đŸ–ŒPortrait #1 : Paul de Maupeou, co-fondateur de Parkours

LancĂ©e il y a quatre ans sur une idĂ©e d’Hadrien Glasel et co-fondĂ©e par Paul de Maupeou, Parkours propose un modĂšle original d’aide aux devoirs, vĂ©ritable innovation dans le marchĂ© du soutien scolaire. Leurs Ă©quipes de coordinateurs et d’étudiants tuteurs sont aujourd’hui rĂ©parties dans 5 villes françaises.

Le Lab de l'Education
Le Lab de L’Education
5 min readJul 9, 2018

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Paul de Maupeou

Qu’est-ce que c’est Parkours ?

Paul : “Des tuteurs Ă©tudiants ou jeunes diplĂŽmĂ©s de cursus sĂ©lectifs ou de grandes Ă©coles qui viennent coacher chacun 3 Ă  5 Ă©lĂšves chaque soir, pour les aider Ă  faire leurs devoirs Ă  l’école et aller au-delĂ  des devoirs. C’est ça le challenge : aller au-delĂ  des devoirs.

Avec Parkours, notre objectif c’est d’établir ce terreau de sĂ©rĂ©nitĂ© dont les Ă©lĂšves ont besoin pour se rĂ©vĂ©ler.

En les aidant Ă  anticiper leurs Ă©valuations, en faisant en sorte que ça se passe mieux en examen et en leur montrant ainsi qu’ils commencent Ă  progresser. C’est quand ils sont plus sereins que tout est en place pour amorcer une progression. Aujourd’hui, nous sommes prĂ©sents dans 30 Ă©tablissements dans 5 villes en France (Paris, Lyon, Bordeaux, Marseille, Nantes). 1200 Ă©lĂšves et 600 tuteurs travaillent ensemble presque tous les soirs. Ca commence Ă  avoir de la gueule !”

Quelle est l’originalitĂ© de votre start-up ?

Paul : “Les coordinateurs sont finalement trĂšs proches des Ă©lĂšves. Ils peuvent transformer la scolaritĂ© de 50 Ă  60 Ă©lĂšves grĂące Ă  l’action de leur Ă©quipe de 10 Ă  15 tuteurs. Il y a une mission humaine assez ouf Ă  rĂ©aliser.”

Ce n’est pas de l’étude surveillĂ©e approximative. C’est de l’étude accompagnĂ©e dynamique. C’est une expĂ©rience forte d’accompagner des Ă©lĂšves jusqu’à la sĂ©rĂ©nitĂ©.

Le lien secret entre Parkours et le Lab de l’éducation ?

Paul : “Le Lab de l’éducation nous a particuliĂšrement aidĂ©s dans cette phase de brouillard initiale du projet oĂč on se demande toujours si notre idĂ©e n’est pas farfelue, si l’on a pas beaucoup Ă  perdre en quittant son job pour se lancer.

Avec Hadrien, on a dĂ©couvert qu’il y avait un HackEdu organisĂ© par le Lab de l’éducation. On avait chacun un week-end de prĂ©vu mais on annule tout :

C’était l’occasion ou jamais de mettre le pied Ă  l’étrier Ă  notre projet et de passer d’une idĂ©e Ă  la proposition d’un service bien dĂ©fini.

Le samedi matin, on est arrivĂ©s. On a eu la chance de fonctionner en mode projet et Ă©quipe et non plus en mode binĂŽme. Et sur ce week-end, on s’est juste dĂ©foncĂ©s. Ça a terminĂ© assez tard, le lendemain matin, on est arrivĂ©s super tĂŽt, on s’est donnĂ©s Ă  fond et on a mis en forme notre premiĂšre proposition commerciale. On attendait avec impatience la prĂ©sentation devant le jury (ndlr le pitch). C’était assez stressant de devoir prĂ©senter devant un jury et je me souviens d’Hadrien et moi dans les toilettes;

On Ă©tait un peu stressĂ©s et face Ă  la glace, on s’est mis Ă  agiter les bras vers le haut en guise d’échauffement et pour se donner du courage avant de prĂ©senter un projet qui n’était quand mĂȘme pas complĂštement ficelĂ© devant une petite centaine de personnes.

Nous, on se disait : “notre projet est gĂ©nial, on va cartonner, on flippe un peu mais le jury va kiffer.” Et en fait
 je sais pas exactement comment on a prĂ©sentĂ© la chose mais ça n’a pas attirĂ© l’attention de grand monde et c’était assez dĂ©cevant. MĂȘme si on Ă©tait les seuls Ă  croire Ă  notre projet, ce week-end nous a permis de beaucoup avancer, de construire plus en dĂ©tail la proposition et aussi, de nous remettre en question et de nous dire qu’il y avait encore du chemin Ă  “parkourir” !

Ce que ce week-end nous a donnĂ©, ce n’est pas la validation d’un modĂšle mais un Ă©lan gĂ©nial. Et aussi la conscience que pour convaincre, il faut un trĂšs bon service.

Cela nous a vraiment fortifiĂ©s dans notre association avec Hadrien et quelques semaines plus tard, on rencontrait le directeur d’un collĂšge/lycĂ©e dans l’ouest parisien. Ce directeur nous a dit Ă  l’issue de l’entretien :

“Vous avez un trĂšs beau projet pilote dans les Ă©coles du CERENE. Il va falloir le consolider mais j’y crois et j’aimerais que vous le lanciez dans mon Ă©tablissement sur le collĂšge et le lycĂ©e dĂšs septembre prochain.”

Cela valait le coup de s’accrocher et finalement on a trouvĂ© en lui notre premier partenaire. Il a Ă©tĂ© l’un des parrains du projet parce que finalement, c’est un peu lui qui nous a incubĂ©s dans son Ă©tablissement. Cet Ă©tĂ©, il a Ă©tĂ© le premier, parmi trente autres directeurs, Ă  signer la reconduction du partenariat pour l’annĂ©e prochaine (ndlr l’annĂ©e scolaire 2018–2019).”

Un conseil pour les entrepreneurs du futur ?

Paul : “Pour passer de penser Ă  faire, de l’idĂ©e Ă  la rĂ©alisation, il faut un peu prendre son indĂ©pendance. Il ne faut pas trop Ă©couter ses parents, c’est cool d’écouter son cƓur mais il faut pas avancer stupidement non plus.

C’est une expĂ©rience intense l’entrepreneuriat !

Il faut savoir que l’entrepreneuriat, c’est un investissement personnel tel qu’il faut y croire Ă  fond. Et quand tu crois Ă  fond Ă  une idĂ©e, il faut faire gaffe de ne pas avoir nĂ©cessairement l’assentiment de tous mais surtout l’assentiment de ton premier client ou partenaire. Et c’est ça qui compte : juste savoir si tu pourras avoir ton premier client.”

“Finalement, entreprendre, c’est peu l‘idĂ©e initiale parce qu’il y a beaucoup d’idĂ©es. C’est vraiment le dĂ©ploiement. Et mĂȘme avant le dĂ©ploiement, le premier client. En fait, si tu as trouvĂ© ton premier client, tu as souvent fondĂ© ton entreprise.”

http://parkours.fr/

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