Du rêve au tour du monde — Portrait d’Adélaïde
Dans cet article, tu apprendras que pour te mettre en action vers tes rêves, l’étape la plus simple est parfois celle qui demande le plus de courage, qu’à un moment, il faut prendre un risque et sortir de sa zone de confort et qu’avoir des moments de doute est parfaitement normal.
Cet article est le premier d’une série de portraits de Joyeux Audacieux (que nous réalisons avec Edith Maulandi) qui ont osé se mettre en audace, prendre des risques et aller un pas de plus vers leur propre bonheur.
Adélaïde, c’est une voyageuse passionnée, qui depuis plusieurs mois parcourt le monde pour découvrir notre planète, mais aussi se découvrir elle-même. Un portrait réalisé en questions-réponses, avec une authenticité et sincérité qui ne manqueront pas de t’émouvoir.
Toi en 3 mots
- Adélaïde Pereira de Oliveira ahah non je rigole en plus ça ne fonctionne pas, ça fait 4 mots.
- Plus sérieusement, je suis ouverte d’esprit. Oui oui, on peut me confier pas mal de chose sans jugement de ma part. L’important, comme je le dis tout le temps aux personnes que j’aime, c’est qu’elles se sentent heureuses et non qu’elles essaient de plaire aux autres par des comportements qui ne leur correspondent pas.
- Je suis pétillante, selon mes proches. Depuis que je suis maître de mon temps, que j’ai quitté mon travail qui ne me plaisait pas et que je voyage, mon énergie et ma bonne humeur se sont décuplées. Attention cela ne veut pas dire que je suis devenue surhumaine. J’ai des coups de mou comme tout le monde de temps en temps ;)
- Je suis solitaire. Contrairement à beaucoup de gens, enfin c’est mon sentiment, je me sens plus productive lorsque je suis seule. Je peux pleinement me concentrer et prendre le temps de me ressourcer puisque je n’ai que moi à penser.
Cela ne veut pas dire que je n’aime pas être entourée, bien au contraire j’adore cela. Je profite d’ailleurs encore plus de ces jolis moments passés avec ma famille et mes amis après un moment de solitude.
Pour te décrire, on va te demander un exercice pas facile. Si tu étais un animal tu serais…
- Un oiseau.
À l’instant où j’écris cette réponse, j’admire l’envol de mouettes avec un joli coucher de soleil qui se reflète sur la rivière Bago. Je suis à Rangoun en Birmanie.
Ce spectacle est sublime, aérien et me donne une sensation de légèreté.
La réponse met venue comme une évidence. Quand j’y réfléchis un peu plus j’aime beaucoup ce que cela m’évoque. L’oiseau est le signe de la liberté et en même temps de l’attachement à un groupe (une famille ?). Ils se déplacent et migrent ensemble. Lorsque l’hiver arrive, ils partent tous au soleil ☀ haha.
Et soudain un déclic me vient à l’esprit… L’oiseau est l’emblème de votre logo… Bonne pioche et/ou coïncidence ? :)
Si tu étais un plat tu serais…
L’image de la salade met venue tout de suite en tête aussi. Tout simplement parce qu’on peut la composer et la réinventer selon ses envies et sa créativité du jour. Elle est créée avec plus ou moins d’aliments (légumes, fruits, viandes, fromage, …) pour faire le plein d’énergies, de vitamines, de vitalité et de fraîcheur. C’est un régal visuel et gustatif avec une possible explosion de couleurs et de saveurs selon les associations du jour.
Bonjour le parallèle fait avec ma personnalité 😂 Je n’aurais jamais pensé que décrire un plat qui me caractérisait pourrait être aussi intime. Ahah
Si tu étais un endroit dans le monde tu serais…
Bagan en Birmanie. L’image de l’envol de ses montgolfières lors du lever de soleil, face à de sublimes paysages de nature et de magnifiques temples, me procure une sensation de bien-être immense.
Sans y être “encore” allée 😄 j’arrive à me projeter et à ressentir l’apaisement dans le calme du petit matin, la vitalité dans la chaleur et dans les teintes chaudes du lever de soleil , le sentiment que tout est possible ; avec de l’audace, de la ténacité, de la joie et un entourage bienveillant, aimant et aidant, grâce à la grandeur de la scène et à l’absurde beauté du paysage. L’imagination de ce moment me coupe le souffle de bonheur.
Je réussis si bien à me projeter, grâce à la chance que j’ai eue et que je me suis précipitée de saisir, d’assister au coucher du soleil sur la Pagode Shwedagon et le lac Kandawgi de Yangon depuis une jolie montgolfière jaune.
Quand on s’est rencontrées, tu n’étais pas encore partie dans ta fabuleuse aventure de tour du Monde. Qu’est-ce qui t’a donné le déclic de partir ?
J’ai toujours aimé le voyage, comme certain disent, je l’ai dans le sang. Mes grands parents marchaient sur la Muraille de Chine en 2002 à presque 80 ans ! Et ma mère m’a habituée à partir en vadrouille à l’étranger ou en France au moins une fois par an.
Fin 2014, je suis partie seule 5 mois à Chypre pour mon stage de fin d’étude. J’ai décidé d’y vivre dans une auberge de jeunesse. C’était une idée risquée mais j’avais l’intuition que cette expérience valait le coup d’être tentée et qu’elle serait un moment important de ma vie. Je ne m’étais pas trompée.
