Si tu veux être heureux, sois le - Partie 2
Bon, toi et moi on est d’accord, généralement les suites c’est plutôt moisi (bien sûr y’a des exceptions, pas d’amalgames stp). J’ai par exemple sombré dans une profonde dépression pendant de longs mois après avoir regardé Mulan 2, dans lequel les “““scénaristes””” (si j’en croise un, j’lui met une balayette manchette) ont totalement annihilé unes par unes les belles valeurs que m’avait inculqué ma précieuse cassette VHS.
J’espère donc juste ne pas te transmettre ce genre de seum, même si c’est comme comparer de la Heineken à de la bière Belge. Avec cette pression supplémentaire donc (ba dum tsss), reprenons si tu le veux bien, car cette introduction n’a que trop duré.
6. Sois ton meilleur ami
Oui, ça commence à 6, car le respect est en prison
Tu as sûrement quelqu’un qui t’es proche (non ? vraiment ? même pas ton chat ?). Quand tu regardes cette personne, est-ce que la première chose qui te viens à l’esprit est un truc du genre “Oh mon dieu ses oreilles sont super décollées, on dirait Dumbo c’est auch” ou “C’est quoi cette action, la honte, j’me s’rais tellement exilé(e) dans la Creuse à sa place” ? Si tu as répondu oui, ferme tout de suite cet article et va t’asseoir dans un coin de la pièce pour réfléchir un peu à ta vie (et tu n’auras pas de dessert).
Si ce n’est pas le cas, pourquoi est-ce que tu penses ce genre de choses en te regardant, toi, dans le miroir ? Pourquoi tu tardes à t’endormir certains soirs parce que tu penses à ce truc hyper embarrassant que tu as fais quand tu étais en 6ème3 ? Tout le monde a ses petits “défauts”, tout le monde fait des erreurs, et heureusement que nous avons des personnalités et des goûts différents (genre y’a des gens qui aiment la réglisse quoi, non mais lol).
Mais en regardant cette personne que tu apprécies, tu t’en contrefous, pas vrai ? Et même mieux, tu trouves parfois que c’est carrément ce qui fait son charme.
Alors pourquoi tu es si dur(e) avec toi-même ?
Quand je regarde mes potes, c’est toujours avec un regard bienveillant. Et que ce soit leur physique, leur personnalité, leur histoire, leur manière de bouger, de parler, de rire, leurs blagues nulles ou la complicité qu’on partage, ils ont tous un petit quelque chose qui fait la différence. Alors pourquoi tu ne te regarderais pas avec cette même perspective quand tu te croises dans le miroir ?
Je sais que ce n’est pas facile mais essaye de prendre du recul. Sois plus indulgent(e) avec toi même, accorde toi le droit de complètement foirer parfois et surtout, apprends à t’aimer. Parce que contrairement à ce qu’on essaye de nous faire croire, il n’y a pas de mal à ça (et c’est même la base pour construire des relations saines avec les autres).
Et approche, j’vais te dire un secret.
Tu vois, la vie, c’est comme la pub Axe, (j’ai pas dis que ce s’rait profond) ce qui compte c’est pas d’être parfait, ce qui compte c’est de trouver ton truc. Le truc qui te différencie, qui te rend unique et inimitable. En ce qui me concerne, j’suis pas encore trop sûre, mais ça doit avoir un rapport avec la manière dont je fais l’idiote pour mettre les gens à l’aise (vote maintenant en envoyant BALEKFRERE au 8 25 25).
7. Prend le temps pour ce que tu aimes faire
Je sais que tu as un million de choses à faire (ce s’rait possible d’avoir 48h dans une journée svp ?). Je sais que cette activité est un peu chère pour ton budget ou un peu trop prenante, mais sérieusement, arrête ton char. Si c’est vraiment ça que tu as envie de faire, alors fais le. Bien sûr la vie est faite de choix, et tu devras bien souvent revoir tes priorités car elle est aussi plutôt courte.
Alors non, tu ne peux pas non plus entrer “rosebud ;!” IRL pour remplir ton portefeuille, mais arrête une seconde de faire ce qu’il faut faire pour faire ce que tu as envie de faire.
