L’armée indigène, Toussaint Louverture, Obatala et l’indépendance d’Haïti

Max Jean-Louis
Les Oubliés de l'Histoire
2 min readAug 23, 2018

Durant la nuit du 22 août au 23 août 1791, il y a 227 ans jour pour jour, une violente insurrection d’esclaves et d’affranchis éclatait à Saint-Domingue, ancien nom d’Haïti. Des centaines de plantations de sucre et de café sont détruites et plus de 1000 Blancs sont massacrés.

Cette date est le point de départ de la guerre de l’indépendance dont la Bataille de Verrières, le 18 novembre 1803, allait être le point culminant, le climax !

La révolte est déclenchée, sans grande organisation réelle, par des nègres marrons ayant fuit les plantations pour se réfugier dans les mornes et dans certains endroits reculés.

Toussaint Bréda occupe d’abord les fonctions de médecin chez les insurgés organisés, un peu plus tard, en “armée” sous les ordres de Jean-François et Biassou. Ses qualités militaires ayant été très vite remarquées, il est promu lieutenant-général de l’armée.

Grand stratège, Toussaint Bréda devenu Toussaint Louverture, s’émancipe rapidement de la tutelle de Biassou et de Jean-François. Ainsi, Louverture devient le dirigeant principal de l’insurrection et dirige à cet titre l’armée indigène…

Le 7 juin 1802, Toussaint Louverture, trahi, se fait arrêter et envoyer au Fort de Joux, en France où il meurt le 7 avril 1803, à cause des conditions climatiques…

Cette arrestation n’allait pas altérer la détermination de l’armée indigène a faire le pari de la victoire contre Bonaparte. Jean-Jacques Dessalines qui secondait Toussaint, prend la tête de l’armée.

Cette “armée” d’esclaves révoltés, sans expérience aucune, sous-équipée et dont la guerre de l’indépendance était la première confrontation allait mener les plus belles batailles et allait connaître de glorieuses victoires.

La petite histoire raconte que le “vrai” général en chef, celui qui commandait réellement cette armée indigène était Obatala lui-même. Obatala est un loa, une divinité vaudou d’origine yoruba transportée sur la terre d’Haïti. Figure androgyne, il est le troisième fils de Dambalah. D’après la célèbre auteure Déïta, pour Obatala “seule la mort mettait fin à la guerre”. Ainsi, Obatala, majestueux “sur son cheval taché de noir avec au front une étoile rouge” commandait avec panache les soldats indigènes et leur donnait cette force extraordinaire et cette soif de la liberté que ne s’expliquaient pas les soldats français…

Max Jean-Louis

--

--

Max Jean-Louis
Les Oubliés de l'Histoire

MBA, Commissaire d'art, Journaliste et Spécialiste en Engagement Communautaire. MBA, Art Curator, Journalist & Community Engagement Expert