En Avril, ne te découvre pas d’un fil… En Mai, fais ce qu’il te plait!

Oups! Dans quelques minutes, il sera trop tard…

Jeanne Baran
Lézamimo

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3 min readMay 31, 2018

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L’écriture…

Avril a fait plein de petits poissons dans ma tête. J’ai beaucoup travaillé, je me suis aussi reposée, et voilà déjà que Mai s’en va.

Qu’allait devenir le nourrisson?

Après d’intenses tergiversations, j’ai dû me rendre à l’évidence. Lézamimo est en train de muer.

Il prenait des airs de blog d’orthophoniste, il est en fait mon atelier d’écriture, un peu foutrac, un peu divergeant, un peu comme moi.

A l’heure de la “modernité” des réseaux sociaux, à l’heure où les images sont reines, je ne sais parier que sur l’écriture.

Je veux parler de A et de Z, je ne veux pas me cantonner, être trop bien étiquetée. J’ai trop envie d’emmêler, de démêler, surtout de m’en mêler. A ma manière, pas très moderne.

Je suis une femme née en 1970, petite danseuse reconvertie en mère de famille, docteur en pharmacie reconvertie en orthophoniste. Quand on me demandait ce que je voulais faire plus tard, je répondais toujours “apprendre”. Je suis cette femme-là, toujours la même, à faire des grand-écarts.

Aujourd’hui, j’apprends à écrire. J’ai choisi mon nom d’auteure, Jeanne Baran.

Amis lecteurs, cette lettre ressemble fort à un message publicitaire à l’envers. “Milles excuses, l’auteure balbutie.” Je suis spécialiste des aveux à contre-courant. En réalité, un apprenti écrivain n’apprend rien sans ses premiers lecteurs.

Très bientôt, des petites nouvelles arriveront. De courtes fictions, des regards sur le monde. Jeanne Baran les signent comme des versions, à moins que ce ne soient des thèmes, je perds parfois mon latin.

Dans le fond, Lézamimo est né comme ça, avec l’idée de traduire, pour que j’en prenne conscience.

Les regards sont des traductions. L’écriture, je crois, est une affaire de traduction. De pensées, d’émotions, d’événements qui traversent, qui s’entrechoquent, qui existent et qui s’effilochent. Des petites choses qui s’accumulent ou se dispersent et qui pourtant forment un tout.

Quand je pense à écrire, je me dis que c’est un temps entier, pas amputé, pas inconscient, un temps qui s’étire de lui-même.

Le monde “moderne” — je ne sais pas ce que vous en pensez — voudrait piétiner le temps. Il voudrait le malaxer à sa guise, le digérer, et le réduire à presque rien.

L’écriture, elle, demande de ralentir, de s’appesantir, d’attendre, et de s’y remettre. Voilà. C’est cela qui m’attire.

Lézamimo est un désir. Le mien, évidemment. Un désir d’expression et de transformation, un besoin de comprendre le monde dans lequel je vis. C’est un désir brouillon en somme, comme la femme brouillonne que je suis.

C’est surtout un bouillon d’idées, de projets et de poissons. Un “truc en plume” pour les taupes sous les dalles de béton, un “machin” à se passer en dessous de la ligne de flottaison. C’est une chose indéfinie avec un nom bizarre.

Quand l’air devient étouffant, il faut ouvrir les fenêtres et tenter de parler un autre langage. C’est la raison d’être de Lézamimo.

Et si je vous livrais mes regards et mes traductions? Et si vous en disposiez à votre guise et, ce faisant, moi je me sentirais libre de les écrire?

Ça vous dit?

A très bientôt sur Medium (et aussi sur Wordpress et aussi sur Facebook..)

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