Au revoir cheveux, Bonjour petit bout de sagesse
Se raser la tête pour voir
J’avais l’impression de me cacher derrière mes cheveux, même s’il n’étaient pas très long. Comme un déguisement qui se colle à moi. Je peux me sentir mieux s’il sont lavés, propre et brillant, et pas top s’ils sont tout gras et collant.
J’avais l’impression que les cheveux, comme les fringues, comme ce qu’on possède — ce que les gens voient en fait — sont un moyen de montrer qui ont est.
Pas mal en soi, mais ça tend à prendre toute la place vis-à-vis de la base : qui ont est — ce qu’on fait, nos actions vers les autres, nos projets, nos valeurs, nos rêves … Et ce à la fois dans la perception des gens, mais aussi dans nos efforts et nos pensées au quotidien.
Comment revenir à l’essence ? Qu’est-ce que l’on est, qu’est-ce qu’il nous reste sans fard, sans coiffure, sans costumes, sans apparats qui sont sensés exprimer qui ont est via notre style. Il y en a-t-il même une, d’essence ?
Et aussi, c’est quoi une femme sans cheveux, sans maquillage, sans bijoux, et avec poils ? Est-ce que ça s’appelle toujours une femme dans la tête des gens ?
Bref j’ai fait raser mes cheveux pour voir (et parce qu’il faisait chaud aussi)
C’était assez rapide, j’avais quand même un peu peur pendant haha, et à la fin c’était bizarre de voir sa tête avec 1mm de cheveux. Mais on s’habitue vite, et bon sang qu’est-ce qu’il fait frais là-haut ! Et on sent le vent sur son crâne, c’est pas dingue ça ?!
Après, un mec random dans la rue m’a dit “Pourquoi tu porte une robe t’as même pas les cheveux longs”. J’ai ris. Je trouvais que justement des cheveux longs ça lui irait bien à lui. Et franchement avec cette chaleur, il la kifferait bien la robe aussi !
Alors qu’est-ce qu’il nous reste sans cheveux ? En fait tout. Même plus.
- Du temps à ne pas gérer ces poils de tête
- Un super-pouvoir Brumisateur : mettre de l’eau sur sa tête et passer sa main d’avant en arrière, * * brumisation * * !
- Connaître la forme de son crane et trouver ses trous de cheveux (si si c’est marrant pour de vrai)
Et aussi :
- Un petit rush de liberté dans la tête : ça ne change pas ce que je peux faire, penser, être. Alors c’est sûrement vrai aussi pour tout un tas d’autre trucs qu’on imagine comme une condition pour. Avoir ou pas, paraître ou pas. C’est pas si important. Et ça relaxe, donne plus de place mentale pour le reste. La posture change toute seule pour s’aligner avec ce que l’on est — pas ce que l’on veut paraître.
- Un zeste de zen : avec /sans cheveux , avec / sans tout autre chose, on est. Juste ça. Vu que ce que l’on perçoit n’est pas lié avec ce qu’il y a derrière, comment juger les autres ? Comment être affecté par le jugement des autres ? Et les gens qu’on peut trouver bizarre (comprendre : différent de nous ou de ce dont on n’est pas familier) prennent une dimension différente. Juste humains. Avec sûrement une histoire à raconter qui nous fera grandir.