Les gestes qui sauvent en attendant les secours

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Le JO’Se

6 min readSep 22, 2022

Nous sommes le premier maillon de la chaine de secours et notre rôle est important. Le premier réflexe à avoir face à une victime est d’appeler les secours. Voici quelques gestes qui vous permettront peut-être de sauver une vie en les attendant. Par Ludivine H.

*114 : n° par SMS pour les sourds et malentendants

Appelez les secours

« Vous pouvez appeler les sapeurs-pompiers lorsqu’une ou des vies sont en danger (malaise, blessure grave, départ de feu, accident de la route, noyade, inondation, etc.) » (vu sur le site sapeurs-pompiers.fr). Dans tous les autres cas appeler le SAMU au 15 ou le 112, numéro d’urgence européenne.

Gestes de premiers secours

Il faudra pouvoir donner aux services de secours tout ce que vous savez de la victime (nom, prénom, âge), la localisation, la nature de l’accident et l’état de la victime, après l’avoir examiné, mais surtout, ne jamais raccrocher sans que l’opérateur ne vous le dise.

Privilégiez la sécurité

Lors de vos différentes interventions auprès d’un accidenté, il faut impérativement vous mettre en sécurité et protéger le lieu de l’accident. Supprimer le danger si vous pouvez le faire vous-même, à savoir débrancher l’électricité, assurer le balisage sur un accident de la route… Sinon, vous risqueriez d’être blessé donc moins efficace auprès de ou des victimes.

Evaluez l’état de la victime

Si vous voyez une personne allongée au sol vous devez l’examiner, pour évaluer son état. Est-elle consciente ? Inconsciente ? Respire-t-elle encore ?

Approchez-vous de la victime, prenez-lui la main et demandez-lui de vous la serrer. Afin de connaitre son état de conscience. Essayez de savoir dans un premier temps si elle vous entend : sans réponse de sa part lui secouer légèrement les deux épaules.

Si la victime est vraiment inconsciente, elle ne le fera pas, donc, il faut lui basculer prudemment la tête en arrière, ainsi qu’élever son menton afin de libérer ses voies respiratoires.

Placez votre oreille au niveau de la bouche de la victime afin de sentir plusieurs souffles ou de les entendre, en regardant son ventre pour pouvoir voir si celui si se soulève pour permettre la ventilation, pendant 10 secondes.

Suite à ça, il y a deux options, soit la victime respire, soit la victime ne respire pas.

Si la victime respire, il faut la mettre en position latérale de sécurité (PLS, (voir image), ça va permettre à la victime de continuer à respirer. Une fois dans cette position, il faut immédiatement que vous lui ouvriez la bouche pour assurer le libre écoulement des liquides.

La victime ne respire pas : lui faire un massage cardiaque et utilisez un défibrillateur.

L’opérateur lors de l’alerte (médecin ou secouriste) va pouvoir vous aider tout au long de cette réanimation, vous n’êtes jamais seul.

Pour cela, placez vos mains au-dessus du bas du sternum sur le torse de la victime (voir images), pour masser, vous pouvez joindre vos mains de deux façons : doigts croisés ou pas, comme sur l’image. Mais le plus important est d’appuyer avec le talon de la main (partie la plus dure de votre main).

Positionnement pour le massage cardiaque : placer un doigt sur le sternum et placer sa main au-dessus de ce doigt et des électrodes du défibrillateur

Pour un massage cardiaque, il faut appuyer sur le thorax, afin d’avoir entre 100 et 120 battements par minutes, donc 2 compressions thoraciques par seconde. Cependant, les chances de survie sont beaucoup plus élevées avec l’utilisation d’un défibrillateur, ils sont mis à disposition dans les lieux publics (au lycée aussi). Leur utilisation est très simple, car il est clairement expliqué comment l’utiliser étape par étape dès que vous l’allumez et le placement des électrodes est schématisé sur chacune d’elle.

