Bataille royale, Fortnite
Un Tsunami d’addictions, pourquoi ?
Octobre 2017, Epic Games ont réalisé cette infographie.
Fabien Goubet résume très bien dans la vidéo avec l’article Le Temps ci-après.
Mais mes 2 garçons ont ajouté que Fortnite disposait d’un bon succès aussi grâce à des modes de jeux, incluant une inter-action totale avec l’environnement:
- tout peut-être détruit,
- tout peut être construit.
Cela rend chaque partie différente, tout en utilisant la même carte de base. Quoique avec des variations (comme la chute du Météore), l’option Thanos…
Un autre aspect non négligeable du succès, est de ne pas avoir joué la carte :
“Pay to Win”
A la mode dans les jeux gratuits addictifs et sans fin, qui commencent à agacer fortement nos jeunes et détourne rapidement leur intérêt.
C’est un jeux gratuit, qui a eu l’intelligence de donner autant de chance à un “riche”, qu’un “pauvre”, tout en récompensant aussi, les performances…
C’est étonnant, mais le Business model, est porté sur l’achat de gadgets techniquement inutiles dans le jeux. Le “Design” pour disposer d’une identité spécifique ou corporatiste, avec une reconnaissance sociale, dans le jeux même, qui est donc aussi, un réseau social en soi. La monnaie du jeu, les v-Bucks…
Il y a donc un univers qui va se créer avec une apprentissage et une montée en compétences sur des techniques et des astuces, partagées dans des Vlog et Twitch va servir d’un relais important pour l’adoption, avec des RdVs organisés ‘live’ et online, pour simplement regarder les ‘PRO’, de nouveaux héros/idoles ? Des parties enregistrées qui sont ensuite republiées sur YouTube, avec des millions d’abonnés. Nos jeunes passent plus d’heures sur ces chaînes, qu’à regarder la télé… (Bon, chez nous, elle a été supprimée depuis 20 ans, la télé…)
Est-ce une catastrophe éducative ?
Comme toutes choses, problème de dosages. Les modes missions renouvelées chaque semaine, permettent à Epic game de créer le même type d’addiction dopamine classique (système de récompenses), que les autres…
Mais une chose est certaine, c’est que ces jeunes développent des compétences. Certains annoncent qu’ils deviennent incapables de communications vocales car ils perdent du temps en communication unipersonnelle improductives en textos (‘chat’ WhatsApp), au lieu d’utiliser le mode ‘vocal’ pourtant disponible… Le texto est efficient de un à plusieurs, mais un à un, en conversationnel c’est minable.
Et pourtant, quand ils se lancent dans une partie en “team” sur une “Bataille Royale” de Fortnite, ils vont utiliser Discord pour se libérer les mains, aux commandes de leurs avatars:
Ils ne sont alors plus du tout ces handicapés de la communication orale, décrits par ces “experts”. Ils développent des capacités de coordinations, fonctionnement en équipe, apprentissage de la communication non ambiguë. A quoi cela servira-t-il ? A devenir pilote de robots guerriers peut-être ? Pour l’entrainement militaire ou service civil, cela peut certainement être utile. Mais ils font travailler leur cerveau, et ce n’est jamais totalement mauvais. Par contre, il faut équilibrer les heures “numériques” et les heures d’activités physiques, de socialisation avec leurs pairs, de reconnexion avec le monde réel (Documentaires et reportages d’investigations en DVD empruntés dans nos bibliothèques, ou #DataGueule sur YouTube, bien plus qu’avec les infos journalières “no future” de nos télés en mal d’audimat, quoique RTS c’est pas si mal), et d’intégrations sociales dans notre Société réelle.
Car sinon, il va nous falloir des programmes de réintégrations sociales, pour ces “no life” (ceux qui passent plus de 80% de leur temps libre dans les jeux), en utilisant des trucs comme “2nd life”, mais aménagés pour redonner le goût et la réintégration à la vie réelle… Des nouveaux développements à venir.
Mais après-tout, il suffira de proposer aux joueurs du travail en échange de V-Bucks, pour qu’ils se mettent à produire le travail demandé. Surtout si nous arrivons à réutiliser les mêmes techniques, pour leur apprendre à développer les compétences dont la Société aura besoin, demain… Pascal Kotté
Program, or be programmed ?
Je plaisantais “jaune”, car c’est malheureusement parfaitement approprié à la société panoptique, que nous sommes en train de développer actuellement. Et au cas où vous en doutiez, je suis contre la surveillance numérique massive actuellement en développement. cf. http://liberte.kotte.net
