Tranquil, no stress, todo bom, todo dreite

On l’attendait comme le messie, on l’a découvert un jeudi matin à l’aube, un volcan qui sort de la brume, nos chansons préférées à fond dans le cockpit, à ça du bonheur !

Le Cap Vert avec ses îles de Sal, Sao Nicolao, Santa Luzia, Sao Viciente et Sao Antao. On y trouvera de la buena onda à ne plus savoir qu’en faire, des langoustes, des coinches, du zouk, un frère, des crabes, des ninjas, des copains, des festins, un feu d’artifice, pleins d’anniversaires, une nature aussi luxuriante que désertique, des tenancières aux coeurs si gros et des habitants aux sourires si grands.

Et pourtant tout commença par une petite embarcation qui vient à notre hauteur dans le mouillage de la Palmeira et un décompte : 1, 2, 3 ,4 : WOOowW « only women, only women !!! » On n’avait pas vu des mecs si heureux depuis la victoire de la France en coupe du monde ! Bon okay… Il va falloir se la jouer discrète, autant dire notre spécialité… !!!

Au petit matin arrivent Joan et José, la mémoire de ces lieux, nos sauveurs d’annexe en panne, nos sourires. On est reçues comme des princesses et le bar d’Arminda sur la place du village devient notre QG.
On vivait d’amour et d’eau fraîche jusqu’à un bel après-midi où en sortie de douche apparu : Nausicaa avec à son bord Aurèle, Tom, Robin et Marin les Normands et Kevin le bateau stoppeur Arlesien. L’univers entier n’était pas prêt pour la fusion des deux groupes. La Palmeira s’en souviendra, certains d’entre nous beaucoup moins ! Toujours est-il qu’on vivra d’amour et de Strela (bière locale) pendant quelques jours hors du temps.

C’est là qu’on doit vous présenter Kevin. On sait on avait dit pas d’homme à bord, mais celui là on a pas résisté ! Notre Père Castor à nous avec des histoires toutes plus farfelues les unes que les autres. Notre Jesus qui manquera de justesse de se faire crucifier une ou deux fois. Il veut aller au Brésil, ça tombe bien on y va pas ! Malgré un chifoumi perdu haut la main, le frère réussira à se faire adopter par notre bande de sardines en attendant de le rendre à ses aventures. Pour la petite histoire Kéké pensait qu’on l’embarquait juste pour une nav jusqu’à la prochaine île. C’est en réalité 3 semaines qu’il passera avec nous à partager notre joie, notre folie, nos peines, nos fantasmes du quatrième orteil droit, et surtout notre bonheur d’être là.

La prochaine belle rencontre c’est Joseph, avec à son bord les Bretons Manu, Basile et leur chien Wonka qui partent pour Magellan. Une soirée mémorable dans la merveilleuse crique de Carriçal à se montrer nos plus beaux déhanchés, pratiquer notre meilleure nage anti poissons aiguilles et rire à nos meilleures vannes, soudera les équipes et hop, voici trois nouveaux alliés de choix dans notre belle colonie de vacances !

Et c’est déjà Noël à Tarrafal… Parlons-en de Noël !
Du canard, morilles, foie gras côté PK, du pâté Henaff, purée, ceviché chez Nausicaa, un houmous, fougasse, crumble pour la team Joseph. Autant dire que culinairement parlant on ne vous a pas enviés ! Côté ambiance, ça ressemble à une chorale pas très bien réglée, une ronde bien trop excitée, des baignades culs nus et un réveil sur un Pen Kaled complètement souillé grasucré !

Trêve de festivités de 60h le temps d’un combat des titans entre Tarrafal et Mindelo. Une régate en deux manches PK VS Nausicaa qu’on perdra avec honneur non sans avoir pu montrer nos fesses en les doublant avec un ris ! Ça aura eu le mérite de réveiller nos âmes de compétitrices, on s’en fiche c’est nous qui avons le plus gros cockpit, na !

Et nous voila à Mindelo, à Mindelo lèves ton verreuhhh… ! Nouveau terrain de jeu pour le 31 ! Un nouveau décompte, un feu d’artifice sur nos têtes, une scène énorme qui arrose toute la ville de musique et des zoukeurs fous qui envahissent les rues jusqu’au petit matin…15h ! Si on n’en doutait déjà pas jusque là, ce sera désormais une certitude, les cap verdien.ne.s ont le sens de la fête !

Bonjour 2020, aie, gloups et en avant guingamp ! Restent 4 légers détails à régler avant d’aller manger de la vague jusqu’à Grenade :
- soigner les blessées de guerre, à savoir angine pour Caro VS fièvre pour moi. Mise en quarantaine sur Sao Antao avec notre douce Léa. Randonnées magnifiques, un lit qui ne bouge pas, des douches chaudes et du vert partout partout, le meilleur des antibios.
- fêter les 30 printemps de notre capitaine préférée. Luthier, massage, resto et apéro chez le guadeloupéen qui s’avère être en faite martiniquais, peu importe les deux font de très bonnes caipirinhas.
- finir de préparer notre maison flottante : graisser, réparer, recoudre, regréer, s’avitailler, ça y’est la date est fixée, départ le 15 janvier.
- et qu’est ce qui se passe le 15 janvier ? Ni plus ni moins que les 32, pardon les 23ans de notre Caro nationale ! Une montagne de pancakes plus tard, on partage un petit dej d’anniversaire/au revoir avec nos copinous de Joseph, Nausicaa et notre belle Léa.

“Haute et claire !” Petit tour de mouillage à grands coups de corne de brume histoire d’emmerder une dernière fois les voisins et c’est parti mon clito, prêtes et surexcitées à l’idée d’en découdre avec les 2200 miles qui nous séparent de Grenade et de toutes les nouvelles aventures qui nous attendent !

Bilan cap verdien : il est de ces destinations dont on repart avec une certitude, celle qu’on y retournera forcement un jour.