Devenir matinal ? Il faut une sacrée raison.

Pourquoi le Miracle Morning n’est pas la réponse à tout.

Nicolas Richer
Life Learning France

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Ça y est ! Après le phénomène américain, l’adaptation française du Miracle Morning fait du bruit et le phénomène prend de l’ampleur.

Ayant adopté ce mode de vie il y a un an, puis l’ayant abandonné / repris / abandonné, il faut que je te prévienne : ce n’est pas pour tout le monde.

Le déclic de l’auteur (comme le mien) est le suivant :

  • Une stagnation, une routine ou une lassitude ;
  • Et l’envie de mieux. De quelque chose de grand.

Mais c’est surtout ce dernier point qui est important.

Faire partie des “top 5%”

Le Miracle Morning, ce n’est pas juste 6 activités le matin avant de commencer la journée.

(Pour rappel, il est question de méditation, d’affirmations, de visualisation, d’écriture dans un journal, de lecture et de sport. Ce sont les Life S.A.V.E.R.S. dans la méthode.)

Bien plus que ça, c’est un système pour vivre ses journées avec une motivation d’acier et une niaque d’enfer.

Oui mais pour quoi faire ?

C’est la question que je veux te poser. C’est la question que je me pose aussi, très régulièrement.

Parce que sans une raison valable, tout le système s’écroule comme un château de cartes. Et je l’ai vécu plusieurs fois.

Il faut une certaine pression pour que la méthode ait du sens. Sans but et sans contrainte, on retourne vite à une vie plus tranquille.

Il faut dire que la volonté de l’auteur est de faire partie des 5% des gens en haut de l’échelle. Est-ce que tu partages cette envie ?

Il faut sacrément en vouloir

En jetant un oeil à mon agenda, je me rends compte que j’ai tenu à peu près 5 mois de Miracle Morning l’an dernier. De mai à septembre, avec des hauts et des bas.

Mais je nourrissais l’ambition de ne plus être freelance, de ne plus vendre mon temps à des clients. J’avais donc beaucoup de choses à mettre en place pour y arriver.

Et puis… cela s’est fait. Un jour je luttais, le suivant c’était gagné.

Ce changement que j’ai tant souhaité s’est produit grâce à la discipline et le cadre apporté par le Miracle Morning. J’en suis très reconnaissant…

…mais après ?

Une fois tous ces changements et challenges réussis, que reste-t-il ?
Y’a-t-il une fin au Miracle Morning ?
Un moment où on en sort ?

J’aurais tendance à penser que oui.

On peut concevoir le Miracle Morning comme une période importante de la vie où on veut se sortir d’une situation qui ne nous satisfait pas.

Mais en cherchant à aller toujours plus loin, il n’y a pas de fin.

Si on met le doigt dans l’engrenage, on voit bien que c’est un système dont on ne sort pas :

  • Serais-je un jour satisfait ?
  • Si je goûte à la réussite, est-ce qu’elle me suffira ?
  • La quête du bonheur est-elle vaine ? (Tu as 4 heures*)

L’auteur nous invite à imaginer une vie “niveau 10” sur tous les plans. Travail, amour, fun, spiritualité… Mais il est fort probable que ce que l’on visualise évoluera avec le temps.

Si l’on suit la méthode, il faut constamment revoir ses objectifs. Et c’est normal quelque part : il faut assurer une certaine pression dans notre système et avoir l’envie d’aller de l’avant. Sinon le mouvement s’essouffle.

Ne devient-on alors pas prisonnier de notre ambition ?
Pire, faut-il constamment l’attiser afin de pouvoir continuer avec nos routines matinales ?

Miracle Morning un jour, Miracle Morning toujours ?

Il y a d’autres courants de pensée

Et pour l’instant je n’en suis pas expert.

Mais on peut trouver le bonheur dans une vie sans todo-list, avec beaucoup de bénévolat, un maximum de loisirs (il faut quand même une source de revenus à un moment)…

Et surtout, on peut se satisfaire de peu. Le courant de la frugalité serait même dissonant avec le Miracle Morning (pas forcément opposé pour autant).

Les personnes les plus détachées de la société moderne ne sont-elles pas plus heureuses ? Ne pensent-elles pas que nous sommes tourmentés ?

Je les imagine même en train de se moquer de nous. Elles doivent nous croire fous de nous enfermer dans de telles méthodes.

Et peut-être qu’elles ont raison.

Malgré tout, j’y suis quand même devenu accro

Se lever avant tout le monde.
Courir dans les rues à 4h du matin en ne croisant quasiment personne.
Avoir fini les tâches les plus importantes de la journée à 9h.

Ça me manque.

J’ai goûté à une vie où j’étais invincible : peu importe les objectifs que je me fixais, je les atteignais.

Et si finalement il était là le bonheur ? Dans une vie haletante où les petites victoires sont légions ? Où le chemin est plus important que la destination ?

Peut-être. Mais dans ce cas il faut savoir dans quoi on s’embarque et accepter de vivre une vie qui sera en décalage avec la société.

En tout cas, je continuerai d’expérimenter pour trouver la réponse.

Si toi aussi, tu as vécu le Miracle Morning

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  • Recommande cet article, si tu partages mes doutes ;
  • Et vis ta vie comme tu l’entends ; Miracle Morning ou pas !

*C’était le sujet du bac de philo de 2010, véridique.

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Nicolas Richer
Life Learning France

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