Directrice de clientèle : « Quand je suis avec des clients je n’ai pas l’impression de travailler, je discute. »
Marleen, directrice de clientèle chargée de l’administration des ventes, nous explique tout sur son métier dans le domaine viticole.
Le directeur de clientèle est le représentant de son agence ;il assure le rôle de commercial et de conseiller auprès des clients. Il peut également être chargé de l’administration des ventes, c’est-à-dire dela gestion des commandes, des factures et du suivi client.
« Dans une journée type, je commence toujours par répondre à une vingtaine de mails, puis je fais des devis aux clients. Ensuite, je gère la confirmation des commandes et des expéditionsà l’export. Dans la journée, j’ai une à plusieurs dégustations devinsd’environ 1h30 avec des clients. La dégustation comprend une partie visitedu domaine, une partie dégustation avec les explications techniqueset une partiecommerciale oùl’ondiscute des affaires. »
Marleen exerce ce métier depuis 30 ans. Elle travaille dans ce domaine viticole depuis 13 ans et a eu ce poste grâce à un contact. « Le réseau relationnel est très important pour trouver un travail, cela met l’employeur en confiance. »
Avant d’être chargée de clientèle, Marleen faisait uniquement de l’administration des ventes.
Comment devenir directeur de clientèle ?
Marleen a suivi des études littéraires mais s’est principalement formée de façon autodidacte. Aujourd’hui, une formation en commerce ou gestion serait requise pour exercer ce métier. Une connaissance des outils informatiques et des logiciels d’administration des ventes est nécessaire pour être chargé de l’administration des ventes.
Une maîtrise de plusieurs langues est également souhaitée pour communiquer au mieux avec les clients. En effet, Marleen parle couramment, en plus du français, l’anglais, l’allemand et le néerlandais. De plus, des connaissances et un intérêt pour le vin sont indispensables dans le secteur d’activité viticole.
Le secteur du vin : noblesse et convivialité.
« Le vin est quelque chose qui lie les gens, on boit un verre d’amitié ! Je suis passionnée quand j’en parle, les clients ont l’impression que je raconte une histoire. »
La vente de vins de renomméeest un domaine où les techniques commerciales sont bien spécifiques : «A la fin de la dégustation,je ne propose pas de tarif, je ne pousse pas à la vente ; c’est le client qui fait la démarche pour acheter. Le client aura l’impression que nos produits sont rares, ce qui montre le côté haut degamme de nos vins. »
De plus, il faut toujours être humble : « Je donne beaucoup d’informations sur les vins mais jamais mapropre opinion. Le vin c’est personnel, c’est un goût, un point de vue, il faut respecter l’avis des clients. »
Marleen a également son mot à dire sur la conception du vin. En effet, elle est la plus à même de faire le retour sur ce que pensent les clients et sur leurs goûts. « Je travaille dans un cadre de vie très beau et agréable, ce n’est pas comme dans une usine ; on n’y pense pas tous les jours mais ça a son importance. »
La relation particulière avec le client.
« J’ai une bonne mémoire des gens. Votre épouse n’est pas venue ? Comment va votre fils ? Je m’intéresse à eux, je les mets à l’aise. » Grâce à ça, Marleen a mis 1 à 2 ans pour avoir la confiance de ses plus fidèles clients. « Ils ne connaissentplus que moi au domaine, quand ils appellent, ilsdemandent directement à me parler. »
« Il faut analyser le client en face puis adapter son discours en fonction de ses compétences ». En revanche, cette relation reste uniquement professionnelle. « J’évite les relations amicales avec le client, je ne mélange pas les relations professionnelles et privées, c’est un principe. »
Aspect négatifs VS aspects positifs.
L’aspect le moins plaisant du métier de Marleen est la lourdeur des documents administratifs.
« Ça en fait partie, c’estcomme ça, dans chaque métier on doit faire un minimum d’administration. »
En revanche, le relationnel avec les clients est le plus intéressant. « Quand je suis avec des clients, jen’ai pas l’impression de travailler, je discute. »
Le travail est très varié et permet de parler de nombreuses langues et donc de voyager autour d’un bon verre de vin !
