Le comité ACAADR en bref

L’ACAADR est une organisation canadienne à but non lucratif d’avocats et d’avocates qui a pour objectif de veiller au respect des droits humains fondamentaux des réfugiés à travers leur promotion dans les médias et la société civile, la recherche, l’intervention devant les tribunaux et la soumission de documents sur des législations gouvernementales à des commissions parlementaires.

La section de l’Université de Montréal de l’Association Canadienne des Avocats et Avocates en Droit des Réfugiés (ACAADR UdeM) a pour mission de soutenir l’ACAADR dans ses activités afin de promouvoir le traitement juste ainsi que le respect des droits humains fondamentaux des réfugiés au Canada. Dans cette optique, l’ACAADR UdeM exécutera des projets de recherche et d’information en collaboration avec l’ACAADR nationale. En outre, l’ACAADR UdeM développera ses propres projets dans l’atteinte des objectifs précités et agira à titre de voix éclairée et vigilante sur la question des réfugiés canadiens auprès de la communauté étudiante.

Les membres du comité

Sarah Sbeiti, présidente

D’origine libanaise, Sarah a été exposée depuis toute jeune aux enjeux vécus par les personnes réfugiées, d’où son intérêt pour la défense de la cause. Elle en est à sa deuxième année au sein de l’ACAADR ainsi qu’à sa troisième année au baccalauréat en droit. Au-delà de ses études, Sarah aime voyager, lire et en apprendre davantage sur une variété de sujets. Elle se passionne notamment pour les arts, la philosophie et l’histoire.

Ma citation coup de cœur est de Sénèque: “ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas, c’est parce que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles”.

Elissa Louka, vice-présidente 1ère année

Je suis enchantée de me présenter en tant qu’étudiante de première année en droit ici même à l’Université de Montréal, occupant le poste de VP première au sein de l’association canadienne des avocats et avocates en droit des réfugiés (ACAADR). Née et élevée dans une petite ville au Liban, j’ai, dès un bas âge, vu de mes propres yeux les secouements que peuvent créer un régime instable au sein d’un pays, comment un peuple, autant qu’il soit uni, peut succomber à ses turbulences sociopolitiques. Les dommages de ces contextes difficiles affectent gravement des populations, mais, plus spécifiquement, des individus. Bien souvent, il devient plus facile de dépouiller ces victimes de leur humanité et de les concevoir comme n’étant qu’une entité abstraite et éloignée. Pour moi, l’ACAADR empreinte le chemin qui redonne cet humanisme à ceux qui en ont besoin et qui le méritent. J’estime que notre empathie devrait toujours s’étendre à tout le monde, même si nous ne pouvons concevoir leurs expériences.

Passionnée de la philosophie, je suis une fervente croyante en l’humanisme qui ouvre la porte à la vulnérabilité face à autrui. D’ailleurs, une de mes auteurs préférées, Martha Nussbaum, écrit dans son livre Les émotions démocratiques, un sentiment auquel j’adhère fortement : « Nous ne voyons pas automatiquement l’autre être humain comme un être riche et profond, doté de pensées, d’aspirations spirituelles et d’émotions. Il n’est que trop facile de le voir comme un simple corps […] C’est un accomplissement que de discerner une âme dans ce corps, accomplissement soutenu par la poésie et les arts, qui nous font émerveiller devant le monde intérieur de la forme que nous voyons, mais aussi devant nous-même et nos propres profondeurs. »

Mikaël Morin, vice-président au Journal

Étudiant au baccalauréat en droit, je suis passionné par les enjeux de droits humains. Lorsque j’avais 13 ans, suite à la condamnation de Raïf Badawi en Arabie Saoudite, j’ai commencé à m’impliquer auprès d’Amnistie Internationale. Depuis, je m’implique dans plusieurs projets et regroupements pour sensibiliser ma communauté et faire avancer les choses. À mon avis, le comité ACAADR joue un rôle central pour sensibiliser la population étudiante sur les responsabilités des États vis-à-vis des populations déplacées. Trop souvent, l’actualité internationale nous semble distante et étrangère, pourtant, derrière les enjeux de géopolitique, il y a des êtres humains victimes des aléas de la politique et des circonstances fâcheuses. Donner un visage humain à ces enjeux complexes, voilà un tâche essentielle pour mieux comprendre le vécu de ceux et celles qui sont victimes des crises internationales.

