Les conseils et astuces pour réussir son oral

Première Partie

Victor Filliaudeau
L'Orient Express
4 min readApr 17, 2018

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Face à un oral de concours ou d’admission, pour une embauche, ou encore une présentation, nous tendons généralement à être fatalistes : « l’oral, soit ça passe, soit ça casse ».

À l’image de cette séparation draconienne, nous partons du principe que soit l’enfant est « bon » à l’oral, et ça ira, soit il ne l’est pas et il y a de grandes chances qu’il ne réussisse pas cet exercice. Ces phrases s’entendent (trop) souvent.

Alors, faut-il y voir une épreuve injuste et aléatoire ? Et bien, si effectivement il dépend en partie des prédispositions naturelles de chacun, cela reste un exercice ; cela se travaille donc, avec la possibilité de s’améliorer par la pratique. S’il on est tenté de parler « d’ aléatoire », nous préférons évoquer chez Pixis une part « à déterminer » : de nombreuses variables rentrent en jeu, de la composition du jury, son nombre, sa prédisposition, l’heure de la journée, leur capital sympathie, etc.

L’oral est un exercice atypique, unique, pour lequel il est décisif de se préparer efficacement et de prendre conscience du langage non-verbal.

Nous vous proposons donc de passer en revue ses arcanes dans deux articles, et d’ apporter une astuce, une explication, un conseil pour vos enfants. Ici, nous nous concentrerons particulièrement sur la voix, le discours, et le regard. La deuxième partie sera consacrée au corps, à la respiration, et à l’impact de l’horaire de l’oral.

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I. La voix / Le discours

Commençons donc par ce qui semble le plus concret, le plus facilement remarquable : la voix et le discours. Première étape : faites porter votre voix, améliorez votre diction, concentrez vous sur l’articulation — vous pouvez par exemple vous entraîner à discuter avec un ami, en vous mettant de plus en plus loin. L’idée est de pouvoir donner du ton et de la puissance à votre voix, sans forcer ; cela vous servira à «moduler» avec plus d’aisance.

Seconde étape : supprimez les « euh ». Ce tic de langage, que nous utilisons tous sans forcément le remarquer, est un obstacle à la compréhension de votre interlocuteur : au mieux vous l’agacerez, au pire, vous le perdrez car la réception de votre message sera difficile. Comment s’en défaire ? En n’hésitant pas à prendre un certain temps pour réfléchir à ce que vous allez dire, et/ou en préférant des phrases courtes et concises. Et, évidemment, en s’entraînant ! Répétez auprès d’amis ou de proches : présentez-vous, décrivez votre parcours. Cette introduction personnelle ne doit pas dépasser (en règle générale) 3 ou 4 minutes. Le jury a déjà vu votre CV : ce qui l’intéresse maintenant, c’est de voir comment vous faites les liens entres les épisodes de votre vie, et ce que cela vous apporte. Vous pouvez aborder le thème de vos compétences et centres d’intérêt, si cela vous semble pertinent, mais sans trop vous étaler : vous aurez à loisir de revenir dessus plus précisément au cours de l’entretien.

Le discours doit être structuré au maximum : pensez de manière organisée. L’avantage, c’est que travailler sur les « e » vous fera travailler implicitement sur votre discours, et vice-versa.

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II. Le regard

Quel élément indispensable que le regard ! Et probablement l’un des plus délicats. En effet, c’est une composante cruciale du langage non-verbal : beaucoup de choses y sont transmises. Veillez donc à regarder votre interlocuteur dans les yeux de temps à autre : ne le fuyez pas, vous êtes préparés à cette épreuve. Regardez parfois ailleurs, comme par exemple lorsque vous cherchez dans votre mémoire des expériences pertinentes, ou lorsque vous construisez des phrases : cela peut procurer un sentiment de répit chez le jury. Jonglez, selon votre ressenti, entre les deux, et vous capterez de bien meilleure façon l’attention.

Cela se complique lorsque vous faites face à 3, 4 ou même 5 interlocuteurs ! Ici, le point important sera de regarder chacun des membres, tour à tour, sans « balayer » : passez quelques secondes sur chaque membre. C’est à la fois une marque de respect et de confiance. Egalement, cela montrera que vous faites attention à l’ensemble de votre jury. Cela peut, enfin, être utile lorsque l’un d’entre eux ne vous prête pas attention : cela le poussera, inconsciemment, à vous regarder, dans un réflexe social et humain.

C’est légèrement différent pour une présentation devant une large scène : parcourir lentement la salle du regard est toujours conseillé, mais vous ne pouvez accorder plusieurs secondes à chaque individu présent : cela pourrait être perçu comme dérangeant. Il vous faut donc trouver des repères : un au premier rang, un au milieu, un dans le fond de la salle. Vous les trouverez naturellement : ce seront les plus attentifs, ceux qui vous regarderont le plus. Tout l’auditoire se sentira ainsi concerné.

… La suite prochainement !

Et en attendant, pourquoi ne pas aller faire un tour sur Pixis.co pour en apprendre plus sur ce que nous faisons dans le domaine de l’orientation ?

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