“Imagine ton métier en 2030” avec CNP Assurances ! (2/2)

Pixis
L'Orient Express
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10 min readJul 17, 2019

Le 12 juin 2019, l’équipe Pixis était réunie à Paris, dans les locaux de CNP Assurances, afin d’animer un atelier « Imagine ton métier en 2030 » avec les enfants des collaborateurs.

Cet atelier a été organisé dans le cadre de la « Journée de la famille ». Nous tenions à remercier chaleureusement CNP Assurances grâce à qui nous avons pu mener des discussions très enrichissantes avec les jeunes et leurs familles.

Dans une première partie de l’atelier nous avons échangé avec les jeunes sur les start-up, les métiers d’aujourd’hui et demain ainsi que sur les grands enjeux du 21ème siècle. Questions-réponses, mini-jeux et découvertes de cartes interactives, nous avons multiplié les supports afin de rendre ce moment ludique et instructif.

Ce fut ensuite aux participants de jouer ! Et d’imaginer collectivement (en choisissant deux métiers/rôles à présenter), les métiers/rôles qui existeraient en 2030 et répondraient aux 17 objectifs de développement durable.

Nous tenons tout d’abord à féliciter les jeunes pour leurs formidables créations que nous allons vous raconter désormais !

Le comparateur de salaires et le policier des entreprises :

Parmi les 17 objectifs de développement durable, certains sont plus souvent cités que d’autres. L’objectif 5 sur l’égalité entre les sexes en est un parfait exemple ! Le comparateur de salaires constitue donc un métier inventé de plus pour cet objectif. « Il serait affecté mensuellement à une entreprise et agira grâce à une loi spéciale ». Son rôle sera de « vérifier les salaires des employés et de les réguler ». Ainsi « en cas de différences, l’employeur sera contraint de réguler les salaires et devra payer une amende plus ou moins conséquente en fonction des différences ». Le policier des entreprises aura une mission similaire puisque son rôle sera de « mettre des PV dans les entreprises qui ne respecterait l’égalité des salaires ».

Ce métier répond donc à une problématique importante de l’égalité entre les femmes et les hommes dont s’emparent de plus en plus les États, les entreprises et les associations. Au niveau de la loi, un bon nombre de disposition sont prises et c’est l’Islande qui fait figure de modèle. En effet, depuis le 1er janvier 2018, les entreprises islandaises doivent obtenir un certificat prouvant qu’elles respectent l’égalité entre les sexes. A terme, les entreprises n’ayant pas ce certificat, à renouveler tous les trois ans, pourront se voir infliger une amende maximum de 400 euros par jours. Au niveau associatif, en France, de nombreuses associations comme « Jamais sans Elles » ou « Les Glorieuses » accompagnent, interviennent dans les entreprises pour lutter contre ces inégalités. Ce sont d’ailleurs « Les Glorieuses » qui avaient lancé en 2018 le hashtag #6novembre15h35 pour signifier qu’avec les inégalités salariales, c’était comme si à partir de cette date « les femmes travaillent pour du beurre ».

Un bon nombre de métier similaires avaient été inventés dans les précédents ateliers comme « VeritySalaire », « Inspégalité », « Inspecteur égalité femme-homme », « Femome » ou « l’égalisateur de revenu ».

Objectifs de développement durable concernés : “Égalité entre les sexes” (5),“Inégalités réduites” (10).

Préserver les océans avec l’Aspiro-fleuve, le merboueur, l’aqua-aspiro et la police de la pollution :

Le problème de la pollution du plastique dans les océans est largement médiatisé. Et cela se sent dans nos ateliers puisque de nombreux métiers inventés visent à proposer des solutions face à cet enjeu. Mais nos participants ont de l’imagination et innovent ! Pour eux, s’attaquer aux déchets dans les océans, c’est presque déjà trop tard ! Il est donc nécessaire de prendre le problème bien en amont et c’est le rôle de l’aspiro-fleuve. Il cherchera à assainir les fleuves et les rivières grâce à une machine filtrant l’eau et aimantant les déchets métalliques. Il collaborera également avec les producteurs d’énergies puisque cette machine sera capable de produire de l’énergie grâce à l’eau filtrée.

D’ailleurs, nous pouvons attendre beaucoup de l’aspiro-fleuve puisqu’on estime que près de 90% du plastique présent dans l’océan provient d’un des 10 fleuves les plus pollués au monde : le Yangtsé, le Nil, le Gange, l’Indus, le fleuve Jaune, le Hai he (fleuve blanc, à Tianjin en Chine), la Rivière des Perles, le fleuve Amour, le fleuve Niger et le Mékong.