Image d’un défibrillateur et du matériel dans la trousse de secours d’un défibrillateur : **Une paire de ciseaux** pour pouvoir découper les vêtements si besoin, un rasoir pour pouvoir raser les poils sur le torse de la victime pour que les électrodes puissent collées, **un masque** pour pouvoir ventiler la victime, **une couverture de survie**, **des gants** et **une serviette** pour sécher le torse d’une victime après une baignade, en cas de pluie ou pour la sueur afin que les électrodes puissent collées.

En cas d’Hémorragie : compression de la plaie ou garrot

Si vous vous trouvez face à une victime qui présente une hémorragie, allongez la victime, puis si la victime est en mesure de le faire elle peut compresser la plaie avec un tissu propre. A défaut, vous puis le sauveteur comprimeront vous-mêmes la plaie, afin de stopper l’hémorragie.

Exemple d’un pansement compressif avec une cravate :
1- Déposez une compresse sur la plaie
2- Prenez quelque chose afin de la maintenir en place, ici une cravate. Faites plusieurs tours serrés avec celle-ci afin de maintenir la compresse et stopper l’hémorragie.

Si l’hémorragie ne s’arrête pas, vous pouvez faire un garrot, au-dessus de la plaie, cependant, le garrot ne peut pas être utilisé sur toutes les plaies, seulement sur des plaies placées sur les membres, une plaie sur le ventre, le cou, le dos ou la tête ne peut être ralentie que par compression, en attendant l’arrivée des secours. Un garrot peut être fait avec beaucoup de choses, comme une ceinture, un bout de tissu, etc.

Illustration d’un garrot tourniquet avec une cravate et un feutre :
1- Placez la cravate quelques centimètres au-dessus de la plaie
2- Placez le feutre (ça peut être un bâton ou une cuillère par exemple) et faites un nœud afin de le maintenir en place
3- tourner le feutre afin de serrer le garrot et bloquez les extrémités en refaisant un nœud (comme sur l’image de gauche

Distinguez Brûlures thermiques et chimiques

Il existe 2 types de brulure, les brulures thermiques et les brulures chimiques.

Brûlure thermique

En présence d’une brûlure thermique légère, placez la partie brulée sous l’eau tempérée mais pas froide, cela créerait une différence de température trop importante, et laissez-la pendant quelques minutes. Si la brûlure est plus grave et couverte d’un tissu ne le retirez pas.

Brûlure chimique

En cas de brûlure chimique, la procédure est différente. S’il y a un vêtement sur la brûlure, donc que la victime a été brulée à travers un vêtement, il faut retirer le tissu sans passer par la tête. Si c’est un tee-shirt découpez-le, ne le retirez pas normalement pour ne pas lui brûler la tête aussi. Ensuite, rincez abondamment la brulure à l’eau tiède le plus rapidement possible afin de diluer le produit chimique jusqu’à l’arrivée des secours ou suivez les consignes données lors de l’alerte.

En cas d’Etouffement : la manœuvre de Heimlich

En cas d’étouffement, si la personne ne tousse pas, cela signifie que ses voies respiratoires sont complètement obstruées.

Si elle ne tousse pas et ne parle pas, tapez lui 5 fois maximum si nécessaire dans le dos au niveau des omoplates en la penchant vers le bas, si rien n’a changé faites des compressions abdominales (la manœuvre dite d’Heimlich ), placez vos mains jointes au-dessus du nombril et appuyez fort en remontant vos mains et répéter ça 5 fois max si nécessaire (voir images). Si cela n’a pas fonctionné, recommencez tout depuis le début jusqu’à ce que la victime ait recraché l’objet ou l’aliment qui obstrue les voies respiratoires.

Image 1 : position pour taper dans le dos d’une personne victime d’étouffement — Image 2 : la bonne position pour la manœuvre d’Heimlich

Si elle tousse ou parle, vous êtes face à une obstruction partielle des voies respiratoires. Mettre la victime en position assise, l’inviter à tousser et réconfortez-la.

Pour apprendre ces gestes avec des professionnels, renseignez-vous, certaines casernes de pompiers font des formations, la protection civile et la Croix rouge en font aussi. Cependant même si cela n’est pas appliqué, le PSC1 reste OBLIGATOIRE à la sortie du lycée normalement.

Ludivine H.