Compte rendu de l’atelier tenu auprès des élèves de 3ème du Collège Pilatre de Rozier dans le cadre d’Option Startup

Pixis
L'Orient Express
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7 min readOct 21, 2018

Le mardi 16 octobre, dans le cadre d’Option Startup, nous avons eu le plaisir d’organiser notre atelier “Imagine ton métier en 2030”, chez makesense pour des élèves de 3ème du Collège Pilatre de Rozier.

Pour la quatrième édition, le programme Option Startup, propose à plus de 15 000 jeunes de découvrir des incubateurs, des entrepreneurs, des startups et leurs métiers, … afin d’expérimenter, interagir et découvrir un univers qu’ils ne connaissent pas nécessairement et dans lequel ils évolueront peut-être demain.

Pour découvrir en quoi consistent nos ateliers “Imagine ton métier en 2030” de façon plus détaillée, rendez-vous sur notre page descriptive : “Nos ateliers : Imagine ton métier en 2030”

L’atelier chez makesense :

Comme nous l’avons précisé plus haut, cet atelier était organisé avec et dans les locaux de makesense. C’est donc Cristo et Esther qui l’ont introduit en amenant les élèves à s’interroger sur ce qu’est l’entrepreneuriat social, quels sont les grands défis du 21ème siècle. En visitant ce lieu d’expérimentation qu’est le Sensespace (dans lequel nous avons eu la chance d’être incubés !), les élèves ont pu découvrir des exemples d’entrepreneurs et entrepreneuses sociaux.

Après cette belle introduction qui rejoignait notre point de départ (les 17 objectifs de développement durable de l’ONU) les élèves ont ensuite essayé de deviner quel était le sens de métiers inventés. Savez-vous ce qu’est un corpcepteur ? Et un Nomophob ? Ou encore un Aspiraunoticien ? Beaucoup d’idées drôles et originales sont apparues.

Et vous ? Avez-vous une idée de ce que peuvent être ces métiers ? N’hésitez pas à nous raconter vos idées en commentaire !

Ce fut ensuite aux élèves de jouer ! Et d’imaginer des métiers qui pourraient exister en 2030 et répondre aux 17 objectifs de développement durable.

“Est-ce que c’est un métier ou une application ?”

“Oui mais ça existe déjà ça !”

“Non mais c’est impossible ton idée !”.

Malgré ces interrogations et ces objections, quelques métiers ont émergé : nous vous en faisons le récit

Le “Pognutritionniste” :

1,3 milliard de tonnes de nourriture gaspillées chaque année dans le monde ? C’est insupportable pour le premier groupe ! Alors, en 2030, il existera le métier de “Pognutritionniste” ! Son rôle ? Récupérer la nourriture jetée, la trier et la transformer pour faire des barres et des plats à distribuer à ceux qui ont faim.

Si aujourd’hui on trouve des solutions pour faire du compost à la sortie des cantines, d’ici 2030, pourquoi ne pas avoir d’autres solutions ? On pourrait citer quelques exemples d’écoles qui utilisent le tri et le compostage pour réduire le gaspillage alimentaire. Hors de l’école, des acteurs récupèrent des aliments destinés à la poubelle pour les valoriser : c’est l’exemple des confitures Rebelle par exemple !

ODD concernés : “Faim zéro” (2), “Villes et communautés durables” (11), “Consommation et production responsables” (12).

“L’aquadecheteur” :

Le 7ème continent, une horreur à éradiquer ! Pour ce deuxième groupe, l’objectif de “l’aquadecheteur” est de diriger une machine à recycler les déchets des océans. La machine attire “tout ce qui ne tient pas d’eau” et les recycler en fonction de leurs “constituants moléculaires”.

Vidéo de présentation de “La Manta”

Cet enjeu est d’actualité, et quelques entrepreneurs proposent des solutions. Nous pouvons citer Boyan Sloat, selon qui “d’ici 2050, nous aurons éliminé la pollution plastique des océans” et qui a développé un système capable de contenir les déchets comme le ferait des côtes pour les nettoyer ensuite. Un deuxième exemple ? La Manta, un bateau autonome en énergie créé par Yvan Bourgnon qui récupère les déchets flottant à la surface, les trie, les stocke et peut les transformer en carburant !

ODD concernés : “Vie aquatique” (14), “Eau propre et assainissement (6).

“L’aspirair” & le “transpoluco”:

La pollution dans nos villes semble être une source d’inquiétude pour ces élèves de troisième. Alors pourquoi ne pas inventer un aspirateur pour aspirer la pollution dans les rues ? Une sorte de Ghostbuster de la polution !