Quelques projets et solutions vont dans le sens du métier inventé par nos participants. Nous pouvons citer l’idée de deux ingénieurs italiens, Fabio Dalmonte et Mauro Nardocci, qui ont justement la volonté de stopper les déchets plastiques avec un système de barrières avant qu’ils n’arrivent dans l’océan. Ces barrières recueillent les déchets de la rivière ou du fleuve pour ensuite les envoyer dans des recycleurs. L’avantage de cette solution c’est qu’elle n’entrave pas le passage des bateaux et de la vie aquatique. Ce système appelé « Blue Barriers » est fabriqué à partir de plastique recyclé et est actuellement en test en Italie et bientôt à Jakarta.

Le gouvernement australien désire également proposer une solution pour faire face à ce problème. Il a donc fait installer des collecteurs de déchets, comme des gros filets de pêche, à la sortie des égouts collecteur d’eau pluviale qui transportent énormément de déchets. Ils sont ensuite récoltés, recyclés ou détruits proprement.

Crédit : Keith Anderson (ici)

Et si les déchets parvenaient tout de même à atteindre les océans, d’autres groupes ont inventé des métiers pour pallier cette difficulté. Nous retrouvons donc le merboueur, l’aqua-aspiro et la police de la pollution. Des métiers similaires avaient été imaginés dans les ateliers précédents comme le robot nettoyeur des océans, l’éboumer, le meryoteneur, le recyclaquatique, le marmoalgues ou encore l’aquadécheteur.

Objectif de développement durable concerné : “Vie aquatique” (14)

Le poissonlogiste :

Dans la continuité des métiers précédents, il est désormais majoritairement admis que nous entrons dans une phase qui pourrait être appelée « la sixième extinction de masse ». Cette menace sur le vivant ne saurait épargner les poissons et la vie aquatique dans son ensemble. L’exemple des coraux dont on estime qu’un quart des récifs est touché de manière irréversible permet d’illustrer ce problème. C’est pourquoi les participants de cet atelier ont souhaité inventer le métier de poissonlogiste. Il s’agirait d’une « personne qui dirige les réserves de poisson en voie de disparition ». Une sorte de conservateur ou d’halieute spécialisé sur les espèces aquatique en voie d’extinction donc.

Notons encore une fois que cette idée n’est pas sans concrétisations possibles puisque nous pouvons trouver quelques projets qui vont dans ce sens. C’est le cas par exemple pour des acousticiens du Texas qui ont développé « un mur de bulles d’air » pour protéger la vie aquatique de la pollution sonore due aux activités humaines dans l’océan. Concrètement ce sont des ballons reliés par des câbles qui encagent une source de bruit afin de l’atténuer.

Afin de répondre à la problématique de la destruction des écosystèmes et ainsi préserver la vie marine, la start-up Seaboost s’est associée à 3D XtreeE pour créer des récifs artificiels imprimés en 3D.

© Seaboost Artificial Reefs / Julien Dalle

Une idée similaire est proposée par le cabinet Eramm avec un concept de récifs artificiels. Il s’agit d’un « grand peigne posé sur les fonds marins » qui va permettre à la faune de s’installer et de freiner les courants marins en même temps.

Si des métiers similaires à l’invention des jeunes existent, nous remarquons donc que c’est un secteur en vogue et des possibilités de métier futurs sont évidentes. D’ailleurs dans un précédent atelier, nous avions pu découvrir le métier d’aquabulleur pour répondre aux mêmes objectifs.

Et si toutefois cela ne suffisait pas, un troisième groupe prend le problème à bras le corps et invente le métier de d’aquavocat. Son rôle sera de défendre les droits des animaux marins et de faire respecter la protection des eaux marines !

Objectif de développement durable concerné : “Vie aquatique” (14)

Le Jardinologue :

Le verdissement des villes et leur adaptation aux changements climatiques sont deux autres grands défis du 21ème siècle. Ils ont d’ailleurs été largement mis en avant lors de la canicule de juin qui vient de se terminer. Le jardinologue aurait donc un rôle à jouer face à ces défis. En effet, il s’agirait d’une « personne qui dirige des jardins dans les villes afin de transformer le CO2 en O2 et de produire une alimentation saine ».

