La méthode test & learn de LiveMentor pour trouver son ikigai : cas pratique d’un projet de sacs à main en papier lavable

Yushing Eng
LiveMentor
Published in
6 min readAug 22, 2019

Enfant, je crée mon premier sac en papier, un cadeau pour ma soeur. En juin 2019, je lance mon projet de sacs à main en papier lavable éco-responsable, vegan et fabriqué au Portugal en crowdfunding sur la plateforme Ulule. Résultat des courses : 215% de l’objectif affiché avec plus de 65% de contributeurs hors de mon cercle personnel. Ça y est, le projet existe et voici mon histoire.

L’idée d’un e-commerce de sacs à main en papier lavable émerge fin 2017, presque sur le ton d’une blague.

Tout d’abord, les présentations : je suis Yushing, 35 ans et je suis passée par la case Grenoble Ecole de Management.

Fin 2009, je signe un CDI dans le domaine ferroviaire, mais je sens très vite que le rythme métro-boulot-dodo va me rendre malheureuse. Je cherche activement une porte de sortie. Pas simple dans un contexte de gel des embauches, mais je dégote un VIE en marketing stratégique chez Seb à Shanghai, juste avant la fin de la période d’essai ! Je démissionne alors de mon seul et unique CDI, et je mets le cap sur la Chine.

Sur le papier, c’est parfait ! J’ai trouvé le St Graal dans la continuité de mon parcours école de commerce, très orienté carrière à l’international. La réalité ? Je déchante vite. Raconter des histoires pour vendre de l’électroménager culinaire et se faire un maximum de marge, puis inciter à racheter la nouvelle version des produits pour des fonctions bonus superflues… Non merci ! Écoeurée, en perte totale de sens et complètement déphasée par rapport à mes collègues qui n’ont pas l’air de trouver cela choquant, je ne peux plus faire l’autruche. Je tiens bon jusqu’à la fin du VIE mais au printemps 2011, je ne veux plus entendre parler ni de commerce, ni de marketing. Je prends une année sabbatique pour faire le tour de l’Asie du Sud-Est en solo et prendre un semestre de cours de Chinois.

L’idée d’être une digital nomad me plaît bien.

Je décide donc dans la foulée de devenir traductrice. Mon objectif à ce moment est très clair : acquérir un niveau de chinois suffisant pour intégrer l’ESIT à Paris. C’est un projet de longue haleine mais j’y tiens. Je m’installe à Taipei avec mon mari (à l’époque mon copain). Je suis prof de français le jour et étudiante de chinois le soir.

Au bout de 2 ans d’efforts, je passe le concours et je suis admise dans cette école si réputée dans le milieu de la traduction, joie !

À la rentrée 2014, me voilà donc étudiante en master de traduction. Je pense avoir trouvé ma voie mais en réalité, je galère. Je travaille comme une folle et je n’ai plus de vie sociale. Je le vis plus difficilement que la prépa HEC car à cette époque, j’ai 30 ans, le compte courant d’une lycéenne et une vie aux antipodes de mes amies qui se marient, s’installent et font des bébés. Les critiques de profs ultra-exigeants me blessent profondément et me font perdre confiance en moi. Allez savoir pourquoi, je m’obstine et je me voile la face. Il m’a fallu lire la mention “n’est pas autorisé(e) à passer en 2e année” sur le tableau d’affichage de l’école au bout de deux difficiles années de master 1 pour admettre que ce n’est tout simplement pas fait pour moi.

En clair, j’étais virée.

