Sponsoring sportif : un besoin primordial inatteignable

Les sponsors et les parrainages font aujourd’hui partie intégrante du monde du sport.

Cependant, certains sports sont plus médiatisés que d’autres et obtiennent plus facilement des sponsors et de la visibilité. Le football, le basketball et le tennis sont les sports les plus médiatisés et sponsorisés. Néanmoins, certains sports comme l’escrime restent dans l’ombre.

Le problème en question

En dehors des Jeux olympiques, l’escrime est un sport relativement sous-médiatisé. La principale raison est la complexité des règles (surtout vrai au fleuret et au sabre) ainsi que le fait que les phases d’armes se voient très mal sur un écran télé. Il est alors très compliqué de se faire sponsoriser lorsque l’on est escrimeur. Seuls les très fort médaillés ou les champions olympiques ont la chance d’avoir les sponsors qui viennent à eux.

De plus, les athlètes qui ont des résultats ont en général cherché à avoir des agents qui leur permettrai de trouver facilement des sponsors ou sont dans un club performant qui effectue ce travail pour eux. D’autres, vont chercher à contacter leur ville, région ou des entreprises afin d’obtenir de l’aide.

Quelles solutions peuvent-être proposées ?

Le ministère a créé une association ou entreprise pour les sportifs de haut niveau, qui s’appelle le « pacte de performance ». Cette association va chercher des entreprises qui sont prêtes à donner environ 20 000€ pour soutenir les sportifs pendant environ deux ans.

Par ailleurs, cette association cherche en ce moment-même des entreprises pour les jeux olympiques de Paris 2024. Une fois que l’entreprise rentre dans le pacte, celle-ci choisie un athlète qui a besoin d’être soutenu. Quelques escrimeurs possèdent un « pacte ». Pour en bénéficier, il faut en général être assez jeune et commencer à avoir de bons résultats. La sabreuse Manon Brunet, quatrième aux jeux olympiques de rio en 2016, championne du monde et championne du monde par équipe est l’une des rares à faire partie de ce cas : « J’ai eu mon premier pacte après les jeux de rio parce que j’avais 20 ans, que j’avais fait quatrième et que je faisais des études à côté ».

L’armée de champions prend également des athlètes pour les aider. Cela n’est qu’un contrat d’image, c’est-à-dire qu’ils deviennent militaires et ont alors une paye.

Concernant l’escrime aujourd’hui, il n’y a que quatre escrimeurs seulement qui bénéficient de ce pacte.

La plus grande difficulté de l’escrime est d’exister, de se construire une image sans l’aide des sponsors. « Il est compliqué d’avoir des sponsors… l’escrime est un sport qu’on ne voit pas. Il faut être un minimum suivi sur les réseaux pour que des sponsors nous accompagnent. Donc en général, on trouve des aides de villes, de régions ou de petits sponsors qui nous donnent 5 000€ par ans si tu as de la chance ». Comme le dit si bien Manon Brunet, l’escrime est un sport peu médiatisé par rapport à d’autres, ce qui rend la situation des jeunes sportifs délicate. Ils doivent se débrouiller seuls et construire petit à petit leur chemin afin de se faire voir et d’obtenir des aides financières pour participer aux championnats du monde et se placer en haut du classement. Cette inégalité est due à l’importance du football par exemple, qui prend une place importante sur les autres sports.

Source :

· Manon Brunet (Quatrième aux jeux olympiques de rio en 2016, championne du monde et championne du monde par équipe)

Lisa CHAUTARD

Caoimhe QUINN-MAGUIRE

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