Recrutez des atypiques ! — #rmsconf
La rmsconf s’est conclue par la keynote de clôture de Laetitia Vitaud (@Vitolae sur twitter). Son sujet : « comment recruter quand tout change en permanence ? ».
Retour en arrière. Dans l’économie fordiste le potentiel et la prédiction sont très facile à envisager. Etant donné que chacun a un poste bien défini et immuable avec des tâches bien délimitées, il est très simple d’anticiper ses besoins en production et donc de recruter en conséquence. On est bien loin aujourd’hui de cette réalité puisque les métiers évoluent rapidement :
La moitié des métiers actuels devraient disparaitre d’ici moins de 10 ans.
Les métiers mutants
De plus, les métiers sont de plus en plus hybrides, mêlant plusieurs disciplines. Le growth hacker par exemple mélange des compétences business (marketing notamment) et des compétences techniques de développement informatique.
D’autres travailleurs hybrides mêlent plusieurs métiers en même temps : on les appelle les multi-actifs. Ils sont estimés à 4 millions de travailleurs en France. Par ailleurs, la frontière entre le professionnel et l’amateur s’estompe. Elle était autrefois bien délimitée par la formation, ou bien une licence. Les taxis ont subi cette transformation avec la montée des VTC / Uber.
Un autre cas émergeant sont les multi-potentiels ou multi-potentialistes : ils refusent l’hyper spécialisation et atteignent des niveaux élevés dans plusieurs disciplines à la fois.
Un mode de travail gagne aussi en importance, en réponse à ces mutations : les travailleurs indépendants. Les freelances représentent 12% des actifs en France, là où ils sont 1/3 aux USA — attention cependant car nombre d’entre-eux sont des multi-actifs : à la fois indépendants et employés.
La réalité selon laquelle les travailleurs ont une spécialisation unique déterminée par leurs études et leur parcours professionnel s’estompe.
Comment recruter MacGyver ?
Le savoir est disponible pour tous en ligne mais il se périme de plus en plus vite. C’est donc la capacité à apprendre qui est importante, et non plus ce que l’on a appris. Prenons en exemple l’informatique : les pratiques apprises à l’école sont obsolètes quelques années après l’entrée dans la vie active. Il est donc nécessaire, et les développeurs l’ont bien compris, de faire de la veille pour continuer à apprendre et se former en permanence. Ce principe s’applique également aux autres disciplines, il est nécessaire de continuer de s’informer et de se former !
Les parcours parfaitement cohérents de l’économie fordistes sont précisément ceux qui n’ont rien vu venir. Ils sont restés dans une logique qui aujourd’hui n’a plus de sens.
Il faut cultiver les atypiques ! Ces derniers s’expriment par leur potentiel et leur capacité d’adaptation et d’apprentissage, là où les premiers démontrent des compétences dont l’utilité est nécessairement en perte de vitesse.
Cette keynote de clôture rebouclait sur celle qui débutait la journée, souhaitant nous faire réfléchir à nos manières de recruter. Cette session avait pour objectif de nous questionner sur ce que nous recherchons chez le profils que nous recrutons. Chloé et moi sommes sortis de cette dernière conférence emballés. Nous sommes tous les deux convaincus de cette théorie du signal et du bienfait de recruter des “atypiques”. Merci Laetitia pour cette présentation de haute qualité !
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Dans la série #rmsconf : découvrez la première partie de mon debrief, et aussi l’article feedback très complet de Chloé.
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