Etudiants et associations déterminés à «protéger» les sans-papiers à l'université

Hiva Nusseibeh
Lyon Solidaire
Published in
2 min readDec 6, 2017

Par Hiva Nusseibeh

Le lundi 4 décembre 2017, de nombreux étudiants et associations ont tenu une réunion pour manifester leur soutien aux migrants accueillis à l'université depuis le mois dernier. Ensemble, ils ont revendiqué des solutions d'hébergement pérennes devant la préfecture, le lendemain d'une manifestation.

La présidente de l’université Lyon 2 Nathalie Dompnier, qui a demandé l'évacuation des migrants de l'amphi C le jeudi 30 novembre dernier a dû prolonger l'échéance. C'est maintenant mercredi 6 décembre de la semaine suivante pour évacuer les locaux. Un hébergement temporaire dans un gymnase à Meyzieu proposé aux migrants. En plus des conditions de vie indécentes, le séjour est fixé à dix jours pour une autre expulsion. Une solution jugée inacceptable par les étudiants.

C'est dans l'amphithéâtre que les migrants, les étudiants, les professeurs et les associations se trouvent pour trouver une solution durable à la question de l'hébergement. C'était aussi une façon de peaufiner la stratégie pour la manifestation organisée devant la préfecture pour demander la régularisation des sans-papiers.
La nuit concernée peu calme: discussions, interventions et questions égayent la soirée. Tout le monde patiente pour prendre la parole et réagir. Tous les participants à la décision de protester contre l'expulsion des migrants et réclament leur hébergement de façon durable.
« Sur demande un hébergement pérenne, central et digne de confiance » s'exprime un enseignant de Sciences Politiques-UFA, qui était présent à la réunion.
C'est par le biais d'un rapport de force que les étudiants veulent affronter la préfecture. Trouver des solutions envisageables, tous ensembles, reste la préoccupation primaire.

Qui sont les participants?

Etudiants et associations se réunissent un jour avant la manifestation devant la préfecture

Face à la mobilisation des étudiants, plusieurs associations telles que la CUM (coordination urgence migrants), AMIE (accueil migrants / isolées / étrangers), Jamais sans toit, Agir Migrants, RESF (étudiants), rejoignent la lutte et s'expriment réunion organisée au sein de l'amphi D. Notamment, la représentante de l'administration Lyon 2, l'équipe présidentielle, une enseignante de droit à Lyon 2 ou encore un enseignant de Sciences Po UFA font une présence. Des collectifs d'étudiants, des collectifs de croix-rousse et des collectifs de Chartreux montrent une solidarité de leur part. Toujours dans l'optique d'améliorer la situation pour les migrants, ceux-ci s'engagent ensemble.

Depuis le 15 novembre, les étudiants occupent l'amphithéâtre C du bâtiment H. Deux salles de cours et la COOP (coopérative étudiante) sont réquisitionnées pour mettre à l'abri une cinquantaine de migrants dont les mineurs.

--

--