D’ailleurs, l’Union Nationale des Entrepreneurs du Paysage réalise régulièrement des études pour démontrer les avantages de villes plus vertes en termes de stockage du CO2, la filtration des particules fines ou le refroidissement des villes par exemple. L’UNEP propose de lancer un programme « 1 arbre par habitant » afin de piéger les gaz à effets de serre et créer des « îlots de fraicheur » afin de faire baisser la température des villes de 2 degrés.

La Chine n’est pas insensible à cette idée puisqu’elle entreprend de construire des « villes dans la forêt ». La première se situe près de Liuzhou dans le sud du pays. Les habitations seront donc construites entre plus d’un million de plantes et 40 000 arbres. Cela permettrait d’absorber 10 000 tonnes de CO2 et 57 tonnes de particules de pollution.

À Paris, le lien se fait avec l’agriculture urbaine. En effet, en 2020, notre capitale possèdera la plus grande ferme urbaine du monde ! Il s’agit d’une exploitation de 14 000 m2, soit deux terrains de football, capable de produire plus d’un millier de fruits et légumes d’une trentaine d’espèces grâce à une vingtaine de maraîchers. Les habitants pourront même y louer des parcelles.

Le métier de jardinologue existe peut-être donc déjà ! Chez Pixis nous avions inventé le métier de Toitaginier dans la même idée.

Objectifs de développement durable concernés : Bonne santé et bien être” (3), “Villes et communautés durables” (11), “Mesures relatives à la lutte contre les changements climatiques” (13), “Vie terrestre” (15)

Le professeur sans frontières :

Nous l’avons souligné à plusieurs reprises durant l’atelier, l’éducation et la sensibilisation sont des enjeux majeurs en vue d’atteindre les 17 objectifs de développement durable. L’éducation est évidemment une clé majeure dans le développement des pays. C’est pourquoi nos jeunes parisiens ont inventé le métier de Professeur sans frontières. Il s’agit donc de « professionnels polyvalents qui assurent l’éducation de pays en pays et qui seraient financés par les pays déjà développés ».

Bande annonce “Les pépites”

De nombreuses associations œuvrent dans ce sens. En 2016, le film “Les pépites” évoquait ces sujets-là et mettait une de ces actions en avant. Réalisé par Xavier de Lauzanne, il retrace le parcours de jeunes qui ont 25 ans dans le film et qui, lorsqu’ils étaient enfants, devaient fouiller les décharges à ciel ouvert de Phnom-Penh au Cambodge. Le documentaire revient donc sur ces quelques jeunes qui ont bénéficié de la générosité de Christian et Marie-France Des Pallières et de l’association « Pour un sourire d’enfant » tout comme près de 10 000 enfants.

Les « EdTech » (les nouvelles technologies appliquées à l’éducation) n’ignorent pas ces problématiques non plus. D’ailleurs, lors du salon Vivatech au mois de mai, près de 160 startup représentaient « l’Africa Tech » (le mouvement des entrepreneurs africains) et beaucoup avaient pour objectif de faciliter l’accès à l’éducation. C’est le cas par exemple de Schoolap, en République démocratique du Congo qui compile tous les programmes scolaires pour que les élèves de tout le pays aient accès via une application à leurs leçons. Cette application sert aussi bien aux élèves qu’aux professeurs.

Objectifs de développement durable concernés : “Pas de pauvreté” (1), “Faim zéro” (2), “Santé et bien être” (3), “Éducation de qualité” (4), “Égalité entre les sexes” (5), “Travail décent et croissance économique” (8), “Inégalités réduites” (10).

Ces métiers ne sont peut-être pas que des inventions. Inspirés du réel, puisés dans la volonté d’agir face aux enjeux du 21ème siècle, ces métiers sont peut être les nôtres, les vôtres, les leurs. Et ce dès demain ! Peut-être seront-ils même bientôt dans la Galaxie des métiers de Pixis ! Et finalement, cela correspond à notre volonté : permettre à chaque jeune de trouver sa place et son rôle dans la 21ème siècle !

Et vous, quel sera votre métier en 2030 ? Si vous avez des idées, envoyez-nous vos métiers imaginés 👉ici

Vous pouvez également nous dire en commentaire quels sont les métiers que vous préférez 😍

Et en attendant, nous vous attendons nombreux dans la Galaxie des métiers🚀

Pour découvrir en quoi consistent nos ateliers “Imagine ton métier en 2030” de façon plus détaillée, rendez-vous sur notre page descriptive : “Nos ateliers : Imagine ton métier en 2030”

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