Social Declik

Marie-Cécile de la Taille
Le Patchwork Fou
Published in
4 min readJan 7, 2021

La communauté des freelances engagés

Social Declik

Entre freelances, digital et Economie Sociale et Solidaire (ESS), il y a souvent tout un monde. Rares sont les freelances qui ont l’opportunité de trouver des missions à impact, rares sont les structures de l’ESS qui se tournent vers les indépendants. Au-dessus de ce gouffre, Coline et Charlotte ont décidé de construire un pont : Social Declik.

A l’origine du projet, il y a Coline. En mars 2020, pendant le confinement, la jeune rennaise cherche à se tourner vers un renouveau professionnel, en respect avec ses valeurs, et imagine se lancer dans l’entrepreneuriat social. Elle veut monter un projet mais n’a pas encore trouvé l’Idée. Elle passe beaucoup de temps à se former, à s’informer, et s’intéresse à tout un tas de sujets en quête d’un bon concept. Elle fourmille d’idées, compliquées, parfois farfelues, et ressent alors le besoin de se concentrer sur du concret.
Finalement, elle s’intéresse au cas de trois de ces amis, développeurs freelances, qui peinaient, à l’époque, à trouver des missions dans l’ESS.

“Je me suis juste dis que si j’arrivais à leur trouver des missions à impacts, ce serait cool. […] Et c’est comme ça qu’est venue l’idée.”

Au départ, cela ne prend pas du tout la forme de Social Declik. Coline a simplement la volonté d’aider les trois professionnels qui veulent trouver des missions qui ont du sens, de l’utilité, et qui sont prêts pour ça à faire quelques concessions.
Le monde des freelances peut être perçu comme inabordable, en termes de prix, de disponibilités ou de situation géographique. Le monde de l’économie sociale et solidaire garde une image de manque de moyens, en décalage dans sa digitalisation, peu en adéquation avec la “tech”.
Coline commence à imaginer un projet qui permette de faire le lien entre ces professionnels du digital et les structures qui ont besoin de compétences précises.

“Au départ, ça ne paraissait pas du tout réaliste. Et ce qui s’est passé, c’est que j’ai appelé une de ces personnes et il m’a dit que ça l’aurait beaucoup aidé si ce projet avait existé au moment où il était en recherche. […] C’était un besoin qu’il avait eu.”

Ni une, ni deux, elle se lance. Mais n’étant pas formée à la chefferie de projet, elle a besoin d’aide pour concrétiser son idée. Elle se tourne alors vers MakeSense et s’inscrit à différents programmes d’aide aux entrepreneurs sociaux. Elle est contactée par l’association et entame une phase de mentorat, puis de recherches, afin d’explorer son concept et de voir si quelque chose de concret peut en sortir.
C’est à cette période qu’elle rencontre Charlotte qui avait déjà créé une toute première version du projet. Mises en contact par MakeSense, les deux jeunes femmes se rendent compte qu’elles ont la même volonté et décident de s’associer. Social Declik est né.

Social Declik est une association commerciale dont la mission est de créer des liens entre les freelances qui souhaitent s’engager dans des missions solidaires à impact d’une part, et les entreprises de l’ESS qui ont besoin de compétences dans le digital d’autre part.

Social Declik
Exemples de missions

“On n’est pas du tout tech à fond mais on pense que le digital aujourd’hui c’est hyper utile, pour se développer, pour toucher plus de bénéficiaires, pour récolter des dons, faire connaître ses missions. […] Il y a vraiment des gens compétents, des experts dans le numérique qui ont envie d’avoir de l’impact, et de l’autre côté des structures qui agissent au quotidien. Et en fait, parfois ils ont du mal à se rencontrer.”

Elles souhaitent aplanir les difficultés de connexion entre les deux mondes en adoptant un discours chargé de bon sens. L’avantage du freelance, contrairement à un salarié, c’est sa flexibilité. C’est également, pour des structures qui peuvent avoir peu de budget, un moyen de mettre en place des projets en travaillant avec des experts de manière ponctuelle et maîtriser les coûts. Et, afin de pousser vers des pratiques gagnant-gagnant, elles prônent en faveur d’une juste rémunération, le bénévolat n’étant pas toujours une solution adaptée.

Social Declik
Social Declik

Coline et Charlotte ont donc lancé leur communauté, aujourd’hui sur tout le territoire grâce au web et aux réseaux sociaux même si elles tissent des relations particulières avec les acteurs de leurs territoires respectifs, Bretagne et PACA, via des prescripteurs locaux (responsables régionaux de HelloAsso, la French Tech, les Maisons des Associations, incubateurs, etc).

Alors, freelances de la tech, serez-vous prêts à vous engager ?

👉 Pour en savoir plus, c’est par ici : https://socialdeclik.com/

👉 Ou par là : https://www.facebook.com/groups/socialdeclik

https://www.linkedin.com/company/social-declik/

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Marie-Cécile de la Taille
Le Patchwork Fou

Intelligence collective et méthodologies de co-conception. Porteuse du projet Le Patchwork Fou.