L’Ikigai, un outil de réflexion pour aider votre enfant à trouver sa voie

Juliette Laguens
L'Orient Express
Published in
3 min readMar 25, 2018

La période pendant laquelle les jeunes doivent faire leurs choix d’orientation, que cela soit pour leurs études ou leurs futurs métiers, correspond souvent à un passage difficile pour eux (et parfois pour vous) et nécessite une forme d’introspection qui leur est souvent tout à fait nouvelle. Il existe cependant des méthodes pour faciliter ces questionnements et par conséquent, rendre ce moment constructif et formateur. L’une d’entre elles nous vient du Japon.

Le concept d’Ikigai (生き甲斐), qui se traduit en Français par “raison d’être” et parfois “joie de vivre” se trouve à l’intersection entre ce que l’on aime faire, ce que l’on sait faire et ce dont la société a besoin. Ce canevas permet donc de se poser les bonnes questions pour ensuite parvenir à trouver sa voie.

En réfléchissant à ces trois questions, votre enfant sera donc en mesure d’avoir une vision plus claire de ce vers quoi il/elle voudrait s’orienter :

1. Qu’est ce que j’aime faire ?

2. Quels sont mes talents ?

3. Quelle(s) cause(s) voudrais-je défendre ?

(Il est souvent encore un peu tôt à cette période pour répondre à la quatrième question, “Pour quoi suis-je rémunéré ?” mais les moins jeunes peuvent éventuellement s’y atteler !)

Il est important de noter que cet exercice, en plus de lui donner des pistes concernant ses futures études ou futur parcours professionnel, lui fera également prendre conscience de l’importance des ses activités extra-scolaires (centres d’intérêts, sports, activités associatives). Elles sont également primordiales pour se forger des expériences et améliorer ses compétences, en particuliers comportementales (soft skills en anglais), qui sont progressivement reconnues comme étant essentielles pour affronter les défis de demain.

Les 17 ODD de l’ONU

Egalement, la question “Quelle cause voudrais-je défendre ?” peut être facilitée par l’exploration des 17 objectifs de développement durable de l’ONU afin d’avoir une idée plus précise des causes dans lesquelles il ou elle voudrait s’impliquer.

Certaines réponses seront sûrement difficiles à trouver au début et ce sera tout à fait normal. Une telle réflexion, pour être la plus aboutie possible, nécessite du temps. S’il est trop compliqué de mettre des mots sur ce qu’il aime faire par exemple, ce sera peut-être l’occasion d’abord, de savoir ce qu’il n’a pas envie de faire. Et cela sera déjà un grand pas.

Il est également important de noter que ce processus est évolutif car il dépendra principalement des nombreuses expériences d’apprentissage que votre enfant aura la chance de vivre tout au long de sa vie. Ses réponses seront amenées à changer, et c’est tant mieux ! Plus il avancera dans sa réflexion, plus il se rapprochera de son Ikigai.

Enfin, même si ce petit exercice est principalement un questionnement personnel, le partager est essentiel. Vous pouvez par exemple le faire à plusieurs, en famille, afin que tout le monde puisse profiter de ce moment pour réfléchir sur soi et rendre le moment plus convivial. Si votre enfant préfère le faire tout seul, vous pouvez également l’encourager à en parler avec ses proches ou à ses camarades de classe: avoir un retour constructif sur ses idées lui permettra par la suite d’affiner son questionnement.

Pour aller plus loin:

--

--

Juliette Laguens
L'Orient Express

Intern @Pixis & Master student in EdTech @CRIParis #education #sustainabledevelopment #futureofwork