Sois fier de ton travail

Et si c’était une des clés du bonheur ?

Nicolas Richer
Life Learning France

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Je suis perfectionniste et je l’assume totalement. Enfin… ce n’est pas non plus un perfectionnisme maladif qui m’empêche de lancer des projets.

Il est plutôt du genre à me faire réfléchir et travailler plus que la moyenne. Mais au moins j’assume totalement tout ce que je produis.

Tout n’est pas parfait… mais ça me suffit.

C’est ce perfectionnisme qui me fait me lever très tôt le matin pour faire quelques finitions de dernière minutes ou qui me prend un bout du week-end pour quelques améliorations.

Mais il fait partie intégrante de moi. Et j’ai enfin compris qu’il fallait que je le respecte pour être heureux et avancer.

Les compromis, c’est fini.

Lorsque j’étais salarié, je n’avais quasiment pas mon mot à dire. Au moins c’est réglé.

Puis lors de ma courte carrière de freelance, je me suis fait marcher sur les pieds. Beaucoup au début, moins à la fin. Mais je n’étais pas libre de faire ce que je voulais et c’était normal : je travaillais pour le compte de quelqu’un.

C’est donc lui qui décidait de mes actions ; je n’étais que l’extension de sa volonté. Je prenais parfois le dessus, j’étais également l’instigateur de beaucoup de choix… mais ils finissaient à un moment ou à un autre par être dilués.

Alors on ravale sa fierté et on réalise ce pour quoi on a été engagé. On applique bêtement les consignes que l’on nous donne. Le résultat n’est plus à la hauteur de ce qu’on avait en tête mais tant pis, il y a d’autres combats plus importants dans la vie.

Mais en tant que perfectionniste, ce n’est pas gratifiant.

Alors on se dit qu’on se rattrapera sur un prochain contrat. Que promis, le prochain on pourra l’afficher fièrement dans son portfolio.

Et si tout se passe bien, on y arrive un jour. On nous engage pour notre vision, pour notre sens du détail, pour notre intransigeance. On peut dire qu’on devient alors reconnu.

Vision diluée = Fierté ravalée

Mais parfois cela n’arrive pas. Les mois et les années se succèdent sans que l’on puisse vraiment “signer” nos oeuvres avec fierté.

Qu’on soit salarié, indépendant ou freelance ; peu importe.

Alors j’ai envie de te poser quelques questions :

  • Quand tu livres une création, est-ce vraiment la tienne ? Ou une suite de compromis ?
  • As-tu pris du plaisir à aller jusqu’au bout ? Ou est-ce que ça a été un calvaire avec de nombreux allers-retours ?
  • Es-tu prêt à montrer fièrement ton travail ? À le faire valoir pour montrer que tu peux aller encore plus loin ?

Si ce n’est pas le cas, il y a fort à parier que tu n’es pas épanoui dans ce que tu fais. Et il va donc falloir gagner une plus grande liberté d’action. Peut-être tout simplement en demandant à avoir “carte-blanche” une fois.

Peut-être qu’il faudra aller plus loin en quittant ton poste, en virant un client… Mais tant que cela te rapproche d’une vie plus épanouissante où tu te lèves tous les jours avec l’envie de changer les choses, ce sera justifié.

Moi j’ai choisi : fini les clients, fini les occasions où mon travail peut être dilué. Je suis aux commandes, de la création à la validation (et je ne suis pas commode).

Je ne dis pas que mon travail est parfait. Je ne dis pas non plus qu’un regard extérieur ne l’améliorerait pas.

Mais au moins je livre à chaque fois quelque chose dont je suis fier.
Et c’est ce qui me permet d’être heureux tous les jours.

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Nicolas Richer
Life Learning France

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