Tout va bien pour Lewis OfMan

André Jean-Pierre
Les Aèdes
Published in
2 min readMay 11, 2017

Lewis OfMan vient de sortir son premier EP, on vient aussi d’apprendre qu’il a 19 ans, juste, alors qu’on savait déjà qu’il en avait du talent. Yo Bene, EP de six titres, est sorti à la mi-mars passée. On ne s’y attendait pas trop, on connaissait surtout Lewis OfMan pour ses remixes, de Poom ou des Pirouettes, et bien sûr pour le travail de production qu’il fait auprès de Vendredi sur Mer, que l’on suit avec la plus grande des attentions.

Électro-balnéaire, Lewis OfMan se veut d’Ennio Morricone, de Jamie xx, de Frank Ocean. Pas de pastiche dans sa musique, mais une certaine naïveté, un petit son désuet qui fait le pont entre le cute d’antan et d’aujourd’hui. Pour vous en faire une meilleure idée, mettez Un amour au super u sur écoute.

Les percus et le xylophone, ça vombre, ça ondule, Lewis OfMan s’ancre à la lisière du funk. Un peu guilleret, on dirait, parfois, comme dans Flash. Une sentimentalité retenue sinon, du post-yéyé attristé, comme dans ces «films italiens des années 70», son graal musical. Comme dans Kythira, aussi, le dernier des six titres de Yo Bene.

La guitare qui fait twing en arrière-fond, Lewis OfMan qui chante aussi, on croît, et qui invite du monde à chanter, des filles, surtout. Pour se donner la réplique, même, dans Le métro et le bus.

«Managé» par Profil de face, home sweet home de Bleu Toucan, Magnüm, ou Vendredi sur Mer, Lewis OfMan est produit par le jeune label-concept Cactus Club, dans lequel il semble être impliqué, et qui a récemment travaillé côté vidéo avec Jacques ou Teers.

Premier EP, pas d’info sur un premier album, mais en attendant Lewis OfMan est sur scène, il ouvre ce soir pour Les Pirouettes, à la Cigale. Du beau monde.

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