffement)
- la suppression de nourriture (déroulement de la séance sportive)
- la réintroduction de l’alimentation (phase de récupération)
Pas de secret ! Motivation et collaboration sont vos alliées pour aller décrocher les bienfaits du jeûne !
1. Préparation :
Se préparer à jeûner ça se passe au minimum 24h ou 48h à l’avance. Avant de priver votre corps de nourriture, vous devez l’habituer à la restriction.
Votre intestin se purge ainsi doucement. Si vous le souhaitez, vous pouvez l’aider en buvant des tisanes diurétiques.
2. Pratique du jeûne :
Elle dépendra de votre méthode choisie. Cela peut consister à boire régulièrement de l’eau tout au long de la journée (certains incluront des jus, des tisanes, des bouillons).
Soyez à l’écoute de votre corps, et faites-vous suivre par un médecin si nécessaire : n’hésitez pas à rompre votre jeûne si le vécu de celui-ci est trop difficile, dans ce cas il est judicieux de le faire en consommant des fruits.
3. Réintroduction alimentaire :
- Cette étape est progressive. Vous commencerez par des fruits.
- Ensuite au deuxième jour vous ajouterez des crudités, des farines.
- Les protéines viendront au troisième jour.
Le plus important c’est évidemment de privilégier des aliments non gras (mais ça je suis sûre que vous le saviez… Alors arrêtez de rêver à cette gigantesque pizza !)
Pour une application optimale, La durée de réintroduction alimentaire peut être égale à celle du jeûne en lui-même.
FORTS de toutes ces infos, à vous de choisir si vous partez à l’aventure ! Essayez de ne pas reprendre les mauvaises habitudes alimentaires !
Si vous ne souhaitez pas passer par la case “jeûne”, cela vous aura peut-être tout simplement donné envie de vous consacrer à un quotidien nutritionnel un peu plus HEALTHY (sain) !
Pour finir, un café et l’addition s’il vous plait !
Si ça semble incohérent que l’on puisse priver quelqu’un de nourriture et que cela le rende plus fort, ce n’est pourtant pas ce que l’ensemble des études démontre.
Selon le professeur Andreas Michalsen (2), chef de service de l’Hôpital de la Charité à Berlin, qui a dirigé des études scientifiques sur le jeûne :
“La situation que nous vivons aujourd’hui — les repas réguliers, le frigo rempli — n’est historiquement pas normale. Ainsi il n’est pas étonnant que le corps rencontre des difficultés lorsqu’il ne jeûne pas, quand il mange sans cesse”.
Le fait que notre corps rencontre des inconvénients lorsque nous mangeons continuellement ne serait donc en réalité pas inattendu.
D’après mon expérience, les envies de grignotage étaient présentes pendant le jeûne, surtout les premiers jours. Ensuite ces dernières disparaissaient.
Mais voyez-vous, je crois que cette faim était davantage psychologique que physique. Je l’éprouvais plus dans ma tête que dans mon estomac.
Elle semblait être causée :
- par le mental (envies culinaires) qui dominaient mes réels besoins physiologiques
- ou bien par l’état de lassitude que je rencontrais lorsque je jeûnais
BONNE NOUVELLE pour les jeûneurs : notre organisme serait donc plus adapté au manque de nourriture qu’à l’excès.
Pour tirer bénéfice du jeûne, habituez-vous à un apport plus sain au quotidien : chez vous évidemment ! Mais aussi sur votre lieu de travail où vous passez pour certains un très grand nombre d’heures !
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Pour finir, je vous ai dégoté une petite trouvaille merveilleuse sur l’internet mondial ! A bon entendeur !
#Joke
Par Cindy S. — Commise aux écritures
Sources
- SHELTON Herbert M. The Science and fine Art of Fasting, Martino Fine Books, 2013.
- LESTRADE Thierry. Le Jeûne — une nouvelle thérapie ? Le livre complétant le documentaire de Sylvie Gilman et Thierry de Lestrade. Editions ARTE — La Découverte, 2013