Dior, l’expo cousue main !
Place à une rétrospective d’exception au Musée des Arts décoratifs. À Paris, c’est l’exposition qui a connu un immense succès depuis le 5 juillet dernier ! En effet, pour son 70ème anniversaire, la maison de luxe a sorti ses plus belles œuvres et je peux vous le confirmer !
« Dior : Dieu et Or »
Dans un décor féerique et majestueux, voici l’une des expositions la plus spectaculaire consacrée à Dior jusqu’à ce jour. Les robes les plus célèbres, voguant les époques de 1947 à 2017 et une centaine d’œuvres d’art sont rassemblées dans ce fameux musée qui chevauche le Carrousel du Louvre. Je crois que c’est l’une des expositions la plus surprenante que j’ai vu de toute mon existence. Un petit conseil avant d’y aller : armez-vous de patience car l’attente sera longue, mais cela vaut le détour !
Christian Dior (et non pas Mister Grey lol) était le maître de l’art, il fabriquait de l’or avec ses mains. Avant même de devenir l’un des couturiers le plus connu dans le monde, Christian Dior fut galeriste. En effet, dans les années 30, il fut attaché à de nombreux artistes tels que Pablo Picasso, Jean Cocteau, Jacob et même Salvador Dali, qu’il va faire connaître dans ses propres galeries. Toutes ses créations de haute couture s’appuient notamment sur ses modèles et sur son entourage artistique qui va lui donner la science infuse.
« The New Look modernisateur »
Ce qu’il faut savoir c’est qu’après la guerre, Dior a été le premier a révolutionné les codes de la féminité et la façon dont les femmes se vêtissent. Il a créé de « nouvelles lignes », en valorisant le corps des femmes. En effet, l’exposition dispose d’une salle uniquement dédiée à cette période qui débute en 1947.
Les robes ne sont plus longues et classiques comme celles du Moyen-Âge, celles-ci semblent désormais courtes. Dior a brisé les codes et a fait disparaître les corsets des femmes. Par ailleurs, cette nouvelle tendance est mise au jour dès cette année-là grâce au légendaire « Tailleur Bar », qui cintre les tailles et arrondit les épaules. Eh bien, merci Christian !
« The Successors »
Puisque je vous parle de cette exposition, autant vous faire un petit topo historique, parce qu’on en apprend beaucoup sur la maison ! Donc, le premier successeur fut Monsieur Saint Laurent. À cette époque, le jeune Saint Laurent est un couturier incompris, ses idées ont du mal à être acceptées car celui-ci était sûrement beaucoup trop avancé pour son temps. Il créa une collection essentiellement constituée de blousons en cuir pour les femmes, au nom de Dior. Cette gamme choquera le grand public.
Après Yves Saint Laurent, ce fut Marc Bohan qui détiendra les rênes de Dior. Nous l’avons un peu oublié mais parmi tous les directeurs artistiques, c’est lui qui demeura le plus longtemps au sein de la maison. Ensuite, Dior accueillera l’italien Gianfranco Ferré, qui réinventera la broderie. En 1999, l’illustre John Galliano prend le contrôle et ce fut une période très agitée puisque, bien que Galliano ait fait un travail chimérique et qui restera à tout jamais dans l’Histoire, celui-ci est licencié de la maison en 2002, à cause de certains propos racistes qui ternissait l’image de la marque.
Par conséquent, il céda sa place à Raf Simons et son minimalisme (cf. : Dior et moi). Enfin, plus récemment, c’est une femme qui est à la tête. Elle se nomme Maria Grazia Chiuri et elle commença par mettre à jour le goût de Christian Dior pour les fleurs. De plus, la rétrospective a, d’une part, conçu une pièce exclusivement réservée à tous les successeurs de Dior, mais elle a aussi respectivement révélé leur collection mythique, telles que le défilé féerique de Maria Grazia Chiuri.
« Une ribambelle de couleurs et de formes »
Les travaux de Dior sont caractérisés par son goût des fleurs et de la couleur, l’utilisation de différentes teintes est donc un élément central dans ses œuvres. Il avait le chic de tout essayer, de tout transformer. Il a, d’ailleurs, élaboré différentes gammes, organisées par couleurs mais également par continent. Effectivement, lorsqu’on entre dans le musée, il y a premièrement un couloir réservé aux robes, rangées par couleur. Nous pouvons alors voir un dégradé de couleurs, partant du blanc jusqu’au noir.
La dernière salle rassemble les plus belles pièces dans un décor magistral. Et j’ai été surprise par cette prestigieuse disposition en « pièce montée » et parmi elles, on peut voir la collection du bal de Venise de 1951 qui se démarque grâce aux masques iconiques de la ville, des paillettes et des broderies. Seul bémol, c’était impossible de prendre des photos correctes à cause de la vague de tourristes.
L’immortel Christian Dior s’est énormément inspiré des continents et de l’importance de leurs coutumes. Il est alors possible de voyager à travers cette exposition, naviguant de l’Afrique à l’Asie, en passant par l’Inde. Je me suis clairement laisser emporter par la respective ! Ce qui est génial c’est leurs jeux de lumière sur les robes, j’avais envie de me les approprier, de tout toucher, et même d’aller faire des emplettes ! Dans mes rêves bien sûr…
Dior c’est l’élégance et le raffinement. Et je trouve que chez Dior, les robes sont tellement recherchées qu’on n’a même plus besoin de mettre d’accessoires. Il remet également le blanc en valeur grâce aux formes virevoltes. Donc, si vous n’y êtes pas encore allé, je vous invite fortement à y faire un tour. C’est un spectacle incroyable, j’en suis resté bouche-bée.
“ Un petit verre de vin d’Alsace, c’est comme une robe légère, une fleur de printemps, c’est le rayon de soleil qui vient égayer la vie.” Christian Dior
Aurélie Désiré
Links :
http://citation-celebre.leparisien.fr/auteur/christian-dior#IvxGTiBsiyWTbch1.99