le GCHQ — (Government Communications HeadQuaters) siège des services de renseiGnements electroniques britanniques à Cheltenham

De la coopération franco-anglaise entre services de renseignement pour espionner nos conversations…

Philippe Francais
Le monde qui vient
3 min readNov 24, 2013

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Dans la suite de l’affaire Snowden, voici la traduction d’un extrait de l’article édifiant paru dans le Guardian (et peu repris par la presse française) sur la coopération entre les services français et britanniques pour surveiller internet avec la complicité d’un grand opérateur de télécommunication français !!!

LE GCHQ* ET LES SERVICES SECRETS EUROPÉENS TRAVAILLAIENT ENSEMBLE POUR SURVEILLER NOS COMMUNICATIONS

(…) «Le document* précise que les services de renseignement britanniques aidaient leurs homologues allemands à changer ou contourner les lois qui limitaient leur capacité à utiliser leurs technologies de surveillance. Ce rapport explique : «Nous avons aidé le BND** (avec SIS [ Secret Intelligence Service ] et les services de sécurité) pour modifier ou réinterpréter la législation sur l’interception, très restrictive en Allemagne”.

L’enquête qui concerne chaque pays et se lit un peu comme un carnet d’école, donne également des notes élevées pour le partenaire français du GCHQ, la Direction Générale de la Sécurité Extérieure (DGSE). Mais dans ce cas, il est suggéré que l’avantage comparatif de la DGSE est dû à sa relation privilégiée avec une entreprise de télécommunications qui n’est pas nommée, une relation dont le GCHQ espérait bien tirer parti pour ses propres opérations.

“La DGSE est un partenaire techniquement compétent et très motivé, elle a montré une grande volonté de s’engager sur la question des IP [protocole Internet] et de travailler avec le GCHQ sur la coopération et le partage de bases de données”.

Notant que les services de Cheltenham (le siège du GCHQ — NDT) avait formé des techniciens de la DGSE sur “des opérations internet multi-disciplinaires”, le document déclare : «Nous avons pris contact avec le principal partenaire télécommunications de la DGSE, qui a des approches innovantes à propos d’Internet, ce qui présente un fort potentiel pour le GCHQ afin d’utiliser cette société pour développer de nouveaux protocoles” .

Le GCHQ a organisé d’importantes conférences, en Mars 2009 et quatre mois plus tard, avec son partenaire français sur les initiatives de surveillance sur Internet afin de partager leurs efforts sur ce qui était devenu alors le plus grand défi du GCHQ : continuer à exercer une surveillance du flux internet et parvenir à le décrypter, en dépit de la propagation des systèmes de cryptages commercialisés.

“Réunion sur le cryptage très sympathique avec la DGSE en juillet” rapportent les fonctionnaires britanniques. Les Français étaient “manifestement très désireux de présenter leur travail sur la détection de chiffrement diffusé en haut-débit. Notre défi est de s’assurer que nous avons assez de capacité au Royaume-Uni pour soutenir une relation de ce type à plus long terme à propos du cryptage”

* une étude des services de renseignements électroniques britanniques (le GCHQ — Government Communications HeadQuaters) sur l’état des relations avec les autres pays de l’Union Européenne en matière de coopération
** BND, service fédéral de renseignements allemand (BundesNachrichtenDienst)

Lire l’article complet sur le site du Guardian

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