Un festival pas classique

Le festival de la musique de Besançon a été créé en 1932, mais à cause de la guerre il est vraiment né en 1948. C’est l’un des plus anciens et prestigieux festivals de musique français. Il organise, tous les ans, un répertoire symphonique avec de grands chefs d’orchestre. L’essentiel du Festival se déroule à Besançon, mais chaque département de Franche-Comté́ accueille un concert.

Pour son 70ème anniversaire, en 2017, le festival a organisé une programmation artistique de haut niveau. Tout d’abord il y a eu la soirée d’ouverture gratuite en plein air, 5 mini-concerts de l’Harmonie Nautique, une harmonie Place Granvelle, 9 concerts symphoniques, 9 récitals, les 7 épreuves du Concours, 6 concerts courts à 18 h 30, 9 after-jazz au Pianos-bar, 5 concerts de musique du monde, une séance « scolaires » et une séance « familles » à la Cité des Arts. Mais en dehors de la musique le service communication aussi organiser un jeu de lumière lors de la soirée d’ouverture, une installation interactive, une exposition photographique, et une retransmission en direct sur écran géant. Tous ces évènements ont attiré plus de 24 000 personnes au festival (13% de plus que les années précédentes.

Élargissement de la cible :

La cible de ce festival sont les passionnés de musique classique. Mais depuis quelques années le festival tend à s’ouvrir à un public plus large. Il désire faire découvrir son univers des plus petits, aux jeunes actifs, en passant par les étudiants, et jusqu’aux plus grands. Par exemple pour atteindre les plus jeunes le festival organise des actions pédagogiques en collaboration avec des institutions. Par exemple il collabore avec le Service Culturel de Besançon qui a permis à un mini- concert de voir le jour. Avec le ministère de l’Éducation Nationale et de la Culture ils ont organisé la « Rentrée en musique » en proposant un concert à des élèves de l’Académie.

Comme nous l’avons vu le festival cherche à toucher un large public c’est pourquoi la politique tarifaire du festival est aussi dans cet axe. Le festival propose un large éventail de prix (de 5 à 49€). Par exemple des réductions sont accordées aux jeunes de moins de 18 ans, aux étudiants, demandeurs d’emploi et les places des moins de 12ans sont gratuites. Cette stratégie marche car depuis les ventes de places ont doublées. Le festival cible aussi les personnes isolées, jeunes ou âgées c’est pour cette raison qu’il propose à des groupes d’assister à des concerts.

En 2017, le Festival a développé la vente en ligne pour montrer sa volonté de toucher un public jeune et connecté. Et le site internet est très important pour le festival puisque cette même année il a enregistré environ 31 000 visiteurs uniques. Ce chiffre montre l’engouement pour le festival d’autant plus que cela touche aussi une cible internationale puisque leur site est traduit en anglais.

Les newsletters sont aussi un moyen de communication très performant pour fidéliser leurs 4 500 contacts, car ils ont un taux d’ouverture entre 25 % et 33 %, et un taux de clics allant de 9 à 14 %. La page Facebook du festival compte environ 5 800 « fans » avec plus de 600 clics en période de Festival, donc leur plan de communication marche car fidélise et fait gagner en notoriété. D’ailleurs le festival a organisé une soirée d’ouverture en rassemblant plus de 4 500 personnes, et plus de 10 000 personnes ont regardé sa retransmission. Le festival intéresse et / ou suscite la curiosité des personnes.

Le financement :

Pour faire tout cela, le festival a eu besoin d’aide au financement même si pour cet 70e édition ils ont bénéficier d’un fort autofinancement de 80 000 € de reprise Concours, 35 000 € de reprise spéciale 70e Festival, et 15 000 € de reprise sur fonds propres associatifs.

Le Festival compte sur le soutien de partenaires pour organiser des soirées, des évènements, des concerts etc. Ce peut être des aides financières ou en nature, par exemple Espace 3000 a mis 6 véhicules à la disposition du festival pour les déplacements de l’équipe ou des artistes ou encore Videlio a fourni plus de 14 500€ de prestations audiovisuelles et CIC, le premier mécène du festival, a donné 25 000 € d’apport. Au total le festival compte une douzaine de mécènes individuels (ex : Caisse des dépôts, Espace Concept).

La Société́ Touristique et Thermale de la Mouillère, a apporté un grand soutien financier de 70 000 €. Des financements parapublics et privés complètent les ressources du festival (ex : Sacem, Spedidam et Fonds pour la Création Musicale).

La plateforme de crowdfunding Fest’Up lancé par France Festivals, et le soutien financier de la Fondation Groupe EDF, ont permis au festival de Besançon de bénéficier d’une aide dans leur campagne collaborative. Cette campagne a permis de récolter 7 310 € en deux mois.

Les recettes de cette année 2017 ont atteint un niveau record. La billetterie a augmenté de 9 %, le mécénat et les partenariats privés ont apporté au festival 226 400 €, les dons / levée de fonds du Fest’up et subvention de la Région Bourgogne — Franche-Comté́ représente plus de 50 000 € et la ville de Besançon y a investi 20 000 €.

Le plan de communication :

En 2017, le budget du 70e Festival a atteint pour la première fois 1,5 millions d’euros. Ce haut budget a permis au budget artistique d’atteindre son plus haut niveau depuis le début (800 000€). Pour mettre en avant sa programmation artistique, le festival a investi 140 000€ dans la communication.

Ce budget a été réparti entre le service de presse, les droits d’auteur, les impressions, les achats d’espaces et les affichages. Les achats d’espaces publicitaires dans la presse ou en affichage ont représenté un budget d’environ 35 500 € (ex : insertions dans Télérama, Classica, Diapason). Les impressions d’affiches, brochures, cartons d’invitation, représentent un budget de 28 200 €. Mais cela a permis d’avoir plus de 240 retombées médiatique (audiovisuelle, écrite, en ligne). 60% de ces retombées ont parlé du festival dans sa globalité et 40% se sont focalisées sur le Concours. Ce Concours a bénéficié́ d’une couverture médiatique (presse écrite, télévision). Par exemple sur TF1 il est apparu dans les « Grands reportages », et « métiers d’exception ». Sur France 2, un reportage a été diffusé au JT de 13h, ainsi que sur France 3 Bourgogne — Franche-Comté́. Même la radio France Musique a fait un focus sur le Festival le samedi 16 septembre (en période du festival).

Au total, du 8 au 23 septembre, 19 journalistes ont été́ accueillis, dont 7 qui étaient issus de la presse musicale spécialisée. C’est l’agence de relation presse aiRPur qui s’est occupée de leur accueil mais aussi de l’organisation des interviews.

Elodie Guilleman

https://www.festival-besancon.com/wp-content/uploads/2017/03/FMB_Bilan-2017.pdf

https://collecte.festup.fr

https://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte/doubs/besancon/fete-musique-besancon-mode-road-trip-ce-soir-facebook-1283843.html

https://www.festival-besancon.com/festival-2017/

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