Attention, il y a des choses que tu ne pourras bien entendu pas ignorer (dur dur d’être un adulte). Ce que je te propose par contre, c’est de réfléchir à ce que tu aimes faire et de dégager un espace temps spécial et incompressible pour cette activité. Si tu choisis l’aquaponey (j’ai pris un exemple courant pour que tu t’identifies facilement) réfléchis bien à ton planning, et décide que désormais, le mardi soir et le jeudi soir seront dédiés à cette pratique.
Mais du coup, quand tu remarqueras le mardi matin que le sol de ton appartement n’est plus qu’un vaste tapis en poils de chiens, eh bien ça devra attendre le mercredi. Quand on te proposera un apéro-lounge-electro-chill-new-wave au bord du lac le jeudi soir (et c’est fréquent chez nous), tu devras répondre d’une voix assurée “désolé(e) j’peux pas, j’ai aquaponey”. Le plus dur sera donc, tu l’as compris, de te tenir fermement au choix que tu as fais.
Alors bien sûr, si un évènement très important tombe un mardi, tu peux décaler ou annuler, mais fais très attention, car c’est la porte ouverte à toutes les fenêtres (référence à Gad Elmaleh, quand il était encore drôle).
Là où les habitudes finissent, la flemme et les bonnes excuses commencent.
Prépare toi aussi à ce que certains de tes proches se moquent de ton emploi du temps de ministre, ou bien râlent que tu ne veuilles pas regarder ce troisième épisode sur Netflix parce que tu aimerais bien avancer sur l’article que tu t’es promis de sortir tous les mois.
8. Reprends le contrôle
On met beaucoup de pression sur notre environnement pour nous apporter le bonheur sur un plateau d’argent. On pense que l’univers nous doit quelque chose en paiement de nos bonnes actions, et on subit les aléas de la vie comme un affront à notre quête personnelle. On se laisse balloter par le courant en la maudissant d’être si dure avec nous, et on croit parfois que de toute façon, personne ne nous aime.
Mais c’est bien trop facile de se dire “de toute façon j’ai la poisse” et d’attribuer chaque petite chose un temps soit peu négative à notre mauvaise conjonction astrale (perso les Mars, j’les bouffe), ignorant au passage les bons moments en les classant d’office comme insuffisants. Mais ce que tu oublies trop souvent, c’est que tu as le contrôle.
Tout va mal ? Si tu peux faire quelque chose, alors j’sais pas ce que tu attends exactement (à part Half-Life 3, bien entendu). Si tu n’en a pas le pouvoir, il te reste toujours celui de décider ce que tu vas faire de la situation. Et ce n’est probablement pas des pâtes à la carbonara.
La vie, c’est pas d’attendre que l’orage passe… Mais c’est d’apprendre à danser sous la pluie
Alors sois tu choisis de rebondir et d’essayer encore et encore, sois tu choisis par défaut de lâcher prise “parce que de toute façon ça sert à rien, je suis maudit(e) ouin ouin”, tombant ainsi tout droit dans le cercle vicieux de la loose (ref Partie 1). Et ça je connais bien, parce que je suis ce genre de personne défaitiste qui a une furieuse envie de tout laisser tomber à la seconde même ou un minuscule détail entâche la merveilleuse perfection de ce projet dont j’avais une idée bien précise.
Mais je me fais quand même violence, parce que c’est important de finir ce qu’on a commencé (et puis c’est finir cet article ou plier le linge, donc c’est vite vu).
9. Désire ce que tu as déjà
On veut toujours plus (encore un coup des capitalistes) et on est jamais satisfait de ce qu’on a (encore un coup des millenials). Bien sûr en plus de ça, on veut toujours ce qu’on ne peut pas avoir, et puis tout de suite aussi. On se démène, on chouine, on fait des plans compliqués, mais au moment même ou on la touche enfin du doigt, bah finalement…
C’est ma théorie des Ferrero.
Manges en une fois par an à Noël, tu trouveras ça vraiment délicieux. Manges en tous les jours et tu finira par trouver ça trop sucré, pas assez chocolaté, ou trop pâteux (et tu finira aussi probablement obèse, diabétique et pauvre).
On ne prend plus le temps d’apprécier vraiment quelque chose lorsqu’on y a accès facilement, à tout moment et en quantité
Quand on désire quelque chose, on est vraiment certains qu’elle nous rendra plus beau, plus intelligent, plus stylé, plus libre, ou qu’elle amènera plus de sens à notre vie, et on trouve toujours tout un tas d’arguments très convaincants pour évangéliser largement chaque personne qui oserait en douter (wololooo). Mais du coup, forcément à la fin, ça donne un jugement à peu près aussi objectif que l’arbitrage de l’affaire Tapie.