Deux ans plus tard, grâce aux inspirants témoignages des voyageurs rencontrés à Chypre et sur la route des nombreux week-end où je suis partie suite à cette expérience, j’achetais un billet d’avion aller pour l’Amérique Latine.
Et me voilà aujourd’hui en Birmanie après plusieurs mois de vadrouille en Amérique du Sud, en Océanie et en Asie et une pause passée en France je l’avoue :)
Quelles ont été tes premiers petit pas pour concrétiser ce voyage ?
Le premier a été de profiter d’un stage “obligatoire” à l’étranger pour franchir le cap et surtout pour me motiver à partir seule.
Puis les petits pas “classiques” se sont enchaînés :
- rencontrer d’autres voyageurs, écouter leurs expériences, leur poser des questions et leur demander conseil
- me renseigner par moi-même via les blogs pour construire mon itinéraire
- faire mon sac à dos et me renseigner sur les procédures administratives, les vaccins à effectuer, …
- acheter un billet d’avion aller.
Cette dernière étape paraît la plus facile mais en fait c’est celle qui demande le plus de “courage” pour passer à l’action.
Quand tu étais petite, quelles étaient les choses que tu voulais faire ? Est-ce que tu as encore envie de les réaliser ?
Quand j’étais petite j’avais, comme beaucoup, beaucoup d’envies qui se résument à être utile socialement (médecin, avocate, vendeuse,…), être reconnue comme telle et trouver le prince charmant pour agrandir ma jolie famille.
À l’heure actuelle je trouve que ces rêves sont merveilleux et je pense à les adapter au monde adulte, à mes compétences et à mes appétences.
Quels sont les rêves que tu as réalisés dans ton voyage ?
Voir de sublimes paysages. Mes plus beaux souvenirs sont lors des treks effectués dans la nature. Ces endroits, situés dans des parcs naturels et accessibles en marchant, sont préservés et authentiques.
Rencontrer différentes cultures et leurs conditions de vie. Cela m’ouvre plus l’esprit et me permet de me rendre compte de la chance que j’ai d’être née et de vivre en France.
Repousser mes limites et pratiquer beaucoup de sports dont des treks, de la plongée sous-marine, du surf, du yoga, du VTT, du rafting, du cheval, du ziplining, du karting,…
Apprendre et tester de nouvelles choses comme des remèdes naturels pour me soigner en cas de petit rhume ou de douleur et ainsi éviter de prendre des médicaments ou encore goûter la nourriture locale de chaque pays dans lesquels je suis en allée.
Mais aussi…
- Partir à la rencontre… de moi-même
- Vivre l’été toute l’année
- M’émerveiller chaque jour
- Me sentir bien et utile
- Apprendre à vivre bien avec moins
On parle beaucoup des tours du monde comme le nouvel eldorado. Est-ce que c’est aussi bien que ce qu’on dit ? Y a t’il des moments difficiles ?
Faire un tour du monde, ou plus simplement un voyage d’un mois ou plus, est une fabuleuse et enrichissante expérience. Elle nous pousse à sortir de notre zone de confort et nous confronte à différentes réalités. Ce qui permet de remettre en cause et/ou de mieux juger nos croyances, enfin les croyances enseignées par le contexte social et familial dans lequel nous avons grandi. Nous acquérons ainsi plus de connaissances pour décider de ce que nous voulons dans notre vie.
Bien entendu, il y a aussi des moments difficiles, de doutes, de fatigue et où le moral est bas. Mais cela est naturel il me semble. Peu importe où nous allons nous restons des êtres humains.
Voyager est, pour moi, apprendre à s’accepter et à vivre dans un présent choisi.
A l’inverse, quelle sont les choses positives que t’apporte ce voyage ? Est-ce que certaines t’ont surprise (tu ne t’y attendais pas) ?
Ce voyage me permet de réaliser certains de mes rêves, d’apprendre à passer à l’action, d’être plus audacieuse ainsi qu’à mieux me connaître et à m’accepter.
J’en remercie d’ailleurs les longs trajets en bus et les nombreuses discussions avec d’autres voyageurs.
Avec surprise, je me suis rendue compte que prendre le temps de se poser pour ne rien faire à part réfléchir à ce que l’on veut sans être dérangé d’une quelconque manière est fabuleusement productif.
Échanger avec d’autres voyageurs sur leur quotidien a aussi été une révélation ; tout le monde a été blessé au moins une fois dans sa vie et leur quotidien n’est pas aussi facile qu’il n’y paraît. Mais c’est aussi grâce à cela qu’ils ont grandi, se sont construits et qu’ils sont qui ils sont maintenant.
Depuis, j’ai plein de projets en tête et j’ai moins peur de me lancer.
Je me demande toujours qu’ai-je à risquer si je tente ma chance et si je ne la tente pas ? Souvent je suis plus effrayée d’avoir des remords :)
Quels conseils donnerais-tu à quelqu’un qui veut se lancer vers son rêve ?
1) Fixe toi une date de réalisation de ton rêve.
2) Renseigne-toi bien pour savoir où tu veux aller, dans quel univers tu veux évoluer et pour te rassurer.
3) Quand la date approche, ou si tu sens prêt avant, lance toi.
4) Tu auras toujours le temps après de réajuster tes actions ou ses paramètres. Je pense que la méthode du test & learn est géniale.
Si comme nous tu kiffes Adélaïde, suis-la sur sa page Facebook ! Merci Adélaïde pour le temps que tu as consacré à notre interview ❤
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