Quand les syndicats s’attaquent à nos valeurs

Benjamin Dasnois
L’Oeil Ailleurs
Published in
3 min readMay 28, 2016
La liberté de la Presse ne saurait s’accommoder de compromis

L’Oeil Ailleurs a été créé avec la volonté de donner un point de vue différent et libre en permettant aux français établis hors de France, quelles que soient leurs orientations politiques, de s’exprimer sur les événements en France ou là où ils vivent avec leurs points de vue et leurs expériences d’expatriés ainsi que d’échanger, notamment grâce à des nouveautés qui arriveront lorsque nous aurons atteint une masse critique de lecteurs. Je compte d’ailleurs sur vous pour m’aider à changer la façon dont l’information se fait en invitant vos connaissances à nous lire. J’ai en tête des choses qui n’ont jamais été faites auparavant et qui seront dévoilées le moment venu.

Malheureusement, ce jeudi 26 Mai 2016, un seul quotidien national a pu être publié en version papier en France. Ceci n’était pas dû à une pénurie de papier ou à un quelconque problème logistique ; non, ceci était dû à une censure exercée par un syndicat, la CGT qui a fait chanter les journaux leurs imposant d’imprimer un communiqué du patron de la CGT, son secrétaire général, Philippe Martinez sous peine de ne pas être imprimés. Tous auront refusé, à part l’Humanité, pour des raisons qui nous semblent évidentes.

Je salue le courage des dirigeants ayant pris la difficile décision de ne pas paraitre en kiosques et de ne pas être distribués en version papier à leurs abonnés afin de sauvegarder leur liberté éditoriale et de ne pas céder à un chantage digne des pires régimes totalitaires.

La CGT, par cette action, a agit contre la Démocratie car sans liberté de la Presse, sans liberté d’informer en analysant et déconstruisant une propagande, n’existent ni la liberté de parole, ni la Démocratie.

Le droit de grève est un droit fondamental mais il ne doit pas servir à faire chanter ou prendre en otage. Que les salariés qui souhaitaient faire grève et ne pas travailler la fassent est une chose mais qu’un syndicat se serve de ce pouvoir de nuisance pour imposer la transmission d’un tract de propagande en est une autre qui lui fait franchir une ligne rouge.

Cet acte aura aussi pour conséquence finale de desservir ces employés qui ont empêché la publication papier de ces journaux, publication papier déjà globalement sur le déclin contrairement à la publication numérique ; ainsi nombreux sont ceux qui auront pu découvrir les alternatives électroniques à leur disposition. Il ne fait aucun doute que certains se détourneront des éditions matérialisées.

Imagine-t-on des employés des réseaux de télécommunications couper la transmission de chaines de télévision parce-que leur contenu leur déplairait? Imagine-t-on des employés d’hébergeurs web couper pour les mêmes raisons les sites de journaux, radios, télévisions? Mieux encore : imagine-t-on des employés d’hébergeurs couper l’hébergement du site de la CGT parce-que ses actes et paroles ne leur plaisent pas?

Est-ce vers cette chienlit, où chacun peut bloquer l’autre parce-que qu’il dit ce qui ne lui plait pas, ou à minima parce-qu’il ne dit pas ce qu’il veut, que la CGT souhaite emmener la France? Malheureusement, entre cette affaire, les blocages de dépôts pétroliers et les grèves dans les centrales électriques, cette question est tout à fait légitime.

Précisons néanmoins que d’après Libération, qui a un écrit un article que je vous invite à lire et qui détaille comment cela s’est passé, l’initiative ne viendrait pas de l’organisation centrale de la CGT mais uniquement de celle de la fédération du livre.

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Benjamin Dasnois
L’Oeil Ailleurs

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