Si je suis tombé par terre, c’est la faute à Voltaire

Ou comment la France souffre de son prestigieux héritage

françois nemo
Les marques sont nues

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« Si je suis tombé par terre, c’est la faute à Voltaire », comme le dit la chanson. Rien de plus vrai, la France paye la rançon de son succès et de son influence internationale depuis la révolution des Lumières. C’est le cycle ancestral. On s’assied sur le succès. Malgré toutes ces qualités, on gagne en obésité et en rigidité, on perd sa capacité à comprendre et donc à créer. On tombe !

La mondialisation, une multitude “d’informations-sons” impossibles à contrôler

La France n’est pas (encore) entrée dans la postmodernité. La France souffre d’un vieil héritage, d’une culture politique fondée sur le progrès technologique et la centralisation avec le système éducatif qu’il a construit (qui fit autrefois sa force), mais qui bloque aujourd’hui son développement et l‘empêche d’entrer dans le « concert » de la mondialisation. Oui, le « concert », le terme est juste. La mondialisation est une multitude d’informations-sons impossibles à contrôler et qui nous contraignent pour survivre à nous adapter aux nouveaux paradigmes que l’on pourrait résumer par cette formule : « Manager, c’est synchroniser des intentions vs planifier des objectifs » Dur pour les vieux ingénieurs que nous sommes…

Le dieu/diable qui inverse les rapports de force

On connaît tous la cause du basculement, Internet, ce dieu/diable, qui (comme l’imprimerie à son époque) a inversé le rapport de force entre des institutions, des acteurs économiques et des consommateurs / citoyens qui aujourd’hui manifestent bruyamment et sans complexe leur besoin de nouveauté, d’indépendance, d’éthique, de transparence. Le tout sur fond de nouvelles préoccupations et de revendications individualistes, culturelles ou liées à la conjoncture économique.

S’approprier la complexité pour en faire de la valeur

De quoi perdre son « latin » pour ces générations fondées sur l’observance du pyramidal. « Ne m’indiquez pas ma route, je risque de ne pas me perdre », ai-je envie de répondre. Car manager aujourd’hui c’est d’abord cette capacité d’embrasser la complexité du monde, l’absorber comme une éponge, les cultures, les différences, les échanges, les tendances. Se perdre pour gagner en intelligence. Explorer des territoires que les autres ne voient pas. S’approprier cette complexité pour en faire de la valeur ! Produire du sens, de l’intelligence et de la différence. Trouver ses propres points d’appui dans un monde en perpétuel mouvement. Une intelligence de « l’autre », une empathie avec laquelle nous ne sommes pas encore familiers. Une approche stratégique ultra sensitive et exigeante qui n’a pas encore trouvé sa place et sa résonance dans nos business model.

Un manager qui aura tendance à se dissimuler derrière ce qu’il a appris à faire ; la technique ou la finance

Dénaturé, entretenu dans le registre des « images » aussi bien par le public que par ses principaux acteurs, agences de communication ou de design, la stratégie fondée sur la marque ( entrer dans la peau des utilisateurs et se projeter au bon endroit au bon moment) n’est pas perçue (même au sein du secteur des nouvelles technologies ou des médias sociaux) comme étant le cœur de la stratégie de l’entreprise et la fonction essentielle d’un manager, qui aura tendance à se dissimuler derrière ce qu’il a appris à faire ; la technique ou la finance.

La tête haute dans ce sublime « concert » de la mondialisation

Mais je reste convaincu que touchés au cœur de nos fiertés, nous saurons faire valoir nos immenses savoir-faire et entrer avec subtilité et la tête haute dans ce nouveau et sublime « concert » de la mondialisation et du brassage des cultures.

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françois nemo
Les marques sont nues

Conseil en construction de plateformes numériques. You made it to digital ! Now make it meaningful… Vite…