L’ENFANT, NOUVELLE MACHINE À BILLETS DES INFLUENCEURS

Vous rêvez de devenir millionnaire ? Arrêtez de travailler et laissez le sale boulot à vos enfants pour en faire de purs produits marketing.

Depuis plusieurs années, le phénomène du sharenting ne cesse de se développer. De nombreux influenceurs, toutes catégories confondues, monétisent leurs enfants grâce aux photos, vidéos, placements de produits pour des marques et celles de leurs parents.

Les influenceurs affirment que poster un contenu va leurs permettre de suivre l’évolution dans le temps de leurs enfants et de se remémorer de bons souvenirs. D’autres, estiment qu’en étant des personnages publics, leurs followers font partie de leur vie et veulent tout connaitre d’eux jusqu’à leur vie privée. Enfin, certains se dédouanent en pointant du doigt leurs fans, qui, quand ils les croisent dans la rue volent des photos de leur progénitures pour les reposter sur les réseaux. Les influenceurs préfèrent donc le faire d’eux même et ainsi contrôler l’image de leurs enfants. Magali Berdah, l’agent signant le plus de contrat auprès des influenceurs, défend publiquement ces arguments sur des plateaux de télévision, des radios, des interviews…

La rançon du succès :

Pour maintenir le buzz, les parents se sentent obligés de tout montrer même les moments les plus choquants où l’intimité est violée. Cayden, pendant un tournage, est tombé dans la piscine et à manquer de se noyer à seulement neuf mois par inattention. La JLC family, pour donner des nouvelles et susciter l’attention et la pitié du public, Jazz et Laurent ont pris des photos et vidéos à l’hôpital de leur fils entre la vie et la mort afin de les poster sur les réseaux sociaux. On peut qualifier ce comportement de monétisation d’un voyeurisme poussé à l’extrême.

Cayden, fils de Jazz et Laurent, candidats de télé-réalité, est réellement né le 16 février 2019, mais était déjà connu de tous sur les réseaux sociaux puisqu’il avait déjà plus de 500 000 abonnés avant sa naissance. Selon une étude, datant de 2018, 30% des enfants ont déjà une empreinte numérique avant même de naître. Cette identité numérique peut être un des nombreux dangers du sharenting puisque les risque de grossesse ne sont pas inévitables jusqu’à leur terme. Ruby, elle aussi fille de candidats de télé-réalité, est née en direct devant des millions de téléspectateurs afin de faire plus de chiffres d’affaires aux émissions et a participé à un shooting photos rémunérés quelques jours après sa naissance afin de les poster sur les réseaux sociaux. On peut qualifier ce comportement de monétisation d’un voyeurisme poussé à l’extrême.

Des millionnaires précoces :

A seulement sept ans, Ryan est l’enfant youtubeur le plus connu du monde avec 22, 8 millions d’abonnés suite a la diffusion précoce que ses parents ont fait de lui sans son accord. Il est le youtubeur enfant le mieux payé du monde avec une société de jouets a son effigie et une fortune qui s’étend à plus de 25 millions de dollars. Les enfants deviennent alors de vrai business vivant.

Chelsea à son tour, est-elle aussi utilisée à des fins marketing. Son père poste sur son compte Instagram des vidéos pour un placement de produits ou celle- ci figure en première de couverture dans la miniature pour attirer le public et inciter à regarder la vidéo de la promotion de son entreprise de pronostics. De plus, on peut la voir dans de nombreuses autres vidéos où elle utilise des produits pour des marques pour faire des placements de produits. Elle dispose également de codes promos.

Le succès et la gloire attirent les démons :

Les influenceurs ne mesurent pas les nombreux dangers qui peuvent découler de l’exposition publique de leurs enfants sur les réseaux. Des milliers de personnes suivent ces comptes de manières mal intentionnées, comme tous ces haters qui critiquent chaque photos ou vidéos postées sur les réseaux ce qui peut amenait à un mal être futur. En effet, les enfants n’ont pas le pouvoir de donner leur consentement face aux parents qui ont choisis ce mode de vie à leur place. Tiago, enfant de Manon et Julien, est critiqué sur son physique de jour en jour par les followers de ces derniers, et est souvent exposé dans de situations embarrassantes qui pourrait lui nuire dans le futur. Ces surexpositions, dans des situations de la vie quotidienne, comme le bain, pourraient être perçue comme anodine pour certains. Cependant, certaines personnes mal intentionnées s’en servent de façon illicite ; ils volent la nudité des enfants pour les revendre, ou les poster sur des sites pornographiques et de pédophilies.

L’enfant contribue à un business familial, il participe à sa propre subsistance, ce qui est interdit depuis des siècles dans nos sociétés.

Pourquoi ne pas interdire toute rémunération dans les partenariats avant un certain âge ? Ou a minima bloquer l’argent gagné par ces enfants influenceurs jusqu’à leur majorité́ ? Cela éviterait toute tentation des parents à accumuler les collaborations et faire ainsi davantage travailler les enfants.

MAZAUD Justine et ALVES Anne Sophie

Sources :

https://www.youtube.com/watch?v=RNgqBnfDW1E https://www.journaldunet.com/ebusiness/expert/70429/les-enfants- influenceurs — -quand-l-enfant-devient-une-marque — quelles-limites.shtml

Le reste provient de nos connaissances personnelles.

--

--