J’aime bien cette citation de Jean Bruller, alias Vercors : « L’humanité n’est pas un état à subir. C’est une dignité à conquérir. »

Maya-Chahinez Oultache, vice-présidente à l’évènementiel

Mon nom est Maya-Chahinez Oultache et je suis étudiante en troisième année au baccalauréat en droit à l’Université de Montréal.

Algérie, 1991 : le pays est déchiré par la guerre civile. Violences, assassinats et disparitions, orchestrés par de grands groupes terroristes, sont omniprésents. C’est de là que partent les caravanes de migrants, et parmi ceux-ci, il y avait mes parents, marqués à tout jamais par les événements. Ils ont choisi d’échanger cette vie contre un avenir meilleur en venant s’installer au Canada. Durant mon enfance, je les ai souvent entendu parler de ce conflit sanglant; conflit durant lequel jour après jour, les droits fondamentaux d’innocents n’ont cessé d’être violés. En grandissant, je me suis aperçue que le cas de l’Algérie n’était pas unique : en effet, des populations partout dans le monde voient leurs droits humains être injustement et se voient forcés de quitter leur pays. C’est ainsi que petit à petit, l’injustice que je ressentais face à ces problèmes internationaux a fait naître en moi un intérêt pour la défense et la promotion des droits humains des immigrants, et plus particulièrement des réfugiés.

C’est cet intérêt qui m’a poussé à vouloir rejoindre le comité ACAADR. En effet, par le renforcement de l’accès à la justice ainsi que par la sensibilisation et la promotion des droits humains des réfugiés, l’ACAADR — UdeM contribue à la lutte contre l’impunité dans le monde et à la défense de la primauté du droit, des valeurs que je prône depuis que je suis en âge de comprendre ce qui se passe aux quatre coins du monde.

Ma citation préférée est de Montesquieu: “Une injustice faite à un seul est une menace faite à tous.”

Sebastian Villa, vice président aux communications

Sebastian Villa est actuellement étudiant en troisième année dans le cadre du programme combiné L.L.B/J.D.

Né en Colombie, Sebastian a rapidement été sensibilisé aux questions des droits humains.

Pendant plus de cinquante ans de conflit, plus de 220 000 personnes furent tuées, 25 000 personnes furent portées disparues et 5,7 millions de personnes furent déplacées. Parmi ces 5,7 millions de Colombiens déplacés, plus de 70 000 sont des réfugiés enregistrés auprès du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).

Étant conscient qu’aux quatre coins du globe des millions d’êtres humains fuient la guerre et les persécutions, Sebastian s’est rapidement intéressé au droit international.

Pour moi, l’ACAADR est une façon de promouvoir les droits humains des réfugiés et de sensibiliser les juristes de demain.

Ma citation préférée est celle de Rainer Maria Rilke : « Si votre vie quotidienne vous paraît pauvre, ne l’accusez pas; accusez-vous plutôt, dites-vous que vous n’êtes pas assez poète pour en convoquer les richesses. Pour celui qui crée, il n’y a pas, en effet, de pauvreté ni de lieu indigent, indifférent. »

Laetitia Arnaud-Sicari, co-éditrice du projet

Je suis à ma deuxième année en journalisme à l’UQAM. Mon intérêt pour les enjeux internationaux est né au secondaire lorsque je faisais partie du comité Amnistie Internationale de mon école. Cette passion m’a suivie jusqu’à l’université d’où ma participation à l’émission Plein Feu, qui porte sur les conflits étrangers, à CHOQ. Même au sein de mes cours, l’actualité internationale est malheureusement très peu abordée. Nous nous intéressons seulement aux nouvelles venant de d’autres pays si elles nous touchent personnellement. Nous nous intéressons seulement aux nouvelles venant de l’étranger lorsqu’il y a un conflit qui déchire un pays et ses citoyen(nne)s. Je déplore ce manque d’humanité, ce manque d’empathie de notre part.

Cette citation le résume assez bien: « Le système de l’humanité ne sera connu qu’à la fin de l’humanité. » Pierre Joseph Proudhon

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