5 shifts à faire pour se lancer (vraiment)
Depuis sa création, le Shift a accompagné plus de 130 entrepreneurs à Rennes, Nantes et Lyon. Au fil de ces projets et de ces rencontres, nous avons identifié 5 shifts à faire pour embrasser pleinement l’aventure entrepreneuriale et mieux vivre ses premiers pas de créateur.
Mais au fait, c’est quoi un shift ? un shift, en anglais, désigne un subtil changement (de posture, de direction), une mutation, un revirement ou une transformation. “To shift gears” veut également dire “passer les vitesses” :)
Shift #1 — De parfait à fait
Pour faire les choses bien, il faut d’abord faire des choses. La perfection n’existe pas et c’est une notion relative : ce qui est parfait pour vous ne l’est sans doute pas pour moi; Il faut donc surmonter sa paralysie analytique et la recherche de la perfection pour agir. Cela ne veut pas dire de faire des choses moches, pas finies ou qui ne marchent pas. Mais juste de se poser constamment la question “est-ce que ça fait le job ?”. Vu comme ça, vous allez dépoter beaucoup plus de choses sur votre todo-list.
Corollaire : planifier c’est bien, agir c’est encore mieux. Attention à l’excès de planification qui sert surtout à se rassurer. La planification n’évite pas les imprévus, pas plus que la peur n’évite le danger. Faites vos premiers pas dans l’action et vos premiers doutes se dissiperont comme par enchantement. Le stress y succédera sans doute, mais couplé à l’action le stress peut être un accélérateur formidable alors que couplé à l’inaction il est un inhibiteur redoutable.
“Pour faire quelque chose de bien il faut d’abord faire quelque chose” — Yvon Chouinard
Shift #2 — Du doute vers les certitudes
Mieux vaut mettre ses certitudes dans sa poche et partir du principe que vous avez tout à apprendre et que vous n’avez, à ce stade, que des hypothèses. D’une part parce que c’est probablement vrai, et d’autre part parce que la progression dans ce sens est plus agréable que l’inverse. Fonctionnez par essai / erreur pour dissiper les zones floues et challengez toujours vos idées reçues, vos certitudes et votre mode de fonctionnement, jusqu’à trouver la formule qui marche. Et quand elle ne marche plus, challengez-la encore. Soyez tout le temps en mouvement.
“Don’t fear failure. Fear being in the exact same place next year as you are today.” — Michael Hyatt
Shift #3 — Du produit à l’expérience client
Qu’on se comprenne bien : vous devez avoir un produit qui déchire et adapté au contexte et à l’usage de vos clients. Pas de compromis sur la qualité du produit. Mais vous devrez imaginer une expérience client qui va bien au delà.
Exemples :
- Amazon vous propose de lire les 2 premiers chapitres d’un livre (au format numérique), en attendant de recevoir la version papier.
- Zappos vous laisse 365 jours pour retourner (sans frais) un article commandé qui ne vous irait pas
- Trainline vous facilite l’annulation et le remboursement de billets SNCF en un clic
- Eastpak garantit ses sacs à dos pendant 30 ans
Ah, et formez-vous à l’UX (l’eXpérience Utilisateur)… mais pas comme ça, plutôt comme ça.
“You have to start with the customer experience and work backwards to the technology” — Steve Jobs
Shift #4 — De l’audience aux individus
Revenons un peu à l’individu, à l’être humain, aux personnes. Certes, nous vivons dans une ère de communication de masse, et c’est un enjeu majeur pour tout entrepreneur de savoir bien communiquer. Mais à force de parler à tout le monde en même temps et sur le même ton, on n’est entendu par personne. Pour rendre ses messages audibles, il faut déjà les diriger, leur donner du sens et s’adresser à des individus. En bref, avant de prêcher dans le désert, créez d’abord votre tribu en privilégiant les relations interpersonnelles chaque fois que possible.
“Consumers are statistics. Customers are people.” — Stanley Marcus
Shift #5 — De l’imposture à la légitimité
Vous pensez que vous n’êtes pas légitime pour porter votre idée ? que vous n’êtes pas assez qualifié ? que vous ne venez pas du bon milieu, des bons réseaux ? bref, que d’autres sont bien meilleurs que vous et que vous allez échouer pour cette raison précise. Verdict : vous souffrez du syndrome de l’imposteur. La bonne nouvelle : ça se soigne. La mauvaise : ça prend du temps :)
Dites-vous que vous n’êtes pas là par hasard et que le simple fait d’être passionné(e) par les problèmes de vos clients vous donne déjà une grande légitimité. Au vu de la difficulté de la tâche (entreprendre), vous êtes déjà héroïque !
“Et dites-vous bien dans la vie, ne pas reconnaître son talent, c’est favoriser la réussite des médiocres.” — Michel Audiard
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Originally published at Le Shift.