En 2016, des néerlandais ont d’ailleurs inventé une sorte d’aspirateur à particules fines et ultra-fines. Il serait capable d’aspirer de l’air dans un rayon de 300 mètres et jusqu’à 7 kilomètres de hauteur.

© ENVINITY GROUP/AFP/Menno RINGNALDEN

Ce sujet préoccupe un second groupe. Ses membres ont inventé le “transpoluco” ! Comme précédemment, il aspire la pollution pour créer de la matière à partir du CO2 récupéré.

Ce sujet est également d’actualité puisque l’entreprise canadienne Carbon Engineering a annoncé en juin dernier avoir inventé une machine capable de capter le CO2 présent dans l’air pour le transformer en carburant.

ODD concernés : “Villes et communautés durables” (11), “Énergie propre et d’un coût abordable” (7), “Consommation et production responsables” (12), “Mesures relatives à la lutte contre les changements climatiques” (13).

Le “Nomoduplicateur” :

Si tout le monde ne mange pas à sa faim, si élever du bétail semble engendrer des pollutions et si nous risquons de ne pas avoir assez d’espace disponible pour nourrir l’ensemble de la population mondiale, pourquoi ne pas créer un spécialiste de la duplication et la création de nourriture ? Faire pousser un steak dans une boîte de pétri, récupérer les micronutriments présents autour de nous pour en faire des aliments ? Pour nos élèves de troisième, c’est ça le futur !

Depuis plusieurs mois, un petit buzz s’organise autour de la création in vitro de viande de laboratoire. D’ailleurs, dès 1932, Winston Churchill disait Dans cinquante ans, nous échapperons à l’absurdité d’élever un poulet entier afin de manger le pectoral ou l’aile, en cultivant ces pièces séparément dans un milieu approprié… ”. Cette prédiction s’est en partie réalisée en août 2013, quand Mark Post, de l’université de Maastricht, annonçait avoir créer le premier steak en laboratoire !

ODD concernés : “Faim zéro” (2), “Consommation et production responsables” (12), “Mesures relatives à la lutte contre les changements climatiques” (13), “Vie terrestre” (15).

“L’égalisateur de revenus” :

Le 3 novembre 2017, à 11h44, les femmes étaient appelées à cesser leurs activités. En effet, actuellement en France le salaire moyen des femmes serait inférieur de 19% à celui des hommes. Ainsi, à partir du 3 novembre 2017 et jusqu’à la fin de l’année, c’est comme si elles travaillaient gratuitement.

C’est pourquoi ce groupe souhaite mettre en place “une organisation” dont le rôle sera de contrôle les différences de salaire entre les femmes et les hommes ayant les mêmes compétences, le même temps de travail et le même poste. Dans chaque entreprise, une personne sera donc chargée de s’assurer que l’égalité de salaire soit respectée. En cas de non respect ? 40% des revenus excédentaires seront reversée aux revenus minoritaires. Et en cas de récidive, ce sera 10% supplémentaire. De quoi être dissuasif ?

Il est intéressant de voir que de plus en plus de formations en management intègrent des plages horaires toujours plus importantes pour apprendre aux managers de demain à promouvoir et appliquer l’égalité femme/homme.

ODD concerné : “Égalité entre les sexes” (5), “Inégalités réduites” (10).

Enfin, un dernier groupe n’a pas inventé un métier à proprement parler, mais une idée d’application qui pourrait créer des professions :

Toujours dans le domaine alimentaire et en lien avec la réduction des déchets évoquée précédemment, l’objectif de ce groupe est de diminuer la quantité d’aliments dépassant la date de péremption dans nos frigos. L’idée de ces collégiens est donc de créer des boîtes reliées à une application dans lesquelles nous mettrions nos aliments. Cette application pourrait nous dire quel aliment approche la date limite de consommation et nous proposer des recettes pour les utiliser.

Cela fait nécessairement écho au développement important de frigos connectés mais également à Chef Watson, une Intelligence Artificielle créée par Florian Pinel et capable de créer des recettes à partir des restes présents dans le frigo.

Ces métiers ne sont peut-être pas que des inventions. Inspirés du réel, puisés dans la volonté d’agir face aux enjeux du 21ème siècle, ces métiers sont peut être les nôtres, les vôtres, les leurs. Et ce dès demain ! Peut-être seront-ils même bientôt dans la Galaxie des métiers de Pixis ! Et finalement, cela correspond à notre volonté : permettre à chaque jeune de trouver sa place et son rôle dans la 21ème siècle !

Et vous, quel sera vôtre métier en 2030 ? Si vous avez des idées, envoyez nous vos métiers imaginés 👉ici

Vous pouvez également nous dire en commentaire quels sont les métiers vous préférez 😍

Et en attendant, nous vous attendons nombreux dans la Galaxie des métiers 🚀

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