Waltio : votre fiscalité crypto en un clin d’oeil

Vanessa Honvo
#LePlateau
Published in
4 min readOct 15, 2019

Entrepreneur, une vocation ?
Pierre Morizot a tout juste 30 ans. D’aussi loin qu’il s’en souvienne, sa mère mutli-entrepreneure (ou serial entrepreneure comme on dirait aujourd’hui) l’a toujours inspiré à entreprendre.
Ainsi, quand il entre à l’Ecole de Commerce KEDGE, c’est avec deux projets de vie très clairs : monter une société et vivre à l’étranger !

Pour son premier projet de vie, le premier banc d’essai sera au sein même de l’école, dans une association (ACCEDE) où il accompagne des entrepreneurs sociaux dans leur lancement. Leur concours de création d’entreprise a comme lauréats certaines grandes startups françaises actuelles (1001 pharmacies, Le Pot Commun, etc.)
Cette première expérience aux contacts des entrepreneurs lui confirme deux choses : entreprendre, c’est excitant et terrifiant à la fois !

Son deuxième projet de vie se concrétise quand il rejoint le siège de Philips à Amsterdam où il est embauché comme Business Analyst, spécialiste de stratégie de prix dans le secteur du digital pour de gros clients comme Amazon. Il y restera trois ans avant de s’envoler pour Tokyo où il déploiera la stratégie pensée au siège, de façon plus opérationnelle pendant deux ans supplémentaires.

Comment laisser sa marque ?

Après de longs mois de réflexion, il réalise que les cinq dernières années qui viennent de passer, lui ont certes permis de vivre à l’étranger, mais au fond de lui, il est très frustré de ne pas vivre son premier grand rêve de créer quelque chose, de lancer un produit qui n’existe pas, d’entreprendre.

Là encore trois options s’offrent à lui : travailler chez un géant de la tech, rejoindre une startup ou intégrer un programme d’entrepreneuriat alliant cursus sur l’entrepreneuriat et incubation.

C’est cette dernière option qu’il choisira en intégrant le Master en Entrepreneuriat et Innovation à l’Université de Berkeley au cœur de la Silicon Valley, grâce à ses économies.
Il y découvre les difficultés pour trouver un produit, un market fit, mais aussi l’esprit d’entraide inhérent au mindset de l’écosystème startups.

Pendant son Master à Berkeley, il crée un premier projet dans l’univers médical. Ils avaient identifié leurs premiers clients sauf que comme pour beaucoup de nouveaux projets les challenges techniques ont fragilisé l’équipe.

Assez rapidement après “l’échec” de cette première aventure entrepreneuriale, Pierre souhaite déclarer ses plus-values en crypto-monnaies. Il réalise rapidement que c’est très compliqué et qu’il n’y aucune solution automatisée. Il tient là sa seconde idée de startup.
Son passage à Berkeley lui a appris qu’il faut tester rapidement les besoins et la traction avant de développer un produit. C’est ce qu’il fait en partageant un premier tableur “très simple” sur des groupes Telegram et Facebook pour tester l’appétence des gens sur le sujet.

“En voyant les réactions extrêmement émotionnelles des premiers utilisateurs, j’ai réalisé à quel point il y avait un problème sur l’accompagnement dans la déclaration fiscale des plus-values en crypto-monnaies !”.

Nous sommes en Avril 2018, en pleine phase de déclaration fiscale en France et le nombre de personnes qui déclarent alors leurs gains en crypto-monnaies est extrêmement faible. Alors que l’estimation du nombre de propriétaires est de l’ordre de plusieurs dizaines voire centaines de milliers de personnes.

Pierre décide alors d’améliorer son premier produit, leur MVP, et s’associe à Ben Chevallereau, développeur Blockchain qui commence à construire le produit à distance depuis le Canada. Ben deviendra le CTO de Waltio.

Ils passeront les mois qui les séparent de la prochaine période fiscale pour faire tester leur produit, recruter leurs centaines de premiers utilisateurs, onboarder leurs premiers clients et itérer avec eux.

En mars 2019, ils peuvent alors proposer un robot fiscal, un assistant fiscal de crypto-monnaies qui récupère les informations des comptes, lit l’ensemble des transactions, calcule les plus-values imposables et explique comment les déclarer ou comment se protéger en cas de contrôle fiscal. En résumé un assistant qui gère toute la fiscalité liée au crypto-monnaies pour un particulier. Le produit a été co-construit avec Maitre Axel Sabban, spécialiste de la fiscalité des crypto-monnaies.

En Mai 2019, c’est le lancement officiel du produit Waltio. Les premières 24h, la vidéo de la soirée est vue 1000 fois.
Depuis le robot a lu plus de 120 M€ de volume de transactions, plus de 500 comptes clients.

Chez Waltio, ils sont convaincus que le cadre réglementaire et les tâches administratives ne devraient pas être un frein à l’adoption des actifs numériques.

Les prochaines étapes ?

L’équipe actuellement travaille sur l’amélioration de leur produit aux particuliers, l’extension géographique de leur offre et sur une solution comptable pour le BtoB (fonds d’investissement, sociétés de trading…).
Pour chaque avancée, le client est au centre.
Leur crédo ? “Under promise. Over deliver” !

La startup Waltio est en résidence sur Le Plateau depuis le 11 mars 2019.
#LePlateau un espace de 1000m² qui accueille, sous un même toit et sur des périodes pouvant aller jusque 6 mois, des équipes Société Générale et des startups de l’écosystème. Chaque résident travaille sur son propre projet, forcément disruptif ou innovant, dans de grands espaces ouverts où les équipes se mêlent. Le Plateau fournit l’environnement pour permettre ce travail dans un lieu unique mais surtout l’accompagnement méthodologique pour accélérer les projets, l’animation des résidents et du lieu pour leur permettre d’échanger et de partager compétences et expériences.

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