Toutes les femmes en sont capables !
« Il y a des sports plus adaptés aux femmes, la vaisselle par exemple » …
Bien que le sexisme soit assez impopulaire dans le milieu sportif en 2020, il est là et il ne nous lâche ! Certaines s’accrochent et luttent contre les stéréotypes, pourtant il est parfaitement compréhensible que des femmes victimes d’observations machistes soient réticentes à s’exhiber dans les Urban trails. Pour cela, courir pour elle a la solution : une course réservé aux femmes ! Si cette condition restreint l’association a un seul genre, cela ne la pénalise pas pour autant. En effet, au lieu de réduire son auditoire par gentrification de sa cible, l’association a trouvé une solution pour mobiliser bon nombre de femmes qui n’auraient probablement pas oser participer dans un autre contexte.
La politique du ruban rose pour rallier les femmes à la cause.
Plus qu’une passion partagée, une cause à défendre.
L’association a réussi un exploit, donner envie de faire du sport même à celles qui n’aime pas forcement ça. En effet, si la plupart des courses sont composées de participantes sportives et passionnées, courir pour elle fait exception. Réservé aux femmes, cet événement rassemble bon nombre de personnes à sa cause. Les sportives certes, mais aussi les éternelles flemmardes de canapé, les enfants, les grand-mères…
La satisfaction d’avoir fait une bonne action, une stratégie qui fonctionne.
Le cancer devient une cause qui motive les femmes à courir même si elles ne sont pas particulièrement sportives.
Pourtant, il y a tout de même certaines contestations qui amène à la réflexion.
Réel engagement ou bien du « pinkwashing » ?
En 2016, marketing est rattrapé par la cause.
Bien que le concept de l’association courir pour elle ait beaucoup de succès auprès des participantes, ce n’ait pas le cas de tout le monde. Il y a des contestations qui émergent parmi les plus concernées, je veux bien évidement parler des femmes atteintes du cancer. En effet, en 2016, l’association fait polémique après avoir déposé une plainte contre Manuela Wyler, une patiente en phase terminal. Celle-ci avait mis en lumière le manque de transparence de l’association sur ces comptes.
Bien que la plainte ait été retirer, elle fait surgir beaucoup de questions concernant sur le réel engagement de de l’association. Ne serait-ce donc pas seulement un outil marketing ?
Toutefois, si courir pour elle était critiquable en 2016, au sujet de la transparence, ce remue-ménage l’a amené aujourd’hui à laisser paraitre publiquement ces comptes sur son site web.
Pourtant, malgré toutes les contestations qu’il peut y avoir, cet évènement continu à avoir du succès incontestable et rallie chaque année de nouvelles participantes.
http://runners.fr/courses-100-feminines-running-ou-marketing/
