Aux canaries, riri !

Coline Cuirinier
Les filles en-barquent
5 min readDec 24, 2019

Je ne crois qu’il y ait de bonnes ou de mauvaises situations. Si je devais résumer notre vie aujourd’hui avec elles.eux, je dirai que c’est d’abord des rencontres… des gens qui nous ont tendu la main, peut-être à un moment ou nous ne pouvions pas, où nous étions seules chez soi…
Et c’est assez curieux de se dire que les hasards, les rencontres forgent une destinée…”

Il y a ceux qui te prêtent une meuleuse, une combi et un aspi de chantier en moins de temps qu’il faut pour le demander et qui ramène l’apéro plutôt deux fois qu’une !
Il y a ces voisins de pontons qui vous régalent les papilles aux deux coques sans quille, ceux qui ont l’audace de s’inviter avec une bouteille de rhum (et pense repartir avec).
Ceux qui débarquent à 3h du mat après neuf jours de nav et une cadenne en vrac.
Celui-la encore qui pousse la chansonette (il a pas fini florent pagnygny?!) à la guitare.
Il y a ce bateau mystique où l’on se sent comme à la maison (voyez ça comme un joyeux bordel) avec son capitaine à la gentillesse incontournable et aux jeux de mots imbattables.
Et ces bateau-stoppeurs super copains avec qui qu’on rigole bien.

Il y a ce couple venus d’Hollande qu’on croise à chaque escale qui fait bien rire Cécile.

Il y a ces marcheu.se.r.s bien vite doublé.e.s qu’on a pas rencontrés !

Il y a ces gros pigeons voyageurs en forme d’yvette la mouette déguisé en goeland qui se prennent les ailes dans les haubans.

Il y a ces messieurs qui pensent que vous avez forcément besoin “de quelqu’un avec un peu de force pour tirer sur un truc”, ceux qui vous donnent beacucoup trop de conseils,
ceux encore qui vous posent une question très précise juste au moment où tu largues les amarres !

Il y a cette table de 12 ukrainiens qui vous paient de l’alcool même pas fort et qui pensent pas bien loin :/

Il y a ces moustaches au garde à vous,
et ces amours qui viennent pour vous.

Il y a ces deux sœurs qui tiennent cette foisonnante librairie porteuse d’espoir et qui nous invitent à marcher dans les rues de La Laguna un 25 novembre.

Il y a ces gamins qui dévalent comme des fous une rue pavée sur des planches de bois un jour de fête.

Il y a cette grande famille qui vient chanter et jouer, attablée à la terasse d’un café, et c’est beau.
Il y a ces musicien.nes qui nous crient dans les oreilles lors d’une feria de village et cette bateau-stoppeuse avec qui on partage un verre de vin

Il y a “Mousspic”, famille avec trois loustik qui nous font bien rire :)

Il y a “Yvou”, copains de pontons avec qui nous faisons du pain (oups il a pas levé) et finissons quelques bouteilles (oups on s’est pas levées)!
C’est avec Yvou que nous larguons les amarres pour le Cap vert !
Essai VHF : “yvou êtes où??”

“Et je dis merci à la vie, je lui dis merci, je chante la vie, je danse la vie, nous ne sommes qu’amour !”

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