Peine Perdue

André Jean-Pierre
Les Aèdes
Published in
2 min readAug 3, 2017

Peine Perdue, c’est la nuit berlinoise qui tombe doucement sur nos contrées françaises. Le duo franco-berlinois s’accroche de par lui-même au synthwave. On ne les contredira pas.

Coco Gallo, aux paroles, la plupart, et au chant, Stéphane Argillet à la musique, à la composition. C’est plutôt minimaliste, côté son comme côté écriture. Enfin, minimaliste, c’est un sobriquet dont on affuble pas mal de musiques aujourd’hui, Stéphane Argillet partageait lui, dans une entrevue du duo donnée à Scènes francophones, une «envie de retourner à des sons très épurés, des compositions simples, une ligne claire qui s’accorderait avece le style de chant parlé et tout en retenue de Coco.» On ne l’aurait mieux dit.

Des textes abstraits, déclarés par fulgurances, entre deux courts intermèdes électro. Une électro qui fait la part belle aux synthés simili-moog, à des bruits et vibrations métalliques, pour une ambiance tout de même assez froide, assez étrangère.

On parlait de Maud Geffray il y a peu, on retrouve ici une parenté. Ici, dans ce quatrième album, Morceaux choisis. On croît bien que c’est le quatrième en tout cas, c’est le troisième en trois ans pour sûr. Un album homogène, qui se déroule sans le paraître. Une écoute qui se fait alors au long cours, pour une atmosphère de brumes, futuriste, vous enveloppant avec douceur. Promis.

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