Nicolas Dévé, Bubble : « Nous étions convaincus qu’avec l’absence de médias sur la bande-dessinée, il y avait un pan à développer autour du contenu. »

Dans le cadre de l’appel à projets de bleu, le parcours entrepreneurial dédié aux médias et ex programme d’incubation, Le Tank media est allé prendre des nouvelles de ses alumni. Retour avec Nicolas Deve, fondateur de Bubble, l’application qui aide les lecteurs de BD, comics et manga à lister, découvrir et acheter leurs albums.

L'équipe du Tank media
Le Tank media
4 min readJan 20, 2020

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Vous avez monté un projet et vous souhaitez développer une nouvelle activité média ? Bubble était en plein essor quand Nicolas a rejoint les bancs du Tank media pour développer la partie contenu. Petit retour sur son passage avec, à la clé, des pistes pour préparer au mieux sa candidature pour bleu.

Salut Nicolas ! Bubble était déjà lancé lorsque tu es venu au Tank media. Qu’est-ce qui a motivé ton choix ?

Bubble a vu le jour en 2017. Lorsque nous avons vu l’appel à projets du Tank media, nous venions de commencer une phase commerciale. Nous ouvrions une marketplace à partir de laquelle il était possible d’acheter des bande-dessinées en redirigeant les visiteurs vers des libraires. Nous étions en période d’accélération de croissance, nous avions dépassé les cent mille utilisateurs. Nous voulions créer une marque un peu comme Le Bon Coin, une marque top of mind autour de la bande-dessinée, des comics et des mangas. Nous étions convaincus qu’avec l’absence de médias sur la bande-dessinée, il y avait tout un pan à développer autour du contenu. J’avais engagé depuis un an et demi Thomas, un ex community manager et rédacteur du festival d’Angoulême pour générer des articles qui puissent intéresser notre communauté. Ce contenu faisait venir de nouveaux usagers sur notre application. Nous appelions cela du content marketing, et ce n’était pas vraiment fait dans une optique média. Cela dit, on trouvait ça intéressant de mieux développer ce pan de l’application.

J’ai candidaté au Tank media par curiosité. Nous n’avions pas du tout préparé le dossier. Nous nous sommes pris des gifles bienveillantes, notamment sur ce que nous voulions faire, à savoir soit du contenu marketing, soit du contenu journalistique.

Qu’est-ce que tu attendais du Tank media ?

Après l’incubation nous voulions être beaucoup plus professionnels dans le copywriting, dans le contenu et dans la structure. Nous avions beaucoup d’attentes au niveau du networking et des rencontres, tout ceci pour observer comment marchent des médias. Les mois au Tank media étaient très intenses. Bubble est une société de cinq personnes et nous avons été coupés en deux le temps de l’incubation. Le Tank media nous a apporté beaucoup de méthodologie, notamment par la création d’un plan et d’une charte éditoriale. J’ai trouvé la formation équilibrée entre le théorique, le travail en groupe et les rencontres. Et puis il y a eu ce sentiment fort d’appartenir à un groupe.

Au sortir de ça, nous avions toutes les méthodologies possibles, donc il ne restait plus qu’à mettre en place la charte éditoriale. Nous avons triplé notre production d’articles et solidifié notre contenu. En ce moment pour Bubble, se réalise une séparation nette entre les pôles. Thomas ne fait plus de content marketing mais il développe une branche dédiée aux médias, spécialisée dans la bande-dessiné. Il se coordonne maintenant avec des pigistes professionnels et donne les grands thèmes, comme un rédacteur en chef. En moyenne désormais, nous avons 30 000 à 40 000 personnes qui lisent les articles.

Mais Bubble est un média toujours en construction, car ce n’est pas notre premier métier et il reste adossé à l’entreprise. Nous sommes toujours en recherche de la bonne formule qui intéressera les clients et qui nous ramènera une visibilité au-delà de nos utilisateurs. Nous aimerions aussi développer les relations avec les professionnels du livre et de la bande-dessinée.

Un conseil pour ceux qui veulent postuler ?

N’importe quel projet BtoC aujourd’hui doit mettre en place son propre média. La création de contenu éditorial est une bonne opportunité d’acquisition et de rétention pour pousser à acheter des produits recommandés. Et ça s’applique à n’importe quel domaine. Nous avions aussi remarqué qu’en faisant cela, il y a une reconnaissance de l’humain de la part des visiteurs de notre application. Lorsqu’on est seulement un logiciel ou une plateforme marketplace, cette reconnaissance n’existe pas. L’éditorial est une stratégie qui nous permet d’avoir de l’engagement, plus de commentaires et de notes dans nos catalogues.

Pour ceux qui souhaitent passer l’appel à projets, le conseil que je donnerais, c’est de bien se poser cette question : veulent-ils faire du content marketing ou veulent-ils créer un média à part entière ?

  • Vous souhaitez en savoir plus sur bleu ? Rencontrer Nicolas Dévé et d’autres alumni ? Rendez vous le mercredi 22 janvier, de 19h à 21h au Tank media pour un apéro. Evénement gratuit sur inscriptions.
  • Vous souhaitez rejoindre bleu ? L’appel à projets du parcours entrepreneurial est ouvert jusqu’au 2 février. Rendez-vous sur le site du Tank media : https://media.letank.fr/bleu

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Au carrefour entre les médias, l'entrepreneuriat et l'innovation, Le Tank media est le futur lieu parisien dédié à l'émergence de nouveaux médias.