Compte rendu de l’atelier tenu auprès des élèves de 5ème du Collège Antoine de Saint-Exupéry à Brioux (79)

Pixis
L'Orient Express
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8 min readJan 23, 2019

Le mardi 8 janvier, notre co-fondateur Gaborit Aloïs, a eu le plaisir d’animer notre atelier « Imagine ton métier en 2030 » pour une classe de 5ème du Collège Antoine de Saint-Exupéry de Brioux sur Boutonne.

Les élèves de 5ème manipulant les cartes Objectifs de Développement Durable.

Cet atelier a pu être organisé grâce au dynamisme et à la volonté de Madame Anne-Lise Roussel, professeure au sein du collège, que nous remercions chaleureusement. Ce fut également pour nous l’occasion d’actualiser et d’adapter notre méthodologie à un public plus jeune. Nous avons ainsi pu répondre aux retours que nous avions eu sur les ateliers en 2018.

Aloïs a d’abord pu interroger les élèves sur ce qu’ils connaissaient des start-up et de l’entrepreneuriat social afin de redéfinir ces concepts très exposés médiatiquement et source de beaucoup de mythes. Évoquer l’entrepreneuriat social a également permis d’introduire les 17 objectifs de développement durable de l’ONU.

Plutôt qu’un long discours sur les 17 objectifs, nous avons eu la volonté de permettre aux élèves de toucher les objectifs pour mieux se les approprier. Nous avons donc créé des cartes à la fois visuelles (grâce aux super dessins d’Elyx par Yacine Ait Kaci) et descriptives (grâce à des descriptifs court et des QR codes permettant d’approfondir les sujets).

Évoquer les start-up permet également de montrer aux élèves comment les métiers ont évolué aux 20ème et 21ème siècles. Pour appuyer cette démarche nous avons fait deviner des métiers imaginés et réels (mais nouveaux !) aux élèves.

Savez-vous ce qu’est un corpcepteur ? Un nomophob ? Ou encore un Aspiraunoticien ? Beaucoup d’idées drôles et originales sont apparues.

Et vous ? Avez-vous une idée de ce que peuvent être ces métiers ? N’hésitez pas à nous raconter vos idées en commentaire !

Enfin, Aloïs a demandé aux élèves de nous dire quels sont, selon eux, les objectifs les plus faciles et difficiles à mettre en oeuvre dans leurs collèges. Globalement, quatre objectifs se détachent dans les plus faciles et motivants : la santé, l’égalité des sexes, la promotion de la paix et l’éducation.

A l’inverse, la lutte contre le changement climatique, la préservation de la vie terrestre, et l’énergie semblent plus difficile à atteindre ou à mettre en oeuvre. Ce fut tout de même intéressant de leur montrer quelles actions et quels projets pouvaient être mis en oeuvre rapidement pour répondre à ces enjeux.

Ce fut ensuite aux élèves de jouer ! Et d’imaginer, d’abord individuellement (en remplissant des cartes d’identité métiers/rôles) puis collectivement (en choisissant deux métiers/rôles à présenter), les métiers/rôles qui existeraient en 2030 et répondraient aux 17 objectifs de développement durable.

Nous avons regroupé les métiers par pôle. Nous vous en faisons le récit ici :

Pôle 1 : Construire des villes plus durables, pour tous.

Le premier pôle que nous souhaitons mettre en avant concentre des créations autour de l’objectif 11 : « Villes et communautés durables ». L’idée globale de ces métiers et de ces rôles est de pouvoir construire des cités plus responsables et plus durables.

Nous retrouvons donc deux métiers principalement : le « Citéarbol » et le « CER » (créateur de cité éco-responsable). L’idée du premier est de construire des habitations et des villes qui seront en accord avec les enjeux climatiques et qui pourront avoir un impact positif sur la nature. Le « Citéarbol » pourrait par exemple construire des immeubles avec des façades végétales pour absorber le CO2. Si le “Citéarbol” se concentre sur les liens entre la ville et la nature, le “CER”, lui, conçoit la cité de A à Z, avec une attention importante donnée à la pollution et la qualité de l’air. Son objectif est également de pouvoir réduire la consommation d’énergie non renouvelable.

Ces idées font écho à d’autres métiers inventés dans de précédents ateliers. Comme le « nettoyeur de ville 2.0 » , « l’aménageur des villes », « l’Aspirair » ou encore le « transpoluco ».

En 2016, des néerlandais ont d’ailleurs inventé une sorte d’aspirateur à particules fines et ultra-fines. Il serait capable d’aspirer de l’air dans un rayon de 300 mètres et jusqu’à 7 kilomètres de hauteur. Ce sujet est également d’actualité puisque l’entreprise canadienne Carbon Engineering a annoncé en juin dernier avoir inventé une machine capable de capter le CO2 présent dans l’air pour le transformer en carburant.

ODD concernés : “Villes et communautés durables” (11), “Énergie propre et d’un coût abordable” (7), “Consommation et production responsables” (12), “Mesures relatives à la lutte contre les changements climatiques” (13).

Pôle 2 : Permettre à tous de manger à sa faim.

Dans la lignée des villes et communautés durable, l’alimentation semble être un sujet de préoccupation pour ces élèves de 5ème. Il semble important pour eux de développer des métiers qui permettent de redistribuer la nourriture. Deux métiers répondent à cette volonté.

