Comment nos pensées créent notre réalité

Le pouvoir magique des mots

Marie Colin
Life Learning France
6 min readAug 14, 2016

--

On dit souvent qu’il n’est pas si néfaste d’être pessimiste, car celui qui s’attend au pire n’est jamais déçu. Si l’on a anticipé un événement négatif et que celui-ci arrive, notre conditionnement psychologique nous a empêché d’être surpris et nous a aidé à l’accepter comme une fatalité. C’est effectivement une façon de voir la vie. Mais…

…et si c’étaient nos pensées négatives qui favorisaient l’apparition de ce que nous redoutions ?
En ce qui me concerne, je crois que rien n’arrive par hasard, et que nous ne sommes jamais totalement étrangers aux situations qui viennent nous accabler ou au contraire nous accomplir.

Se tourner vers les solutions et non les problèmes

Lutter contre une situation problématique est la meilleure manière de la voir persister puisqu’on continue à la nommer et à la faire exister. La bonne attitude à avoir pour que celle-ci disparaisse est d’alimenter son contraire, c’est à dire être pour ce que l’on souhaite à la place !

Être contre quelque chose favorise la rancœur, la hargne et la colère (je ne nie pas que l’énergie que cela déploie puisse parfois engendrer des effets positifs). Être pour quelque chose incitera à utiliser son pouvoir créateur et à développer un état d’esprit serein, constructif, et optimiste, afin de voir cet événement se réaliser.

Alors, contre la guerre ou pour la paix ? Contre la maladie ou pour la santé ? Contre l’inégalité ou pour l’égalité ? Contre les kilos ou pour la minceur ? Contre les gâteaux ou pour la diète ? Ha non là faut pas pousser… Bref vous avez compris le principe !

Visualiser c’est déjà créer

Se représenter en pensée un événement positif, c’est commencer à lui donner vie. Si notre visualisation est récurrente, associée à des émotions joyeuses, et si l’on ne se laisse pas perturber par des doutes, il y a de très fortes chances pour que notre scénario passe du rêve à la réalité ! Cela va dans le sens de la “loi d’attraction” ou “loi d’abondance” (maintes fois détaillée dans des articles, ouvrages ou documentaires) qui stipule que nos pensées attirent à nous une réalité qui leur fait écho.

Créer mentalement une situation souhaitée et se focaliser sur cette vision permet de ne pas perdre de vue son objectif. En ne se laissant pas influencer par les pensées qui pourraient le remettre en question, on se donne toutes les chances de contourner les obstacles, trouver des solutions, avancer dans la bonne direction, et voir son idée se concrétiser.

Les “oui mais” tuent les meilleures idées. Ces deux mots ferment au lieu d’ouvrir. Ils amorcent un nouvel aiguillage qui nous détourne des rails du projet que nous suivions en nous faisant visualiser une contrainte ou un imprévu. La critique peut toutefois être constructive, si elle est formulée comme telle et si elle permet de se préoccuper de la résolution et non du problème. Par exemple, pour citer un cas extrême, mieux vaut se demander “comment puis-je faire le gâteau s’il ne reste plus de chocolat ?” que de penser “oui mais sans chocolat, je ne vais jamais pouvoir faire la recette”.

Le mot est la chose

Le mot est la chose, car la chose vécue est le mot énoncé. Ce qui signifie que la pensée crée véritablement notre réalité. Comme le confirme Michelle-J. Noël dans son ouvrage Être l’auteur de sa vie :

J’ai peur de tomber, j’ai peur de tomber, j’ai peur de tomber”. Plus vous avez peur de tomber, plus le stress monte, plus l’image créée est celle de vous par terre. La seule solution pour le cerveau est de vous faire tomber. Vous êtes par terre, vous n’avez plus peur. La peur de la chose, crée la chose. La peur de l’échec crée l’échec, la peur de la maladie crée la maladie.

Dire par exemple à son enfant “ne touche pas au gâteau” ou “ne va pas dans la cuisine” au lieu de formuler le comportement que l’on souhaite le voir adopter, va l’inciter inconsciemment à faire exactement ce que l’on ne veut pas qu’il fasse. Car l’image que son cerveau s’est immédiatement figurée est celle que l’on vient d’évoquer, à savoir le gâteau et la cuisine (oui, j’ai une obsession pour les gâteaux…).

L’importance des mots que nous utilisons dans nos paroles ET nos pensées est cruciale. Il faut s’exercer à exprimer seulement ce que l’on souhaite, et à ne pas utiliser de termes négatifs pour évoquer ses objectifs, a fortiori pour parler de soi. C’est un réel apprentissage, un reformatage complet de notre disque dur interne !

Contre exemple… Héhé ;)

Les paroles sont des sorts

“Mais tu es bête ou quoi ?”, “Tu n’y arriveras jamais”, “Les maths, ce n’est pas fait pour toi”, “Tu es aussi fainéant que ton père”, “Tais-toi, tu chantes faux”, autant de sorts que les autres nous ont jetés et qui se sont réalisés. Dans Les quatre accords Toltèques, Don Miguel Ruiz déclare que :

Chaque fois que l’on écoute une opinion et qu’on la croit, on conclut un accord qui s’intègre à notre système de croyances. (…) Si vous l’acceptez, vous mettez alors votre propre pouvoir dans cette opinion. Celle-ci devient de la magie noire.

Qui n’a pas connu le pouvoir blessant des mots employés par les autres ? La parole est tellement puissante qu’elle peut détruire les rêves, les envies, l’amour de soi, voire une vie entière. Toujours selon Don Miguel Ruiz :

Chaque être humain est un magicien. Par notre parole, nous pouvons soit jeter un sort à quelqu’un, soit l’en libérer.

Les mots que l’on emploie sont de véritables prophéties autoréalisatrices, pour autrui comme pour soi-même. A nous de décider si nous préférons envoyer des pensées et des paroles positives, plutôt qu’enfermantes et limitantes. Simple, non ? Higitus Figitus !

Changer ses pensées pour changer sa réalité

Maitriser nos pensées et nos paroles est primordial pour vivre en confiance dans un monde ouvert, où le champ des possibles est infini. Les relations avec les autres n’en seront que plus apaisées et bénéfiques.

Il suffit de s’entraîner à bloquer l’arrivée de croyances erronées ou à transformer les pensées négatives qui polluent à longueur de temps notre conscience. Faire taire les jugements sur autrui est un premier pas accessible qui nous conduira à plus de bienveillance envers nous-même.

A force de contrôle, c’est toute notre vision du monde et des autres qui en sera changée. Et puisque notre point de vue crée littéralement notre réalité, c’est en se transformant soi-même que nous pourrons la faire évoluer.

Je n’ai plus qu’à continuer à mettre le plus possible mes théories en pratique… car je ne sais pas vous, mais moi j’ai du pain sur la planche ! (j’aurais préféré du gâteau)

Le mot de la fin sera pour Gandhi, avec cette citation aussi juste que célèbre :

Si cette lecture vous a plu, n’hésitez pas à me le signaler et m’encourager en cliquant sur le petit cœur en bas de l’article ! Merci :)

--

--

Marie Colin
Life Learning France

Mère velléitaire et écrivain en devenir. Ou plutôt l’inverse. Still loading.