Lyon, un écosystème de start-ups de premier plan !

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6 min readOct 8, 2019

Grandes entreprises, centres de recherche, universités… L’écosystème lyonnais offre de belles opportunités aux entrepreneurs désireux de créer ou de développer leur projet. Quel que soit leur profil, chacun cherche la connexion qui fera la différence pour grandir et faire grandir leur écosystème. Explications.

Surfer sur les opportunités entrepreneuriales

A l’occasion de l’« Entrepreneurship Induction Day » qui s’est déroulé sur le campus d’Ecully le 17 septembre dernier, quelques-uns des principaux acteurs du réseau entrepreneurial sont venus échanger avec les étudiants du International MBA d’emlyon business school.

Campus d’Ecully d’emlyon business school.

Avec 1 000 startups sur les 10 000 que compte la France, Lyon a le potentiel pour devenir la « capitale des start-ups » française, a affirmé Gabriel Blanc-Lainé, l’organisateur de cette journée unique.

« Nous avons 70 étudiants de 31 nationalités différentes, a partagé avec enthousiasme Rhoda Davidson, directrice des programmes MBA d’emlyon business school. Ils sont venus du monde entier pour faire des études de commerce à Lyon. Tous veulent être entrepreneurs. Et c’est exactement ce que nous pouvons leur offrir : emlyon business school a toujours été connue comme une école très axée entrepreneuriat. Former des « early makers » fait partie de notre identité. Notre but est non seulement de les informer mais également de leur donner l’opportunité de rencontrer les acteurs majeurs de l’écosystème lyonnais. »

Revenant sur son choix d’étudier à emlyon business school, une étudiante a confié au détour d’une conférence : « Pour connaître un marché, lire ne suffit pas. Il faut en faire l’expérience. Je pense que créer une entreprise en France représente un énorme avantage, et en particulier à Lyon. Il existe tellement d’accélérateurs dans la région : l’accompagnement apporté par l’écosystème aux start-ups est bien plus mature qu’en Thaïlande, mon pays d’origine. »

Gabriel Blanc-Lainé a notamment souligné l’importance des infrastructures de pointe dédiées aux événements internationaux et aux conférences à Lyon, se félicitant des grandes structures d’incubation mises en place dans la ville pour accompagner les entrepreneurs de l’idéation à l’exécution, ainsi que de HY7, l’un des plus grands incubateurs du pays.

Incubateur emlyon business school d’Ecully.

Avec déjà 34 ans d’expérience à son actif, l’incubateur emlyon business school est l’un des piliers du genre en France, et l’un des plus anciens. Il travaille activement à nouer des relations entre les entrepreneurs de l’écosystème lyonnais. Alexander Bell, son directeur, met lui aussi l’accent sur le concept d’early makers, fondamental selon lui à emlyon business school. C’est en essayant, en échouant, en apprenant de ses erreurs et en réessayant que l’on développe l’esprit entrepreneurial.

La création d’entreprise, une question de travail d’équipe

La clé, c’est aussi de comprendre que l’entrepreneuriat n’est pas une activité individuelle résultant d’une mentalité particulière, mais bel et bien une activité partagée qui nécessite de la coopération pour être menée à bien. « Avoir une bonne idée ne suffit pas, estime Alexander Bell. Il faut aussi une bonne équipe ».

A cet égard, il est important que les entrepreneurs prennent conscience du danger réel que représente l’isolement. « Il existe des espaces où les entrepreneurs peuvent venir partager les moments difficiles qu’ils traversent au-delà de leur famille ou leurs amis. C’est dans les clubs d’entrepreneurs que ces gens peuvent se sentir compris », explique Rodolphe Pasquier-Desvignes du Réseau Entreprendre. On peut facilement retrouver ce type de structures en Auvergne-Rhône-Alpes, quel que soit le degré de spécialisation de sa start-up.

