La belle naufragée

Agnès Ruiz

Éditions Numeriklivres
Littérature sentimentale

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Une belle histoire où l’amour et le deuil s’affrontent, contée avec beaucoup de talent par Agnès Ruiz qui sait se jouer de nos émotions et sublimer les sentiments.

Agnès Ruiz

Collection cœur romance

La belle naufragée : Scott, jeune homme ombrageux et d’une violence contenue avec ses proches, semble porter de bien lourds remords qui le minent. Il se réfugie volontiers dans la solitude de longues balades à cheval sur la plage. Un soir, profitant de l’éclairage généreux de la pleine lune, Scott observe ce qui a pu occasionner l’écart impérieux de son étalon alors qu’il galopait en bordure des vagues. Il s’alarme soudain en voyant une masse blanchâtre recroquevillée sur un tronc… Une belle histoire où l’amour et le deuil s’affrontent, contée avec beaucoup de talent par Agnès Ruiz qui sait se jouer de nos émotions et sublimer les sentiments. Le cadeau de noces : Isabelle ne supporte plus qu’on lui cherche un mari à tout prix et fait croire qu’elle s’est finalement mariée. Quelle n’est pas sa surprise quand ses parents lui offrent une croisière comme cadeau de noces. Elle décide d’accepter et de partir avec sa meilleure amie. Seulement voilà, sur le bateau, un photographe l’attend pour immortaliser ce voyage avec son mari ! Isabelle doit tout avouer ou trouver quelqu’un pour jouer le rôle du mari… Un récit plein d’humour qui se déguste sans modération.

Extrait de La belle naufragée

Le voilier était malmené par la tempête qui s’était manifestée plus tôt que les bulletins météo ne laissaient présager. Jason tentait de ramener la voile et criait à Jennifer les manœuvres qu’elle devait effectuer.

La jeune femme ne connaissait rien à la navigation. Jason avait insisté pour s’offrir ce voilier de plaisance et lui avait assuré qu’ils s’amuseraient à naviguer tous les deux…

Aujourd’hui, Jennifer regrettait amèrement de s’être laissé entraîner dans cette aventure. Elle n’entendait qu’un dixième des propos de Jason sous les bourrasques qui s’intensifiaient. Elle le voyait combattre pour tirer les cordages, sa chemise gonflée sous les rafales féroces et agressives.

Un creux de vagues propulsa brusquement le voilier vers le bas, comme si la mer voulait les engloutir. Jennifer perdit l’équilibre. Elle se raccrocha juste à temps au bastingage pour ne pas dévaler le pont, dangereusement à la verticale.

— On va couler, hurla-t-elle à Jason.

C’était le chaos tout autour d’elle. La panique la tenaillait. Elle ne distinguait plus Jason. Était-il passé par-dessus bord ? Jennifer profita du fait que le bateau retrouvait une stabilité inespérée pour se remettre sur ses pieds. Jugulant sa peur, elle s’efforçait de garder toute sa concentration sur ses gestes et sur la mer déchaînée devant elle. Une haute vague arrivait.

Comment le frêle voilier allait-il se comporter pour vaincre cette nouvelle épreuve ? Le bateau s’était montré vaillant jusqu’à présent, affrontant avec vigueur les rigueurs que la tempête lui imposait, arrivant presque prétentieux sur les crêtes avant de glisser dans un creux de vague redoutable. Le vent fouettait la voile qui claquait et menaçait de se déchirer à tout instant. « Jason prend trop de temps à tirer la voilure », s’inquiéta de nouveau Jennifer, les yeux plissés pour tenter de discerner quelque chose.

Au même moment, le voilier se cabra pour escalader la haute vague qui se présentait tandis que Jennifer tournait la tête. Elle ne vit qu’au dernier moment la barre horizontale qui retenait la voile pivoter sur elle. Elle se pencha pour l’éviter, mais la bôme la percuta à la tempe. À demi assommée, elle passa par-dessus bord.

Le cri de Jennifer se perdit dans l’impétuosité marine. La jeune femme coulait rapidement. L’eau froide réveilla soudain l’engourdissement qui avait pris possession de son esprit. Avec l’énergie du désespoir, elle nagea vers le haut, les poumons prêts à éclater par le manque d’air. Elle jaillit hors de l’eau, mais n’eut pas le temps de reprendre son souffle qu’une vague la submergea de nouveau, la poussant vers le fond.

Jennifer ne renonça pas pour autant et contre toute attente, refit surface, la bouche ouverte pour aspirer l’air. Sa gorge se remplit d’un mélange d’eau de pluie, de mer salée, mais aussi d’oxygène salvateur. Elle continua à nager pour tenter de garder la tête hors de l’eau. Elle ne voyait aucune trace du voilier ni de Jason, peu importe dans quel sens elle se tournait. La terreur la gagnait et ses muscles devenaient douloureux à force de nager et de combattre les éléments qui semblaient s’acharner sur elle. À quelle distance de la terre était-elle ? se questionna-t-elle, incapable de faire une estimation quelconque.

Quand ses forces l’abandonnèrent, le froid engourdit ses membres. Sa tête s’enfonça dans l’eau. Ce serait si facile de se laisser aller, ne plus combattre…

Tous droits réservés. Agnès Ruiz et Numeriklivres, 2014

Format numérique (ebook) — 90 pages-écrans — 2,49€

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