Pharaon de Winter

André Jean-Pierre
Les Aèdes
Published in
2 min readMay 24, 2017

Pharaon de Winter est un peintre, il est mort en 1924. Il était né en 1849, il a revu jour fin 2015 avec la sortie de Tocsin, le premier LP du groupe Pharaon de Winter. Un groupe emmené par Maxime, Maxime Chamoux, jeune routier de l’indie rock qui a voulu délaisser ses amours de jeunesses pour une pop française qui ne s’interdit pas quelques écarts anglophones.

Il s’y attache avec Thomas, Raphaël, FX, Mina Tindle qui vient égayer quelques titres de sa voix marchant sur un fil, tutoyant les aigus sans peur, sans oublier Sandro Perri, à ce qu’on nous dit, à la production. Sandro Perri, nous rappelle-t-on, qui avait sorti un album en 2011 ayant fort fait parler de lui.

«L’Amour se souviendra de Pharaon de Winter», voilà le testament que nous livre le groupe en cloture d’album. Dix chansons d’une pop écrite et vulnérable, à l’instrumentalisation classique, somme toute, batterie, basse, et guitares. Ce qui en ressort de plus singulier est cette alternance entre français et anglais, d’une chanson à l’autre, pour deux univers musicaux qui se côtoient sans trop se comprendre. À chacun ses codes, ses chromos, ses affects.

Autre fait notoire, Pharaon de Winter cohabite dans le jeune label Vietnam Records, label made in So Press, avec Chevalrex, autre bohnomme se servant parfois sa pop comme vecteur d’expression d’un sensibilité exarcerbée.

Et c’est là que Pharaon de Winter est à son plus touchant, comme dans Ton Coeur, lorsque la fragilité n’est plus dissimulée derrière quelques astuces sonores, mais se fond dans une mélodie vacillante.

Pharon de Winter, Chevalrex, et leur dernier compère de chez Vietnam Records H-Burns se retrouveront en concert le 14 juin prochain à Nantes, en attendant peut-être quelque heureuse surprise de la part d’un groupe qui à l’automne passé passait par le studio d’enregistrement…

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