Malgré les nombreuses difficultés supplémentaires auxquelles elles peuvent être confrontées, le nombre de femmes qui se lancent dans l’aventure, et guident leurs équipes dans la création de start-ups à succès, est en augmentation. C’est ce que confirme le travail des Premières, un réseau d’incubateurs de start-ups français qui propose services et soutien aux entrepreneuses et aux équipes mixtes. « On ne naît pas entrepreneur » affirme le réseau, « mais on peut vous aider à en devenir un. » Déjà implanté dans les régions et territoires d’outre-mer français, l’incubateur s’attaque aux obstacles communs rencontrés par les entrepreneuses comme le manque de confiance en elles ou la construction d’un réel équilibre professionnel et familiale. Le réseau souhaite étendre sa présence dans toute la France d’ici 2021. Preuve que la France est entrée dans nouveau paradigme, les structures innovantes telles que B612, La FEE ou 1Kubator continuent leur ascension.

Le batiment B612 siuté à à Toulouse Montaudran Aerospace.

« Etre au bon endroit, au bon moment »

Lorsque Gabriel Blanc-Lainé — qui a connu l’échec entrepreneurial dans les années 2000 en raison de la faiblesse des investissements du marché français — rentre en France en 2011 après un séjour aux États-Unis, il constate qu’il n’y a « toujours pas de signes de soutien officiel à la création d’une culture de l’entreprenariat ». Pour lui, c’est la création de la Banque Publique d’Investissement (BPI) en 2013 qui constitua la première percée dans ce domaine. « Grâce à elle, estime-t-il, la France est enfin en train de devenir une nation de start-ups. Vous êtes au bon endroit, au bon moment. »

Fini le temps où la France cherchait à promouvoir un petit nombre de grosses entreprises pour porter ses couleurs. « Ce que nous voulons, c’est mettre en relation les entrepreneurs, explique Raphaël Didier, directeur du développement à la BPI. L’innovation et l’esprit d’entreprise sont les clés de la compétitivité française. »

Et la BPI ne fait pas qu’investir dans les entreprises : elle les soutient et leur offre un avantage concurrentiel grâce à la crédibilité qu’elle apporte. Raphaël Didier souligne qu’en 2018, la banque publique a investi quatre fois plus dans des entreprises qu’en 2013. La raison ? « L’écosystème ne cesse de croître. Les start-ups mûrissent et se développent à l’international. »

Fini aussi le temps où les entrepreneurs, ayant réussi, étaient perçus comme des personnes spéciales, à la personnalité trouble et aux qualités secrètes. Les entrepreneurs sont désormais identifiés, de manière plus réaliste, comme des personnes avec un sens du business aiguisé, une idée pertinente, un bon réseau professionnel. Le tout encadré par un écosystème favorable aux jeunes pousses. Mais rien ne sert de courir. Alexander Bell, directeur de l’incubateur d’emlyon business school, a pris le temps de rappeler aux étudiants le nombre incalculable d’entreprises qui en voulant aller trop vite ont perdu de vu leur business model et par la même occasion leur raison d’être : « se concentrer d’abord sur ce que l’on sait bien faire est la clé du succès ».

Lyon, une fenêtre sur le monde

Grâce à son partenariat avec AfricArena, emlyon business school s’attache également à renforcer les liens entre les entrepreneurs européens et africains. Plus près de chez nous, la région lyonnaise constitue un écosystème idéal pour de nombreux types de start-ups : la ville a même reçu le label « Métropole French Tech » grâce à son écosystème numérique entreprenant.

Une preuve de plus que la culture entrepreneuriale française porte déjà ses fruits. Doctolib, Kyriba, Ivalua et eFront ont émergé en 2019 en tant que licornes françaises — c’est-à-dire des start-ups technologiques valorisée à plus d’un milliard de dollars. L’industrie française du capital-risque occupe aujourd’hui la deuxième place en Europe, derrière le Royaume-Uni, et l’écart se comble encore lorsque l’on se base sur les opérations de moins de 100 millions d’euros. emlyon business school encourage les early makers a donner vie à leur innovation afin de combler définitivement l’écart.

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