Au moment où on touche finalement au but, on est aussi excités qu’un un jour de paye. Mais très très (très) vite, puisque c’est à portée de main et disponible en permanence, on se dit que finalement rien ne presse. Et on ne prend jamais le temps. Ça vaut pour les choses qui s’achètent, mais encore plus pour celles qui ne s’achètent pas.
"Le bonheur, c’est de continuer à désirer ce qu’on possède." — Saint Augustin
Reviens à l’essentiel, débarrasse toi de tout ce qui ne te sers pas et qui prend de la place inutilement, autant dans ta vie et dans ton esprit. Apprécie ce que tu as déjà et que tu prends pour acquis.
En ce qui me concerne, j’ai enfin appris à filtrer ce dont j’ai vraiment besoin, et acheter de nouveau pour me faire plaisir, et plus seulement par habitude de cliquer sur tout ce qui me plaît pendant que je m’ennuie dans le bus (A coup de 5 euros, on finit par vendre un rein au Mexique pour payer le loyer).
Je prend le temps de me réjouir des petites choses et des gens qui font que ma vie est déjà (et assez) cool, et j’investis plus dans les expériences que dans le matériel. Ça ne prend pas de place, et ça fait des souvenirs pour la vie. Parce que à la fin de la journée, ça reste quand même bien plus rentable de boire 3 pintes avec mes potes que d’acheter ce moule à muffin dont je vais me servir deux fois par an (et qui ne se gênera pas pour me tomber sur la tronche à chaque ouverture de mon placard).
10. Travaille ton mental
Tu ne peux pas éviter tous les désagréments de la vie, alors apprends plutôt à ne pas les laisser t’atteindre. Prend chaque situation inconfortable, gênante ou même douloureuse auquelle tu ne peux de toute façon pas te soustraire comme une sorte d’entraînement. Après tout, si tu peux agir sur ton corps et le rendre plus fort, plus agile, plus rapide et plus endurant, il en va de même pour ton esprit et ton mental.
Principe d’un entraînement : mettre son corps en difficulté, challenger son système nerveux et ses muscles jusqu’à ce qu’ils se soient assez adaptés pour effectuer un mouvement qui était jusque là impossible
Faire du sport travaille aussi bien ton corps que ton mental, car il te faut toujours repousser les limites que tu crois gravées dans la roche pour évoluer. Mais pour toi qui n’en pratique pas (excepté les marathons Netflix) chaque occasion est bonne à prendre.
Tu assistes à une réunion interminable qui ne te concerne en rien ? C’est un bon entraînement pour ta capacité de concentration. Tu rentres à pied sous la flotte, en short et sans parapluie ? Tu augmente ta résistance mentale (et ton système immunitaire). Tu es coincé(e) dans les bouchons depuis une demi-heure ? Eh non fada, tu mets seulement à l’épreuve ta patience (et tes talents de chant et de danse par la même occasion).
Non seulement le fait de penser de cette manière te permettra de mieux supporter la dite situation, mais en plus de ça tu auras moins l’impression d’avoir juste perdu du temps que tu aurais pu utiliser autrement (pour par exemple pouvoir le perdre vainement sur Twitter). Transforme ces petits moments de flottement en entraînements improvisés.
En plus de tout ça, ta confiance en toi ne pourra que s’en retrouver grandie, parce qu’après tout, si tu as réussi un jour à faire une rando de 4h, deux jours après un leg day (les vrais savent) et sous une pluie ininterrompue, nettoyer ton appart avant que tes potes arrivent, à côté c’est peanuts.
Voilà qui clôt cet article que j’ai pris beaucoup de plaisir à écrire :). Pour des raisons d’agenda, le prochain aura pour but de vous faire découvrir l’évènement que j’aide à organiser mi-octobre :
Le Startup Weekend Annecy (n’hésite pas à jeter un oeil !)
Un grand merci de m’avoir lue, tout spécialement à mes amis qui m’encouragent dans cette démarche ! Suis mon profil si tu veux être notifié(e) des nouveautés, et clique sur le petit cœur si tu veux m’aider à toucher un public plus large :). Si tu aimes l’humour nul, tu peux aussi me suivre sur Twitter. Des bisous.