L’Intelligence artificielle se développe dans le sport

La rédaction Cdi StJo Vannes
Le JO’Se
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5 min readApr 27, 2020

L’intelligence artificielle (I.A.) s’introduit aujourd’hui dans tous les secteurs d’activités. Dans le sport, la mesure et l’analyse d’une multitude de données effectuées par des capteurs connectés à une intelligence artificielle permettent d’améliorer les performances des sportifs amateurs et professionnels.
Par David N. Première parution en janvier 2019 dans JO’Se n°12.

Des humanoïdes s’opposent lors de la RoboCup chaque année — photo CC-2.0 Jiugang Wang

Qu’est-ce qu’une I.A. ?

Avant toutes choses, il est nécessaire de définir la notion d’intelligence artificielle. L’I.A. elle est la mise en œuvre d’un système complexe dans le but d’imiter une forme d’intelligence réelle.

Le terme apparaît dans les années 1950 grâce au mathématicien Alan Turing dans son livre Computing Machinery and Intelligence où il décrit alors un test connu aujourd’hui sous le nom « Test de Turing ». Ce test consiste à faire interagir un humain avec un système programmé pour donner des réponses sensées pendant une conversation. Si l’humain ne peut déterminer s’il parle à une machine, alors le système a réussi le test et peut-être considéré comme « intelligent ». Par extension, on qualifiera d’intelligent un système capable « d’apprendre » et d’effectuer des tâches cognitives comme les humains.

L’I.A. permet d’améliorer les performances

L’intelligence artificielle utilisée dans le domaine sportif permet non seulement d’améliorer les performances mais aussi de motiver les sportifs. La communauté sportive est de plus en plus connectée, et fait usage de multiples applications et IoT* dédiés à l’exercice physique. On pense aux montres connectées et à leurs applications associées, aux balances connectées, mais aussi aux applications bien-être ou santé, chargées d’établir le suivi d’un régime alimentaire ou bien d’un niveau d’activité.
*IoT : Internet of Things, les objets connectés.

Rossignol & PIQ capteur d’activité connecté NFC étanche pour le ski
Le célèbre équipementier Rossignol est partenaire de la start-up PIQ

La start-up française PIQ s’est donné pour mission d’optimiser les performances des sportifs dans les domaines du tennis et de la boxe, au travers de l’analyse de leurs mouvements grâce à son PIQ Robot, un véritable nano-ordinateur qui récupère et traite les données et “Gaïa”, une intelligence artificielle qui comprend et apprend les gestes des sportifs dans différents domaines. Le système suggère ensuite des méthodes aux sportifs pour s’améliorer dans leur discipline.

Parmi les investisseurs de la start-up, on trouve l’opérateur de télécommunications suisse Swisscom, ainsi que Foxconn, l’un des plus importants fabricants de matériel électronique chinois.

La plateforme d’intelligence artificielle qui permet de gérer et d’analyser, en temps réel, les données transmises par des capteurs a été développée avec l’Ecole polytechnique de Lausanne. La start-up a pu développer des partenariats avec Rossignol ou Babolat, des équipementiers sportifs, montrant ainsi le succès commercial de leur I.A.

L’I.A. booste la motivation

Une autre jeune start-up française, Olo, se dit à la croisée des chemins entre l’influenceur marketing, l’I.A. et le « quantified self » (le quantified self est l’analyse de soi à partir de données). L’idée date de février 2018. Un chatbot (logiciel conversationnel) est programmé pour envoyer ponctuellement des messages aux communautés, pour les motiver autour de défis, individuels ou de groupe, proposés par les partenaires de la start-up, en faisant miroiter aux utilisateurs le gain de produits sportifs. Il s’agit d’un modèle assez ludique dont le business model est centré sur la communauté que le concept fédère.

L’Arbitrage assisté grâce à l’I.A.

Les capteurs situés dans le ballon et sur les cages permettent de signaler le franchissement de ligne de but — Illustration Ranjithatji wikimedia.commons.org

Tout comme la Goal-Line Technology (en français “technologie de ligne de but”) au football, qui avertit l’arbitre si le ballon entre dans les cages, le tennis a depuis longtemps un système ressemblant, appelé le Hawk-Eye (en français « œil de faucon »), qui juge si la balle a touché la ligne ou non. Bien qu’au football ce soit l’arbitre qui valide ou non un but, même contre l’avis de la Goal-Line Technology, au tennis le Hawk-Eye fait loi et son verdict l’emportera toujours sur celui de l’arbitre ou des joueurs.

Plus qu’une aide à l’arbitrage, Hawk Eye fait vivre une expérience en réalité augmentée lors des retransmissions télévisées.
/ Hawk Eye TV experiment
Tucker science of sports

Échecs et poker, des sports où l’I.A. excelle

En effet là où l’IA a bien avancé, c’est dans les sports dits cérébraux. Aussi, après la retentissante victoire de Deep Blue contre le grand champion d’échecs Garry Kasparov en 1997, l’intelligence a de nouveau fait parler d’elle en réussissant un test supplémentaire en janvier 2017, avec DeepStack, un système qui a vaincu la totalité de ses adversaires au poker. L’exploit est remarquable du fait de la nature très imprévisible du poker qui repose quasiment entièrement sur les qualités très humaines des joueurs.

DeepStack Al contre Dutch Boyd — twitch.tv

L’I.A., dans le sport comme dans les autres domaines, n’en n’est qu’à ses débuts. En effet, pour l’instant l’intelligence artificielle se contente d’accompagner l’homme bien qu’elle lui soit déjà supérieure dans quelques domaines mais elle peut être mise en défaut et ne le remplacera pas dans un avenir proche. Peut-être verrons-nous un jour une coupe du monde de football remportée par des I.A. ?

David N.

Sources
- « Intelligence artificielle », futura-sciences.com
- V. Glaentzlin, « Comment l’intelligence artificielle aide à booster les performances des sportifs ». Bizz&Buzz digital_festival, bizzandbuzz.alsace
- D. Nora, « Tennis, ski, golf… Quand l’intelligence artificielle vient au service du sport », nouvelobs.com
- L’IA dans le sport », Comarketing-news.fr

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Coordination de la rédaction de JO’Se, le journal des lycéens du lycée St Joseph de Vannes.