Nous vous présentons donc le « toufaim » et « l’équafaim » dont l’objectif est de pouvoir distribuer de la nourriture afin de permettre à tous de manger à leur faim.

À titre d’exemple, d’autres métiers similaires avaient été inventés comme le “Pognutritionniste”, le “nomoduplicateur” ou “l’épicier mobile”.

Depuis plusieurs mois, un petit buzz s’organise autour de la création in vitro de viande de laboratoire. D’ailleurs, dès 1932, Winston Churchill disait “Dans cinquante ans, nous échapperons à l’absurdité d’élever un poulet entier afin de manger le pectoral ou l’aile, en cultivant ces pièces séparément dans un milieu approprié… ”. Cette prédiction s’est en partie réalisée en août 2013, quand Mark Post, de l’université de Maastricht, annonçait avoir créé le premier steak en laboratoire ! D’autres acteurs cherchent non pas à produire de nouveaux aliments autrement mais plutôt à récupérer et valoriser des produits invendus, comme les fruits et légumes par exemple. C’est l’exemple des confitures “re-belles” !

Pôle 3 : Lutter contre toutes formes d’inégalités et promouvoir l’inclusion de toutes et tous.

La pauvreté, les sans abris et le sexisme interpellent fortement ces jeunes élèves. Promouvoir des dispositifs d’inclusion sociale et favoriser l’intégration de toutes et tous dans la société est une préoccupation majeure méritant toute notre attention.

Tout d’abord le “HPPP” (Habitation pour Personne Pauvre) vise à permettre à des personnes pauvres d’accéder à des habitats décents. Le HPPP profitera également de cet accès au logement pour aider les habitants à accéder à certains services, à la nourriture, etc.

Ensuite, les élèves ont voulu souligner la nécessité de créer un métier, pour lequel aucun nom n’existe pour le moment, dont la la mission serait de réduire voir éradiquer le sexisme et l’homophobie notamment en parlant aux sexistes et aux homophobes. Une sorte de médiateur-éducateur.

Et vous, avez-vous une idée du nom que pourrait avoir ce métier ? Dites le nous en commentaire.

De nouveau, allons faire un tour du côté des ateliers passés. Quels métiers avaient été inventés ?

Nous retrouvons le « dépauvretiseur », le « c’est pas fixe », “l’égalisateur de revenus” ou encore le “Policeataire”.

Cette volonté de penser la cité pour inclure tout le monde c’est l’exemple de Ibrahim Ouassari, fondateur de “Molengeek, un incubateur de start-up qui voit dans le numérique un outil d’émancipation, sans pour autant se retrouver dans le modèle de l’industrie de la tech californienne”. Une autre initiative est intéressante, celle du projet australien Sleepbus. Il s’agit d’un “un immense car qui peut accueillir jusqu’à 22 personnes chaque nuit, avec des armoires individuelles qui ferment à clé, des lits incluant des oreillers, des draps et des couvertures doublées, une télévision, l’air conditionné et un chargeur de prise USB”.

Pôle 4 : Préserver les environnements naturels, terrestres et marins :

Ici, l’objectif est de créer des métiers ou d’orienter des métiers actuels vers des activités plus respectueuses de nos écosystèmes.

Nous retrouvons donc “l’aquareproducteur/trice” qui servirait à reproduire et avoir de nouveaux spécimens animaux et “le planteur” : un pilote d’avion qui, grâce à des bras articulés et des robots pourraient faire des trous dans la terre, y planter des graines, arroser en projetant de l’eau comme de la pluie et remettre de la terre.

Enfin, un dernier métier, sans nom, serait dédié à la réglementation de la chasse et de la déforestation. Cette activité lui permettrait de rechercher des espèces inconnues et de créer des réserves naturelles. L’Objectif : “éviter que d’autres espèces animales et végétales disparaissent à cause de l’homme comme à Bornéo en Amazonie”.

De nouveau, nous pouvons faire le parallèle avec des métiers inventés précédemment comme le “pêcheur connecté”, les “marmoalgues” et “marineurs” ou encore le “créaclone”.

D’ailleurs le “marineurs” pourrait probablement utiliser une innovation française produite par la société Notilo Plus. Il s’agit d’un drone autonome pour explorer ls fonds marins : le Ibubble ! Et pour le “mamoalgues” ? Une utilisation peut-être encore insoupçonnée. Le cabinet d’architecte XTU Architects propose de “cultiver des microalgues sur les façades, notamment pour capter le CO2 et rafraîchir les villes”

Ces métiers ne sont peut-être pas que des inventions. Inspirés du réel, puisés dans la volonté d’agir face aux enjeux du 21ème siècle, ces métiers sont peut être les nôtres, les vôtres, les leurs. Et ce dès demain ! Peut-être seront-ils même bientôt dans la Galaxie des métiers de Pixis ! Et finalement, cela correspond à notre volonté : permettre à chaque jeune de trouver sa place et son rôle dans la 21ème siècle !

Et vous, quel sera votre métier en 2030 ? Si vous avez des idées, envoyez nous vos métiers imaginés 👉ici

Vous pouvez également nous dire en commentaire quels sont les métiers vous préférez 😍

Et en attendant, nous vous attendons nombreux dans la Galaxie des métiers🚀

Pour découvrir en quoi consistent nos ateliers “Imagine ton métier en 2030” de façon plus détaillée, rendez-vous sur notre page descriptive : “Nos ateliers : Imagine ton métier en 2030”

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