Honda CX400 #1 : Faut bien commencer

Murphy
Mécanique de l’échec
3 min readFeb 18, 2018

Aprés avoir trouvé le 400CX et discuté avec le type, je me décide à louer un camion sur drivy pour aller la chercher, sans trop savoir ce que je faisais.

Par chance, j’avais pu trouver la veille une paire de sangles me semblant correcte pour attacher la machine une fois chargée, même si je n’avais strictement aucune idée de la manière dont cela allait se dérouler.

Aprés un trajet d’une bonne heure et demie, et en m’enfonçant de plus en plus dans la ruralité, je finis littéralement au cul du monde. Je gare le camion tant bien que mal pas loin de la moto, déja sortie.

Le type sors, chauve-pas-chauve et une barbiche comme celle de la fouine. “J’ai sorti les carbus pour les foutres à la fosse des camions pendant une journée ça a rien fait” qu’il me dis — “ Tfaçon faut les nettoyer là” — . J’acquiesce, de toute façon qu’est-ce j’aurais bien pu lui dire, vu que je sais tout juste comment fonctionne un carburateur.

Bref, sans tourner autour du trou de balle, on fait les papiers, on monte la moto, on “l’attache” et je me barre, pour 1h30 de route retour.

Une fois arrivé à la maison, la moto était suspendue à moitié dans le vide par les sangles et l’ensemble des pièces “à coté” se promenait dans le camtar.

Autant dire que si un jour je fais la même avec une moto neuve, il faudra un poil plus réfléchir pour organiser le trajet.

Je met une planche de bois au cul du camion, stabilisée par deux briques, je me dis que c’est OK, que ça va tenir.

Je relève la bécane — “putain 400 kilos c’est lourd” -, vérifie que le frein avant marche et recule vers la planche.

“CRACK” que j’entend.

Oui, la physique étant ce qu’elle est, la planche n’aura pas résisté plus d’une seconde sous le poids du bestiau. Je me retrouve donc seul, avec une moto de 400 kilos, à moitié dans le vide à moitié dans le camion, en ayant niqué le bois du trafic de location — je me suis dis à ce moment là que c’était pas mal d’avoir pris un truc où tu ne rencontre pas le propriétaire -.

Je ne sais pas trop comment mais la moto a fini sur ses deux roues, et en dehors du camion. Après 2–3 manips de plus, je fini par la ranger dans le jardin, un poil fatigué et assez incertain de ce que j’allais pouvoir faire d’un truc pareil.

Après avoir déposé le camion et récupéré la 125 au bureau, je rentre. Ayant envie de faire un truc mais ne sachant pas trop quoi faire, je commence à dépiauter la carrosserie avec un pote, venu pour admirer le désastre. On tombe le protège cylindre restant, la selle. J’en profite le soir pour inspecter les carburateurs. Je me rend compte assez rapidement qu’un élément permettant de tenir le câble d’accélérateur s’est pété — je me rendrais compte un peu plus tard que c’est certainement dans le transport ; vaux mieux là que sur la route.- .

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