Prends des vacances régulièrement

Surtout quand tu penses ne pas les mériter

C’est en tant que mauvais élève que j’écris cet article. Parce que celui qui ne part quasiment pas en vacances, qui ne profite pas de ses week-ends et qui évite de sortir trop tard c’est moi.

Sauf qu’il faut que ça change.

(En tant qu’indépendant, je peux prendre des vacances quand je le souhaite. Mais même si tu es salarié et que tu n’es pas seul maître à bord, tu peux utiliser la philisophie que je vais présenter.)

Sprinteur ou marathonien ?

Je ne sais pas toi mais moi je ne suis pas forcément très bon sur de longues distances. Et je ne parle pas de course à pied.

Quand un projet s’éternise, il devient dur d’en voir le bout et la motivation diminue.
Alors est-ce qu’il ne vaut pas mieux diviser un projet en sous-étapes ?

La réponse est évidente : oui. Mais faute de mieux, on arrive sur un découpage symbolique et hasardeux. Il ne faut ensuite pas s’étonner si certaines deadlines seront repoussées parce qu’après tout, on n’avait fait qu’une estimation au pif.

Le calendrier évolue, le projet s’allonge et en attendant on repousse les loisirs et les vacances. Enfin, moi je le fais.

Je me dis que tant que je ne me suis pas débarassé de ce fardeau, je ne mérite pas de prendre de repos.

Oh que c’est faux

Le problème c’est qu’on arrive sur des niveaux d’épuisement émotionnels tels, qu’on a envie de tout plaquer avant de finir ledit projet.

Alors qu’en ménageant sa monture on pourrait aller plus loin.

Il est même probable que le projet prenne le même temps, qu’il y ait des vacances au milieu ou qu’il n’y en ait pas.

Et il y a deux causes :

• Tout d’abord l’énergie et la motivation qui repartiront à la hausse après une période de repos ;
• Et surtout la loi de Parkinson qui nous dit qu’un travail prendra tout le temps qu’on lui allouera.

Work expands so as to fill the time available for its completion. General recognition of this fact is shown in the proverbial phrase: It is the busiest man who has time to spare.

À la manière d’un gaz, le projet prendra tout l’espace qu’on lui accorde.

6 semaines ? Ok.
1 semaine ? Ok (mais il va falloir cravacher !).

Vacances-récompenses ou Vacances-étapes ?

J’étais partisan des vacances-récompenses et finalement je vais virer de bord.

Plutôt que d’agencer les vacances autour du travail, je vais faire l’inverse. Je vais préparer mes périodes de repos, les bloquer même, et le travail viendra prendre l’espace restant.

Ainsi j’aurai :

• Plus de motivation à avancer au quotidien, en voyant autre chose que des “deadlines contraintes” ;
• Des projets qui dureront moins longtemps, puisqu’ils auront moins de temps à disposition ;
• Et une meilleure santé physique et émotionnelle, grâce à plus de repos.

Et pas besoin d’aller au bout du monde ! Une semaine de dépaysement à la campagne suffit amplement.

Et toi, comment gères-tu tes vacances ?

PS : La semaine prochaine je ne publierai pas d’article, je serai en train de me ressourcer à la campagne. Bon timing, n’est-ce pas ?