Nous avons levé 120 000€ pour accélérer les projets d’Ijsberg

Florent Tamet
Ijsberg : le making-of
3 min readJan 19, 2016

Nous souhaitions vous l’annoncer à la fin 2015. Finalement, c’est pour ce début 2016, et c’est très bien aussi.

Ceux et celles qui nous suivent régulièrement savent que nous en parlions depuis quelques mois. Pour tout dire, c’était même prévu de longue date. Dans nos têtes, cela ne faisait aucun doute, nous passerions par la case levée de fonds.

Voilà bientôt deux ans que nous avons créé notre startup média, et pour toute nouvelle entreprise, la troisième année est un cap décisif. Notre modèle économique est éprouvé et efficace ; plus le temps passe, plus nous en sommes convaincus. Mais la perspective de consolider nos bases et de mettre Ijsberg à l’abri du besoin pour une année cruciale n’est pas négligeable.

2016 sera l’année la plus intense qu’Ijsberg ait connu. Les plus curieux l’auront remarqué lors du dévoilement du nouveau site du groupe, nous prévoyons le lancement de trois nouveaux produits éditoriaux dans les 12 prochains mois. Il était donc nécessaire de solidifier notre structure afin d’appréhender sereinement la suite des aventures.

120 000 €, donc. Une chose est sûre, on ne caracolera pas en tête des classements FrenchWeb ou Maddyness. C’est à la fois peu et beaucoup. Beaucoup, car il y a à peine un an et demi, nous nous lancions du haut de nos 20 ans avec 30 000 € de capital. Nous espérions que cela nous laisserait le temps de prouver à nos lecteurs la qualité d’Ijsberg. Peu, car ce montant n’est pas vital à notre pérennité.

Ijsberg est prometteur parce qu’il est libre avant tout.

Notre priorité est notre indépendance. Sans elle, Ijsberg ne ressemblerait pas à ce qu’il est aujourd’hui, et nous ne pourrions pas lui donner l’orientation que nous souhaitons. Avec une valorisation approchant les 500 000 €, nous avons à peine cédé 25 % de notre capital.

À qui ? La question est légitime. Là encore, pas de ronflant et de clinquant : aucun grand pont de la presse française — nous avons élargi nos cercles, sans nous éloigner de nos bases. Du « love money », comme on dit dans le jargon. Peu de prétentions de résultats, pas de pression sur notre ligne éditoriale. Nos investisseurs ont choisi de sauter le pas pour la singularité du projet. Ijsberg est prometteur parce qu’il est libre avant tout.

Les nouveaux fonds seront alloués en totalité au développement du média, de ses projets et à nos journalistes. Dès le départ, nous avons fonctionné sur un mode gagnant-gagnant. Nous savions pertinemment à nos débuts que nous ne pourrions pas être les meilleurs payeurs de la presse française. Nos contributeurs ont fait preuve de compréhension, de patience et de confiance. Nous les en remercions. Aujourd’hui, nous sommes ravis d’annoncer qu’Ijsberg a doublé la rémunération des piges pour l’année 2016. Ce n’est pas un symbole ou un effet de manche, mais un simple juste retour des choses. Ijsberg promeut un journalisme différent, d’expérimentation et de qualité : cela est seulement réalisable par une juste rétribution de ceux qui, sur le terrain, racontent le monde.

L’année démarre fort. Nous vous donnons rendez-vous dans 12 mois avec, nous l’espérons, encore plus fort. Mais avant, bien d’autres événements nous attendent. Le premier est la nouvelle version de notre site, dont vous pourrez apercevoir les premières maquettes à la lecture de ce post. En attendant, Ijsberg continue sa marche pour les histoires qui comptent.

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Florent Tamet
Ijsberg : le making-of

Co-founder, Publication director and Editorial designer at @ijsbrg, Google Prize for Innovative Journalism 2014.