ZADKINE

MUSÉE

LE LAPION INTRÉPIDE
LES CHRONIQUES DU LAPION

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Voilà un musée qui se mérite. On cherche l’adresse, on tournicote dans le coin avant d’oser s’aventurer dans un passage et entrer dans un joli pavillon blanc, façon maison de famille. On pousse la porte et on tombe sur deux dames hilares qui vous disent que « oui, oui c’est bien là ! », et « non, non c’est pas payant ! » et nous voilà partis pour une promenade d’une petite heure dans le musée-atelier du sculpteur Ossip Zadkine. J’avoue, l’art moderne, parfois, je sature un peu. Mais comme pour le musée Rodin ou Bourdelle, j’aime bien ces lieux qui ont été fréquentés et investis par l’artiste et qui, pour ainsi dire, bruissent encore.

Je ne me pose alors pas la question de savoir si j’aime ou pas, j’essaye juste de capter l’émotion vibrante, de saisir un peu de cet élan créateur qui anime l’artiste. Ce sont des endroits où on essuie ses pieds en entrant et où on dit merci pour l’accueil. C’est une impression très différente de celles qu’on a quand on va au musée Picasso ou Dali. On va chez l’artiste, on lui rend visite. Et on entre à l’intérieur. C’est d’autant plus frappant chez Zadkine que, les espaces s’encastrant les uns dans les autres, le lieu prend des allures de matriochkas (ce qui, pour un immigré russe, n’a rien d’étonnant) : la maison cache une cour intérieure avec un jardinet dans lequel sont installées d’autres sculptures, elles même représentant des corps stylisés, écartelés, comme éviscérés, où se mêlent intérieur et extérieur.

Les œuvres semblent alors rendre compte d’une quête pour comprendre l’homme en le sondant jusqu’au tréfonds des entrailles. Ca commence comme une discussion intellectuelle et ça finit en expérience mystique.

Site officiel

100 bis, rue d’Assas, 75006 Paris
Métro Ligne 4 • Vavin

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