J’ai vraiment le sentiment d’avoir gâché 5 ans de ma vie pour ce projet de reconversion raté. Et cerise sur le gâteau, en plus de ne pas savoir ce que je veux faire et ce pour quoi je suis douée, mon couple est en péril. En deux mots : c’est un échec total. S’ensuit alors une longue traversée du désert. L’expérience est douloureuse à tout point de vue, mais comme le dit l’adage, “ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort”. J’ai un temps partiel d’hôtesse d’accueil pour renflouer mon compte plus vide que jamais et j’explore différentes pistes pour chercher ce qui me plaît en me laissant porter par l’intuition. C’est ainsi que l’idée d’un e-commerce de sacs à main en papier lavable émerge fin 2017, presque sur le ton d’une blague avec ma petite sœur quand on se remémore une anecdote de mallette en papier que je lui avais fabriqué dans l’enfance.

Je découvre LiveMentor en février 2018 en écoutant l’interview d’Alexandre Dana sur le podcast Nouvelle École. À cette époque, j’avais lancé un sondage à une cinquantaine de personnes pour savoir quels modèles lancer en premier et j’étais dans la phase de “recherches fournisseurs”. Je souhaitais faire une première production test et avoir mes premiers bêta-testeuses. J’étais au chômage avec 7 mois d’allocations devant moi et j’étais à plein temps sur le projet.

Je m’inscris aux formations “portes ouvertes” Facebook, Wordpress et freelance. J’avais choisi les formations Facebook et Wordpress parce que je voulais me former sur ces sujets pour mon projet de e-commerce de sacs. La formation freelance, c’était par curiosité. J’avais besoin de valider le sérieux de LiveMentor et la qualité des contenus (avant ça, j’avais lâché quelques centaines d’euros à des marchands de rêves, oups).

Fin mars 2018, je participe au LIVE #2 organisé par LiveMentor. Dans la foulée, je prends la formation avancée Marketing Digital sur les conseils d’Alexandre et dans les mois suivants, la formation avancée Instagram. Plus récemment (mai 2019), je prends un mois de coaching individuel pour préparer la campagne de crowdfunding. Et depuis juillet, je suis dans la formation e-commerce Vasco de Gama.

LiveMentor, c’est du sérieux et c’est du concret.

Parmi tout ce que j’ai appris dans cette école pour freelances et entrepreneurs :

  • Les pubs Facebook sont un outil pertinent à utiliser pour 1001 choses à moindre coût à condition d’être formé et accompagné : identifier ses prospect et ses clients de façon ultra-précise, tester ses visuels et ses textes, faire grossir ses réseaux sociaux, lancer des questionnaires, etc.
  • Instagram est le réseau sur lequel il faut que je mise (je le savais déjà intuitivement mais c’est confirmé par la campagne de pubs payantes faite pendant la campagne de crowdfunding).
  • Quoiqu’on fasse, rester focus et régulier.
  • Ne pas avoir peur de faire une première version et la lancer dans la nature. Analyser et améliorer par la suite (perfectionniste, c’était contre-nature pour moi).

Je dirais à un aspirant entrepreneur… de ne pas trop réfléchir et d’ y aller !

C’est dur, mais la peur est un outil qu’on peut tourner à son avantage avec le temps car en faisant des actions même minimes, on se met en route et on finit par prendre confiance en soi.

Comment ?

  • En lisant des biographies, en écoutant des podcasts, en discutant avec des entrepreneurs ou autres personnes motivantes. À chacun de trouver son/ses média(s) et les personnalités qui inspirent ! Je suis personnellement fan de l’approche de Tim Ferriss. Guillaume Gibault le formule par un simple “j’y vais, mais j’y peur”.
  • Se rappeler qu’on va tous mourir un jour alors autant vivre la vie qu’on souhaite (ça, c’est du Steve Jobs, mais je pensais déjà pareil avant de lire cette idée chez lui).
  • S’entourer des personnes qui nous soutiennent dans notre projet surtout lorsqu’il est encore au stade embryonnaire et s’il n’y a personne dans l’entourage proche réel, puiser ses forces dans les biographies et parcours de personnalités inspirantes.
  • Se rappeler pourquoi on souhaite se lancer lorsqu’un coup de mou se présente à nous.

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Merci et lancez-vous !

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